Église paroissiale
Saint-Martin
Église paroissiale Saint-Martin
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Harbonnières
Somme
Harbonnières
En village
12e siècle (détruit) ; 1ère moitié 16e siècle
17e siècle ; 18e siècle
1553 ; 1568
Daté par travaux historiques ; porte la date
En 1104, l'église est fondée en paroisse peu de temps avant l'octroi de la charte de commune d'Harbonnières et relève pour la moitié du prieuré clunisien de Lihons-en-Santerre qui nomme la cure à partir de 1111. L'abbaye de Saint-Fuscien et le prieuré de Méricourt-sur-Somme se répartissent alors les autres fractions de la dîme. Aucune trace de l'édifice fondé au 12e siècle ne subsiste. Lors de la première moitié du 16e siècle, l'on assiste à la reconstruction de l'église confirmée par les dates de 1553 et 1568 portées respectivement sur la petite niche de la chapelle méridionale et sur le pignon du croisillon sud du transept, avec l'aide des seigneurs de la famille de Lorraine, seigneurs d'Harbonnières depuis la fin du 14e siècle. Au cours du 17e siècle, les combles, les charpentes ainsi que le portail de la façade occidentale qui est repris dans un style classique, sont restaurés. En 1693, la construction du clocher termine les travaux de gros-oeuvre. Les voûtes de la nef sont ravagées dans un violent incendie en 1782 et refaites en plâtre. Vers 1840, la structure du clocher, dont le poids altérait les piles du transept, est allégée.
Calcaire ; moyen appareil ; grand appareil
Ardoise
Plan en croix latine
3 vaisseaux
Voûte d'ogives
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe polygonale ; toit conique ; pignon découvert
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis
Le bâtiment est fondé sur un plan classique de la génération flamboyante, composé d'une nef de cinq travées avec collatéraux, suivie d'un transept non saillant, prolongé vers l'est par deux chapelles à chevet plat et d'un choeur à abside polygonale. Le transept supporte à sa croisée le clocher. L'élévation intérieure est à un seul niveau. L'éclairage est donc assuré par les percées faites dans les murs des collatéraux pour la nef et directement par les fenêtres du choeur. Les voûtes sont en plâtre dans la nef et en pierre dans les collatéraux, le choeur et le transept. Au bras sud du transept, une tourelle hors-oeuvre loge un escalier à vis qui dessert les combles et le clocher. La nef et les collatéraux sont couverts d'une toiture à longs pans, les bras du transept d'une toiture à deux pans et le choeur d'une croupe polygonale.
Sculpture
Acanthe ; feuille : vigne, chêne ; coquille ; arabesque ; crochet ; rosace ; Le Tétramorphe
1906/09/11 : classé MH
À signaler
Peu présent dans l'architecture religieuse picarde avant les années 1530, le vocabulaire décoratif de la Renaissance est employé à l'extérieur, avec les motifs en médaillon du tympan et les coquilles stylisées des petites niches au-dessus du portail latéral. A l'intérieur, les chapiteaux sont réduits au rôle de cerclages sculptés de feuillages et laissent échapper la colonne au-dessus du tailloir. Dans le transept, les chapiteaux sont doriques tandis que sur le mur aveugle des bras du transept un motif d'arcature reprend la coquille. Ce même motif est repris au-dessus des fenêtres du choeur.
Propriété de la commune
1995
© Inventaire général
1995
Isnard Isabelle ; Vincent Caroline
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens