Chapelle
Église de pèlerinage
Saint-Esprit
Chapelle du Saint-Esprit
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Rue
Somme
Rue
En ville
14e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle
La légende raconte qu'en l'an 1101, un habitant de Rue trouva un Christ sculpté dans une barque échouée sur la grève. L'affluence grandissante de pèlerins nécessita la construction d'une chapelle au 14e siècle. Parmi ces pèlerins qui vinrent chercher la protection du Saint-Esprit à Rue, plusieurs d'essence seigneuriale et royale nous sont connus : les comtes de Ponthieu, Philippe le Bon, duc de Bourgogne, Isabeau de Portugal, troisième femme du duc, Louis XI, Charles VIII, François 1er, Louis XIII et Richelieu. La fortune de la chapelle fut faite par Philippe Crèvecoeur, conseiller et chambellan du roi, qui vendit en 1479 toute la seigneurie de Laviers au profit de la chapelle. Les offrandes ponctuelles du duc de Bourgogne et de sa femme, Isabeau de Portugal et Louis XI oeuvrèrent pour "embellir et agrandir" la chapelle entre 1440 et 1514. La construction s'est déroulée en deux étapes : la première portant sur la chapelle basse (orientale) au 14e siècle, rehaussée au debut du 15e siècle par une décoration flamboyante ; la seconde entre 1506 et 1514 pour le narthex, la salle du trésor et la chapelle haute. La famille des Rambures a contribué à l'édification de cette seconde partie, soutenue également par la famille des Gourlé, attaché à la famille de Bourgogne et châtelain du Gar-lez-Rue et de Titre. Pendant la Révolution, la chapelle fut pillée et mutilée. Sa restauration extérieure commencée en 1840, dura cinq ans et fut suivie de travaux de restauration intérieure entre 1847 et 1852.
Calcaire ; moyen appareil
Ardoise
1 vaisseau
Escalier intérieur : escalier en vis
Adossée à l'église paroissiale, elle ne possède qu'une seule façade décorée, celle du nord, comprenant cinq travées. La travée ouest correspond au volume de la trésorerie, la suivante au portail d'entrée en tiers-point, les trois dernières à la chapelle proprement dite.
Sculpture
Vierge ; Christ ; ornement à forme animale ; tête : homme
Le portail est surmonté d'un tympan plein et sculpté qui relate les sept douleurs de la Vierge. Le vestibule est séparé de la chapelle par une porte où des sculptures racontent le périple du crucifix de Rue, et de la Trésorerie par un mur de pierre très décoré richement sculpté d'entrelacs végétaux peuplés d'animaux du bestiaire flamboyant et au centre desquels apparaissent la colombe et le visage du Christ. Le foisonnement décoratif intérieur est tel qu'il fait disparaître les lignes de force de l'architecture.
1840 : classé MH
À signaler
Site important de l'architecture flamboyante en Picardie, son style le rapproche de grands bâtiments tels l'abbatiale de Saint-Riquier ou l'église collégiale Saint-Wulfran d'Abbeville.
Propriété publique
1997
© Inventaire général
2006
Fournier Bertrand ; Schill-Fenninger Hélène
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens