Château ; ferme
Ancien château de Drugy, puis ferme
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Saint-Riquier ; 14 rue de Drugy
Somme
Ailly-le-Haut-Clocher
Drugy
Drugy (rue de) 14
1984 AK 115
En écart
Étable ; grange
3e quart 15e siècle ; 3e quart 18e siècle
1766
Porte la date
Jeanne d'Arc (personnage célèbre)
Hameau de Saint-Riquier, Drugy est le siège d'une seigneurie appartenant dès 831 à l'abbaye. En 1217, un premier château aurait existé à Drugy mais ce n'est qu'après le rachat par l'abbaye de plusieurs maisons que le château est véritablement attesté. De nombreux travaux de fortification sont entrepris par l'abbé Gilles de Machemont en 1272. En 1361, des réparations importantes financées par l'abbé de Saint-Riquier Philippe du Fossé y sont effectuées pour la somme de 400 écus d'or. En 1431, Jeanne d'Arc est enfermée dans une des salles du château. Entre 1457 et 1465, l'abbé Pierre Le Prestre reconstruit le château qui selon sa chronique était en ruine. En 1475, l'incendie de Saint-Riquier perpétré par les troupes de Louis XI n'épargne pas le château de Drugy, qui continue d'être habité pour n'être finalement démantelé qu'en 1709, après la mort de Daniel de Cosnac. Selon les chroniques, le château se composait d'une grosse tour et de huit tourelles. Dans le 3e quart du 18e siècle, le château est partiellement reconstruit et transformé en ferme grâce au consentement de Philippe de Quevauvillers. La grange à l'est de l'ensemble porte sur son pignon des fers d'ancrages indiquant la date de 1766. Du château médiéval ne reste qu'une salle à l'angle nord-ouest et une fenêtre dans l'un des bâtiments au sud de l'ensemble.
Calcaire ; moyen appareil
Tuile plate ; tuile plate mécanique ; tuile mécanique
1 étage carré
Voûte d'ogives
Élévation ordonnancée ; élévation ordonnancée sans travées
Toit à longs pans
La disposition actuelle des bâtiments, organisée sur un plan polygonal irrégulier reprend celle de l'ancien château. Détruit puis reconstruit à usage de ferme, le château médiéval n'a gardé qu'une salle voûtée d'ogives et une fenêtre en tiers point à deux lancettes. Les autres corps de bâtiments ont une élévation ordonnancée à deux niveaux pour les parties d'habitations au nord et à l'est, et en rez-de-chaussée ordonnancé pour les étables et granges. La salle dite cachot de Jeanne d'Arc est couverte en tuiles plates mécaniques ainsi que les bâtiments attenant à l'est. Les corps d'habitations sont couverts en ardoise. Les autres parties ont une toiture en tuiles mécaniques.
1943/09/07 : inscrit MH partiellement
Tour contenant la salle dite cachot de Jeanne d'Arc : inscription par arrêté du 7 septembre 1943.
À signaler
Fenêtre ; salle
Intérieur non visité.
Propriété privée
1997
© Inventaire général
2006
Fournier Bertrand ; Schill-Fenninger Hélène
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens