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Plateforme ouverte du patrimoine

Palais de justice d'Amiens

Désignation

Dénomination de l'édifice

Palais de justice

Titre courant

Palais de justice d'Amiens

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Somme (80) ; Amiens ; rue Victor-Hugo

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Grand Amiénois

Adresse de l'édifice

Robert-de-Luzarches (rue) ; Victor-Hugo (rue)

Références cadastrales

1974 AK 21

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; clôture ; portail

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

1er quart 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1866

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par source ; attribution par source

Description historique

"Parmi les plans conservés aux archives départementales, celui de 1856 (doc. 1) semble figurer en rose un premier projet de palais de justice, implanté dans le jardin de l'ancien couvent de célestins, face à la rue Saint-Denis (actuelle rue Victor-Hugo). Le plan de 1860 (doc. 2) est sans doute le premier projet présenté au conseil des Bâtiments civils et contesté par Jacques Hittorff. Celui de 1865 (doc. 3) donne l'implantation de l'édifice actuel et le détail d'une place-jardin à aménager à l'est, rue Saint-Denis (actuelle rue Victor-Hugo). Enfin, le plan de 1874 (doc. 4) indique les parties achevées à cette date et en rose les parties en cours d'exécution. On peut voir que la maison d'arrêt et le palais de justice sont encore installés dans les vestiges de l'ancien couvent de célestins, à l'ouest de la rue ouverte (actuelle rue Robert-de-Luzarches). Selon J. Foucart (1989), qui fait une longue critique de l'édifice (cf. annexe), la construction d'un nouveau palais de justice, alors installé dans l'ancien couvent de célestins, est décidée en 1860 ; elle est contemporaine du projet d'ouverture de la rue Robert-de-Luzarches, dans l'axe du portail de la cathédrale. En 1861, les architectes Herbault et Daullé présentent un projet soumis au conseil des Bâtiments civils, dont le rapporteur préconise l´emploi du style Louis XIII (brique et pierre). L'année suivante, le nouveau rapporteur de la commission, Jacques Hittorff, dénonce un palais de justice aux allures d'hôtel ou de petit château, imposant une salle des pas perdus par étage, au lieu des multiples vestibules. Il suggère en outre l'emploi d'un style plus classique de façon " à appliquer aux façades une dignité architecturale qui ne permette pas de [le] confondre [...] avec une riche habitation et qui exprime mieux le caractère d'un monument dont la destinée est aussi élevée et sévère que celle d'un palais de justice". Un troisième avant-projet à portique également rejeté par Hittorff qui dénonce de plus la similitude des deux façades. Le projet définitif rehaussé de 12 à 20 mètres s'organise autour de trois immenses salles des pas perdus. La construction s'effectue en deux campagnes, l'une de 1864 à 1868, l'autre de 1874 à 1880. Suite aux nombreux vices de construction, l'architecte Herbault se donnera la mort en 1880. Selon les recherches menées par Nathalie Mette lors de l'enquête de 1997, le palais de justice est construit sur les plans de l'architecte départemental Jean Herbault, à l'emplacement de l'ancien couvent de Célestins. En 1855, l'architecte, associé à Natalis Daullé, est chargé de dresser les plans d'un palais regroupant toutes les juridictions. Le projet examiné par Hittorff est approuvé en juillet 1864 ; il prévoit le remploi de boiseries des sculpteurs François et Charles Cressent, sont fils, réalisées entre 1702 et 1705 pour le couvent de Célestins. L'entrepreneur Leroy-Digeon est adjudicataire des travaux en 1866. La construction s'effectue en deux campagnes, l'une pour la partie est (1866-1874), la seconde pour la partie ouest (1874-1880), sous la direction de Jean Herbault après la mort de Natalis Daullé (1873). L'affaissement des planchers dans les salles aux dimensions démesurées, du à une erreur de calcul et à un mauvais choix des matériaux, nécessita leur renforcement par des colonnes de fonte et des arcs de décharge, réalisé sous la direction de l'architecte Emile Ricquier, après le suicide de Jean Herbault. "

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; calcaire ; pierre avec brique en remplissage

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan symétrique en U

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit en pavillon

Commentaire descriptif de l'édifice

L'édifice occupe une parcelle îlot. Le palais s'articule autour de deux cours intérieures. Les salles des pas perdus superposées forment le lien transversal entre l'aile nord et l'aile sud. Le corps central de la Cour d'Appel est flanqué de 2 pavillons d'angle en brique et pierre et d'un avant-corps central en pierre. Cet avant-corps se compose d'un rez-de-chaussée en bossage de pierre, de 2 étages scandés par des colonnes engagées d'ordre corinthien. Façade sur la cour d'honneur : uniquement en pierre, son accès se fait par une escalier droit majestueux et son portique corinthien hexastyle. L'ensemble des ailes est couvert de toits à longs pans en ardoise, les pavillons d'angles sont couverts de toits en pavillon en ardoise. A l'intérieur, deux escaliers d'honneur symétriques à 2 volées.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture (étudié dans la base Palissy)

Description de l'iconographie

Façade est : statues de Montesquieu et d'Aguesseau par Levêque. Façade principale : statues par Sanson du Droit et de la Force, de Cicéron et Démosthène, haut-relief du fronton représentant le Châtiment. A l'intérieur, la Loi par Sanson et la Justice. Porte sculptée par François Cressent aux armes du pape Urbain VIII dans le bureau du Premier Président et corbeilles de fleurs en dessus de porte dans le cabinet du Procureur de la République et la salle des conciliations.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Grille ; cour ; jardin ; décor intérieur.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Ce dossier établi par Nathalie Mette en 1997 lors d'une enquête thématique sur les édifices civils et édilitaires d'Amiens a été mis à jour et enrichi par Isabelle Barbedor en 2002 dans le cadre de l'inventaire topographique d'Amiens métropole.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1997

Date de rédaction de la notice

1998 ; 2002

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Barbedor Isabelle ; Mette Nathalie

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57