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Plateforme ouverte du patrimoine

Eglise paroissiale et ancien cimetière Saint-Jacques d'Amiens

Désignation

Dénomination de l'édifice

Église paroissiale ; cimetière

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-Jacques

Titre courant

Eglise paroissiale et ancien cimetière Saint-Jacques d'Amiens

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Somme (80) ; Amiens ; rue Saint-Jacques

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Grand Amiénois

Canton

Amiens

Lieu-dit

Saint-Jacques (faubourg)

Adresse de l'édifice

Saint-Jacques (rue)

Références cadastrales

1813NN 233 à 235 ; 1852 J ; 1974 VB 21

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Presbytère ; école

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 15e siècle ; 3e quart 16e siècle (détruit) ; 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

4e quart 16e siècle ; 1er quart 19e siècle (détruit) ; 3e quart 19e siècle ; 3e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1811 ; 1836 ; 1858 ; 1934

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source

Description historique

"Documents figurés :Le cadastre napoléonien de 1813 (doc. 1) figure un édifice orienté de plan allongé à chevet polygonal, implanté en parcelle d´angle. Un petit bâtiment de plan rectangulaire est visible au sud-ouest du cimetière qui s´étend à l´ouest et au nord de l´église. Le presbytère apparaît (en bleu) au nord de l´église.Le plan publié par les frères Duthoit (annexe 2) figure un édifice implanté en parcelle d´angle close de murs, appuyé sur la limite sud et bordée à l'ouest par le cimetière. L'édifice à chevet irrégulier et chœur saillant polygonal compte trois vaisseaux. Le vaisseau nord, plus large que les autres présente également un décrochement dans le mur nord, sur lequel s'appuie une chapelle accolée au nord-est. La représentation qu'en donne le dessin de 1826 figure un édifice à trois pignons en façade et une tour de clocher située à l'angle nord-ouest. Le demi-pignon nord, appuyé à la tour de clocher, présente une baie à réseau polylobé. La vue intérieure montre des vaisseaux séparés par des arcades en arc brisé à nervures pénétrantes reposant sur des piles circulaires et une charpente à entrait.Le cadastre napoléonien de 1852 (doc. 2) figure un édifice non orienté de plan allongé à abside semi-circulaire, implanté en parcelle d´angle ; deux bâtiments de plan allongé sont visibles au nord et au sud du choeur, prolongé par un petit bâtiment de plan centré. Le presbytère a été agrandi d´un bâtiment sur rue. Les plans réalisés en 1934, dans le cadre du chantier de restauration de l´église (doc. 3 à 5), en donnent une représentation à cette date.Sources :Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série BB) indiquent que l´église et son cimetière ne sont pas enclos, deux plaintes sont déposées en 1454 et 1464 en raison de la présence de cochons dans l´église et le cimetière. En 1477, les marguilliers sont autorisés à faire démolir la tour Saint-Jacques pour réaliser les travaux projetés. En 1487, ils demandent une subvention de 10 livres pour financer les travaux. En 1490, une requête mentionne un projet d´agrandissement du chœur de l'église, "de pierre de belle et honneste taille et fachon", conçu deux ans auparavant. En 1553, les marguilliers sont autorisés à prendre des pierres et matériaux pour la fondation et la maçonnerie des piliers destinés au rallongement de l´église, près de la porte Montrescu.Les sources conservées aux archives départementales (série O) indiquent que la reconstruction de l'église Saint-Jacques est votée en 1836. L´ancienne église est trop petite pour faire face à l´augmentation importante de la population résultant de l´ouverture de nouvelles rues. La commission municipale, consciente de la responsabilité de sa mission (cf. annexe), met en évidence un "heureux emploi des colonnes accouplées, une grande élégance dans l´ordonnance générale". L'entrepreneur Tattegrain-Delabarthe est adjudicataire des travaux en 1836. Une grille est placée autour du péristyle en 1839.Des travaux de consolidation ont lieu en 1858, après l´incendie qui ravage l´église en 1857. La restauration s´achève en 1861, date de réception des travaux, comprenant notamment la reprise en sous-oeuvre des colonnes accouplées de la nef.Le presbytère est partiellement reconstruit en 1841.L´église endommagée durant la Première Guerre mondiale fait l´objet d´une restauration sous la direction de l´architecte G. Bouffet, qui rédige un cahier des charges en 1921 (clocher) et dresse plusieurs plans en 1934. Les verrières " en verre jaune tons battus " sont exécutées par Tembouret, Cagnart et Darquet, sur des dessins de G. Bouffet, en 1934. La réception définitive des travaux a lieu en 1940.Travaux historiques :Selon A. Goze (1854), l'église, construite à la fin du 15e siècle, est agrandie d´une chapelle dédiée à saint Charles Borromée, fondée dans le cimetière, en 1575, par le sieur Delacour-Lejeune, pour servir à l'enseignement gratuit des pauvres. A sa suite, une école est aménagée dans l'enclos, entre 1647 et 1690. L'auteur mentionne un bénitier portant la date 1556, transporté au musée archéologique de la ville. Le chœur, dont H. Dusével attribuait la construction à l'architecte Robert Le Moutardier, actif sur le chantier de Saint-Germain-l'Ecossais, est prolongé de 6 mètres, en 1811.La nouvelle église, élevée en 1835, est détruite par un incendie en 1857 et reconstruite par l´entrepreneur Alot, sur les plans de l´architecte communal Vigreux, qui procède à quelques modifications : dans la nef, les colonnes jumelées d´ordre ionique sont remplacées par des pilastres d´ordre dorique, accompagnés de colonnes engagées, permettant de diminuer leur épaisseur. La hauteur de la nef passe de 17,80 m à 19,30 m ; la voûte surélevée est percée de douze fenêtres, améliorant considérablement l´éclairage. Sur la façade antérieure, le portique tétrastyle est surmonté d´un étage de style grec assez pur. Considérant la reconstruction de l´édifice comme une amélioration apportée au projet initial, bien qu´il lui trouve " l´air d´une grande fabrique ", A. Goze regrette qu´elle n´ait pas été reconstruite dans le style néogothique.Darsy (1869) signale que la cure était initialement divisée en deux parties réunies en 1586.H. Calland (1869 ca.) indique que l´ancienne église, démolie en 1833, est remplacée par un édifice construit sur les plans de l´architecte Cheussey, entre 1837 (date de la cérémonie de la pose de la première pierre) et 1841 (date de la consécration). L´église est restaurée après sa destruction partielle par un incendie en 1857. "La façade un peu écrasée, se compose d´un portique soutenu par quatre colonnes ; on y entre par trois portes sans ornements ; l´intérieur est d´un style convenable, et les colonnes accouplées qui soutiennent les voûtes sont d´un agréable effet ; il est à regretter seulement que l´édifice ne soit pas plus spacieux." Le nouveau décor intérieur est l’œuvre des peintres Lefebvre-Daussy et Cauchemont.Selon Aimé et Louis Duthoit (1874), l'église Saint-Jacques, initialement élevée hors les murs, fut partiellement reconstruite vers 1478. Le chœur est refait à neuf et agrandi en 1811. L'ouvrage mentionne également la présence d'une chapelle dédiée à Saint-Charles-Borromée et de la chapelle des Trépassés "présentant un aspect lugubre". L'édifice est démoli en 1835 pour être remplacé par une nouvelle église construite sur les plans de l'architecte Cheussey, "dans un style gréco-romain assez lourd" et décorée par les soins du curé Devillers. Partiellement détruite par un incendie, en août 1857, l'église est restaurée sous la direction de l'architecte communal Vigreux.A. de Calonne (1906) mentionne la construction d´une nouvelle église remplaçant un édifice tombant en ruine, de 1837 à 1840, sur les plans de l´architecte Cheussey.Le manuscrit Pinsart indique qu'une maison est acquise pour l'agrandissement du cimetière, en 1271. En 1284, les Béguines demandent l'autorisation d'élever un autel dans le cimetière. Un édicule permettant d'accueillir une recluse y est construit en 1486. En 1668, une chapelle est construite dans un coin du cimetière, dans laquelle est établie une école de charité. La chapelle Saint-Charles Borromée y est construite en 1575. En 1707, il est clos de murs et dispose de trois accès. Une croix de mission est érigée dans le cimetière en 1804.L'affiche d'adjudication des travaux publiée dans la Chronique des rues d'Amiens signale que le marché est obtenu par l'entrepreneur Tattegrain, et que la consécration de la nouvelle église a lieu en 1841. Le dossier établi en 1996 par Nathalie Mette signale que la nouvelle église, construite en 1837, est close de grilles (actuellement disparues) provenant du cimetière Saint-Denis, en 1839. L'auteur indique également que la restauration de l'édifice après l'incendie de 1857 est réalisée sous l'autorité de l'architecte diocésain Viollet-le-Duc. Les colonnes jumelées d'ordre ionique furent remplacées par des pilastres doriques et la voûte fut surélevée de 1,50 m. L'église, dévastée lors de la Seconde Guerre mondiale, a été restaurée, en 1964, sous la direction de l'architecte Arduin."

