Église paroissiale
Saint-Didier
Église paroissiale Saint-Didier
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Chaulnes ; avenue Jean-Jaurès ; 5 place de la République ; place du Général-de-Gaulle
Haute-Somme
Chaulnes
Jean-Jaurès (avenue) ; République (place de la) 5 ; Général-de-Gaulle (place du)
2002 AB 210
En ville
Place dite avenue du Château
IA80000791
18e siècle (détruit) ; 2e quart 20e siècle
1927
Daté par source
PV004836
Attribué par source
Edifice classique du 18e siècle, en pierre de taille et brique, éprouvé par les bombardements dès septembre 1914 (notamment le clocher, disparition des vitraux, du mobilier, de certaines voûtes). Le descriptif de l'édifice antérieur pour évaluation des dommages de guerre est réalisé, comme pour la plupart des bâtiments communaux de Chaulnes, par Marcel J. Lebègue et Henri Bénard, architectes D.P.L.G. (Péronne et Roisel) (devis de reconstruction, 23 février 1921). L'architecte Godefroy Teisseire, Paris, signe 3 projets successifs pour la reconstruction de l'édifice, avant d'en suivre la réalisation. Le premier projet de reconstruction (dessins et devis : 28 juin 1923) comportant 2 tours en façade et une lanterne centrale surmontée d'une flèche, qui semble motivé par l'histoire illustre de l'ancien duché de Chaulnes, est jugé par la direction des Beaux Arts d'un développement excessif et renvoyé pour étude. Le second projet (dessins du 10 mai 1924, devis du 21 juillet 1924) est approuvé par direction des Beaux Arts (lettre de Paul Léon, 31 juillet 1924) , mais "la somme prévue de 3 000 000 F pour l'exécution des travaux paraît excessive étant donnée l'importance de l'édifice et demande des simplifications pour réduire cette dépense". Un nouveau projet révisé (dessins et devis 26 avril 1925) , reçoit l'approbation préfectorale en juin 1926. En 1926, la Ville, adhérente à la Société Coopérative de Reconstruction des Eglises Dévastées du Diocèse d'Amiens, est autorisée à rebâtir l'église pour un montant de 1 279 000 F. Après avoir fait l'objet de contestation, l'adjudication est attribuée à l'entreprise générale Moretti et Mazzarotto (Arras et Casablanca) (procès-verbaux d'adjudication des 17 août et 11 septembre 1926). La reconstruction, en 1927, est rendue difficile par la découverte d'une sape sous l'édifice. Un certain nombre d'auteurs interviennent pour l'aménagement intérieur jusqu'en 1930. Lardeur Raphaël, maître verrier à Paris exécute les vitraux. Aldighieri Dominique de Paris (simplement nommé A. Dominique) est chargé de la décoration (marchés de 1927 et 1928) et effectue des peintures décoratives avec sujets. Dominique Aldighieri, déclare lui-même que "le résultat de cette oeuvre se rapporte, par l'effet, aux décorations des anciens de l'époque byzantino-romane". "Le travail est exécuté en sgrafitte à 3 tons superposés (produits Mattone) ". Ferrario, peintre à Nesle réalise les peintures à fresque sans sujets, Cantrel de Rosières, les ferronneries, Bilz d'Epehy, les menuiseries (stalles de 1929 sur dessin de l'architecte). Un monument aux morts est installé au revers du maître-autel.
Brique ; béton armé
Ardoise
Plan en croix latine
1 vaisseau
Voûte en berceau segmentaire ; voûte en pendentifs
Élévation à travées
Toit à longs pans ; flèche carrée ; croupe polygonale
Escalier dans-oeuvre
Arcs diaphragmes en béton armé. Voûtes portées par des arcs diaphragmes entrecroisés.
Peinture ; sculpture ; mosaïque ; vitrail
Scène : religion chrétienne : saint, Christ, ange, Vierge ; ornement à forme géométrique : chevron, bâton brisé, billette
Ensemble de peintures murales ornant le volume intérieur : les arcs sont soulignés par des motifs de chevrons et bâtons brisés ; piliers, autel, chaire et niches de confessionnal ornés de sgraffites ; tétramorphe et anges ornant les voûtes et écoinçons de la croisée ; 2 compositions de D. Aldighieri (Ensevelissement du Christ, Présentation de la Sainte Face) s'inscrivant sous les roses du transept derrière un rideau d'arcatures ; vitraux des 3 roses à décor géométrique ; registre des baies hautes avec verres de couleur s'inscrivant dans des claustras géométriques en béton ; revers de l'autel ocupé par l'inscription murale en sgraffite du monument aux morts.
Voûtes en brique creuse dites "système Fabre",pignon découvert,sgraffites,claustra
À signaler
L'originalité de l'édifice réside dans la structure porteuse et dans la distribution des baies (registre inférieur de baies verticales jumelées et supérieur de baies horizontales) , ainsi que dans l'ensemble décoratif cohérent d'inspiration byzantine.
Propriété de la commune
Utilisation cultuelle
2003
© Inventaire général
2003
Bailly Gilles-Henri ; Caulliez Stéphanie ; Laurent Philippe
Sous-dossier
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens