Râperie de la Société sucrière des Deux-Sèvres, puis distillerie de betteraves des Distilleries des Deux-Sèvres

Désignation

Dénomination de l'édifice

Râperie ; distillerie

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Distillerie de betteraves

Appellation d'usage

Société sucrière des Deux-Sèvres, puis Distilleries des Deux-Sèvres

Titre courant

Râperie de la Société sucrière des Deux-Sèvres, puis distillerie de betteraves des Distilleries des Deux-Sèvres

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Deux-Sèvres (79) ; Celles-sur-Belle ; route de 3 Chizé

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Celles-sur-Belle

Canton

Celles-sur-Belle

Adresse de l'édifice

Chizé (route de 3)

Références cadastrales

1990 AE 88, 91, 92, 128

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Logement patronal ; hangar industriel ; château d'eau ; silo ; écurie

Nom de l'édifice

Ensemble d'industrie agro-alimentaire de la société sucrière des Deux-Sèvres

Références de l'édifice de conservation

IA79001174

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1894 ; 1898 ; 1908 ; 1909

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par travaux historiques

Auteur de l'édifice

maître d'oeuvre inconnu

Description historique

Dans cette râperie, les betteraves, une fois pesées et lavées, étaient râpées dans des broyeurs ; elles étaient réduites en cossettes et on en extrayait le jus, qui était envoyé à la sucrerie de Saint-Léger-de-la-Martinière (79) , dite usine de Melle, par une canalisation en fonte de neuf kilomètres de long. Ce jus y était ensuite transformé en sucre. La Belle approvisionnait l'usine en eau grâce à une pompe. Après la faillite de la société en 1885 et le rachat par les Distilleries des Deux-Sèvres, 'usine, partiellement reconstruite, est transformée en flegmerie pour la distillation d'alcool non consommable. Une écurie est bâtie en 1894, ainsi qu'une maison en 1898 (sans doute le logement du directeur) , et la distillerie est agrandie en 1908 et en 1909. Alors que 'usine de Melle diversifie ses matières premières, celle de Celles-sur-Belle poursuit la transformation de la betterave récoltée dans la plaine de Niort et transportée par le train jusqu'à la gare, puis par charrettes jusqu'à 'usine. 'alcool fabriqué à Celles est dirigé sur le site de Melle pour y être rectifié et transformé en alcool pur de 90 à 100°. La pulpe de betterave est restituée aux cultivateurs pour 'alimentation du bétail. A la flegmerie est associée une ferme, dont les bâtiments semblent dater des années 1930. Un château d'eau est bâti vers 1935, en même temps que les silos où sont déversées les betteraves et qui sont encore visibles. La fabrication a lieu de la fin septembre au début janvier. Suite au décret de 1954 qui institue la fin de la distillation des betteraves au profit de 'alcool de synthèse et la pétrochimie, 'usine de Celles est démontée en 1956. Son personnel est alors intégré à 'usine de Melle. La propriété est ensuite vendue à un particulier et récemment partagée avec la commune. Soixante personnes y travaillent dans les années 1900. Dans les années 1940, le personnel permanent comprend mécanicien, chaudronnier, forgeron, maçon, menuisier et contremaître. Les autres employés ne le sont qu'à titre saisonnier pour la culture de la betterave et le fonctionnement de 'usine ; nombre d'entre eux sont étrangers (marocains, tchèques, polonais...).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit ; métal ; pan de métal ; brique ; béton ; béton armé

Matériaux de la couverture

Ardoise ; tuile mécanique ; ciment amiante en couverture ; tôle ondulée

Description de l'élévation intérieure

En rez-de-chaussée ; comble à surcroît

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon couvert

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie thermique ; produite sur place

Commentaire descriptif de l'édifice

Il ne subsiste de 'usine que quelques bâtiments, dont une écurie. Cette dernière est dotée au rez-de-chaussée de colonnes en fonte provenant de la fonderie Lemaire de Niort, en fonction de 1884 à 1915, qui supportent le plancher du comble à surcroît ; son toit est en ciment amiante. Le logement patronal, en moellon enduit, possède un étage carré et un toit en ardoise. Le bâtiment de ferme est en pan de métal et brique creuse avec toit en tuile mécanique ; il est prolongé par un hangar métallique couvert en tôle et dont 'une des parois est constituée de plaques en fer provenant d'anciennes machines. Le château d'eau et les silos sont en béton armé.