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; calcaire ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

3 vaisseaux

Commentaire descriptif de l'édifice

L'édifice non orienté et implanté en parcelle-îlot est construit en briques et couvert d'ardoises. De plan allongé à trois vaisseaux (nef et bas-côtés) et chevet semi-circulaire, il est flanqué à l'ouest d'une tour de clocher indépendante de plan carré. Deux bâtiments en rez-de-chaussée s'élèvent au nord et au sud du chœur.L'église compte trois accès en façade antérieure et un accès à l'ouest depuis la tour de clocher. La façade antérieure présente une travée centrale à deux niveaux, portique colonnes à chapiteaux corinthiens et un fronton triangulaire orné d'un décor en bas-relief figuré (fig. 8).Remaniements : reprises de maçonnerie nombreuses (bas-côtés reconstruits, baie occidentale de la tour de clocher, mur est) ; sacristies reconstruites.Représentation : Les vertus théologales (fronton du portique, fig. 8). Saint Firmin, saint Jacques et saint Jean-Baptiste, en médaillon (portique, fig. 10 à 12).

Commentaires d'usage régional

Cimetière d'enclos paroissial (churchyard) ; église non orientée ; style néoclassique ; tour de clocher indépendante

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Observations concernant la protection de l'édifice

Ce dossier établi par Nathalie Mette en 1996 lors d'une enquête thématique sur les édifices religieux d'Amiens a été mis à jour et enrichi par Isabelle Barbedor en 2002 dans le cadre de l'inventaire topographique d'Amiens métropole.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1996

Date de rédaction de la notice

1997 ; 2002

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Barbedor Isabelle ; Mette Nathalie

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57

Vue générale.
Vue générale.
© Ministère de la culture ; © Région Picardie - Inventaire général
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