Collégiale
Saint-Martin
Collégiale ; église paroissiale
Ancienne collégiale Saint-Martin, actuellement église paroissiale
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Picquigny
Somme
Picquigny
1978 AB 254
En village
11e siècle (détruit) ; 12e siècle ; 1er quart 13e siècle
Limite 15e siècle 16e siècle ; 17e siècle ; 1er quart 18e siècle ; milieu 19e siècle
1700
Daté par source ; porte la date
En 1066, Eustache de Picquigny, seigneur du lieu, fonde une collégiale en remplacement d'une chapelle castrale. L'édifice porte à l'origine le double vocable Saint-Martin et Saint-Jean-Baptiste. Il sert de collégiale à un chapitre composé de 8 chanoines et aussi d'église paroissiale. Dans la seconde moitié du 13e siècle, le culte paroissial dédié à saint Jean-Baptiste est transféré ailleurs. Rien ne subsiste de l'édifice d'origine. Les parties les plus anciennes sont les murs gouttereaux des croisillons du transept qui remontent au 12e siècle. Au cours du 1er quart du 13e siècle, la nef et la croisée largement ouverte sur les croisillons sont élevées. A cette époque un clocher est déjà en place sur la croisée du transept. L'incendie du château en 1470, touche aussi certains éléments de l'église. Le clocher s'effondre et détruit le choeur et une partie des croisillons. La reconstruction est entreprise à la fin du 15e siècle et voit le cloisonnement latéral de la croisée, l'abandon provisoire des croisillons, et la réfection du couvrement lambrissé de la nef. Au cours du 1er quart du 16e siècle, un nouveau clocher est érigé sur la croisée exigeant son renfort. Le choeur est reconstruit à la même époque. Au 17e siècle, les portes nord et ouest de l'église sont réaménagées et les bas-côtés sont percés de fenêtres à l'ouest. Vers 1700, les travaux portent sur les voûtes des croisillons ainsi que sur la tourelle d'escalier ( la voûte du croisillon nord porte la date). Parallèlement, au début du 18e siècle, des travaux de reprise des piles et de la croisée sont menés. A la Révolution le chapitre est supprimé et l'église devient paroissiale. Au début du 19e siècle, est construite la sacristie. En 1851, le bas-côté sud est entièrement bâti (daté par sources). L'église est classée le 20 octobre 1906. En 1960, un incendie ravage la toiture de la nef ainsi que les orgues dont la tribune datait du 16e siècle. Le couvrement charpenté sera refait à l'identique.
Calcaire ; moyen appareil ; brique
Tuile plate ; ardoise
Plan en croix latine
3 vaisseaux
Voûte d'ogives ; fausse voûte en berceau brisé ; fausse voûte en demi-berceau ; lambris de couvrement
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; appentis ; toit à deux pans ; croupe polygonale ; toit en pavillon ; pignon couvert ; pignon découvert
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour
L'édifice se compose d'une nef de cinq travées avec bas-côtés simples, d'un transept semi-saillant sur la croisée duquel est monté le clocher, et d'un choeur polygonal à 4 pans. Le matériau employé est un calcaire de moyen appareil, à l'exception du bas-côté sud reconstruit en briques. Hormis la dernière travée murée latéralement, la nef est couverte d'une fausse voûte lambrissée à berceau brisé. Les bas-côtés qui la flanquent reçoivent une fausse voûte en demi-berceau. La cinquième travée de la nef, le transept et le choeur sont voûtés d'ogives avec liernes. Les croisillons du transept, cloisonnés mais percés d'hagioscopes, étaient utilisés en tant que chapelles. La couverture de la nef est à longs pans à pignons découverts. Celle des bas-côtés est en appentis. Les croisillons ont reçu une toiture à double pans. Le clocher, dont le flanc sud présente deux archères, est recouvert d'une toiture en pavillon. Le choeur se termine par une toiture en croupe polygonale. Un escalier en hors-oeuvre logé dans une tourelle circulaire à l'angle nord ouest du transept est coiffé d'une toiture conique.
Sculpture
Ornement à forme végétale ; ange
Sur la face extérieure nord du clocher est sculpté un angelot et sur les chapiteaux intérieurs de l'église nous trouvons des feuilles d'eau.
1906/10/20 : classé MH
À signaler
Souterrain
Propriété de la commune
1995
© Inventaire général
1995
Isnard Isabelle ; Vincent Caroline
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens