Église paroissiale
Saint-Martin
Église paroissiale Saint-Martin
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Mers-les-Bains ; rue de l'Eglise
Côte picarde
Ault
Le bourg
Eglise (rue de l')
1982 AH 810 ; 1982 AH 810
En ville
2e quart 20e siècle
1928
Daté par travaux historiques
Attribution par travaux historiques
L'édifice actuel est construit à l'emplacement d'une ancienne église édifiée à la fin du 15e siècle, dont il subsiste un retable daté de 1685 portant les armoiries du comte de Lannoy. Selon Prarond, celle-ci était composée d'un clocher en briques, couvert en ardoises, d'une nef couverte en tuiles et d'un choeur plus haut, couvert en ardoises. Le clocher aurait été déplacé du nord vers le sud vers 1840, pour des raisons mal définies. Cette première église était entourée d'un cimetière jusqu'en 1894, date à laquelle ce dernier est déplacé (source : AD Somme, 2590). Depuis le début des années 1800, les travaux de consolidation et de réfection de l'édifice se succèdent (source : AD Somme, 99 O 2589) , et avec l'essor de l'activité touristique liée aux bains de mer, l'église primitive devient rapidement trop exiguë pour recevoir la population locale et les touristes au cours de l'été. Des premiers plans pour une reconstruction sont établis en 1899 par Auguste Castelin, architecte à Paris (source : AD Somme, 99 O 2595). Afin de contourner la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'État, il est décidé d'agrandir l'édifice ancien et non de construire une nouvelle église, la charge financière revenant à la municipalité (source : Labesse). Des appels à souscriptions sont lancés, des spectacles payants sont organisés de sorte que la population locale autant que les baigneurs participent au financement. A partir de 1921, de nouveaux projets émergent : ce sont finalement les plans des architectes Edmond et Louis Douillet qui sont choisis. Le 27 août 1928 est célébrée la pose de la première pierre du second édifice en présence de l'évêque d'Amiens. Les travaux sont exécutés par les entrepreneurs Marseille, Vatin, Gourgueuchon et Patoux. La construction dure près de huit années, de 1928 à 1936 : en 1930, le transept et les deux travées de la nef sont livrés au culte, en 1932, le choeur est achevé, en 1934, l'édifice est entièrement achevé, béni en 1936. Pendant les travaux, le culte est exercé à l'Abri Saint-Martin, salle paroissiale située au n°2 de la rue Jules-Mopin (source : Labesse). Les sculptures extérieures et intérieures sont dues à Darras. Les vitraux du choeur sont de G. Tembouret d'Amiens ; ceux de la chapelle Sainte-Thérèse et de la nef sont de Sagot, de Bayeux (source : Labesse).
Brique ; pierre artificielle ; appareil mixte
Ardoise
Plan en croix latine
3 vaisseaux
Toit à longs pans ; toit en pavillon ; pignon couvert ; pignon découvert ; croupe ronde ; terrasse ; noue ; dôme ovale
La nouvelle église présente un plan en croix latine, orientée nord-ouest sud-ouest. Le toit est couvert en ardoise : la nef est couverte de longs-pans et pignons découverts, le clocher est couvert d'un toit en pavillon, le choeur, d'une croupe ronde. Ce clocher est construit dans le prolongement du bras du transept sud-ouest : à l'origine haut de deux niveaux supplémentaires, ceux-ci menaçant de s'effondrer sont supprimés en 1974. Le gros-oeuvre est en brique, de deux teintes différentes, formant motifs décoratifs et polychromie de l'élévation. La base des murs et les chaînes d'angle présentent un appareil en damier de brique et pierre artificielle. Les baies cintrées jumelées, les arcatures et les dômes confèrent un style byzantin à l'ensemble de la composition. L'intérieur est couvert de plusieurs coupoles, le choeur est couvert d'une voûte en cul-de-four. Les piliers ne comportent par de chapiteaux, mais des frises décoratives. Par contre, les retombées des voûtes sont sculptées. (voir les statues, le retable, maître-autel, ex-voto, relique).
Sculpture
Décor sculpté du portail : sur le tympan, saint Martin et deux anges, sur les embrasures, de gauche à droite, les Évangélistes, placés sous des dais soutenus par des corbeaux sculpté des animaux les symbolisant : Matthieu, Marc, Luc, Jean. Sur le tympan de la porte excentrée de gauche, bas relief de sainte Marie de l'Enfant Jésus encadrée du visage du Christ et de l'Enfant Jésus. Une niche reçoit la statue de saint Christophe.
Bien que non spécifique à l'architecture de villégiature, la construction de cette église a un lien direct avec l'activité balnéaire. C'est en effet pour accueillir la foule des baigneurs que l'ancienne église a été remplacée. Cet édifice est à rapprocher de l'église Sainte-Jeanne d'Arc d'Amiens, construite dans le même style par le même architecte.
2002
© Inventaire général ; © Conseil général de la Somme ; © SMACOPI
2003
Justome Elisabeth
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens