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Plateforme ouverte du patrimoine

Ancien prieuré Saint-Lambert puis église paroissiale et ancien cimetière Saint-Leu d'Amiens

Désignation

Dénomination de l'édifice

Prieuré ; église paroissiale ; cimetière

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-Lambert ; Saint-Leu

Titre courant

Ancien prieuré Saint-Lambert puis église paroissiale et ancien cimetière Saint-Leu d'Amiens

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Somme (80) ; Amiens ; rue Saint-Leu

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Grand Amiénois

Lieu-dit

Ville Basse

Adresse de l'édifice

Saint-Leu (rue)

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Presbytère ; école

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 15e siècle ; 4e quart 16e siècle ; 1er quart 16e siècle (détruit)

Siècle de campagne secondaire de consctruction

2e moitié 18e siècle ; 2e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1481 ; 1495 ; 1501 ; 1747 ; 1826

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques

Description historique

"Documents figurés :L'édifice représenté sur le cadastre de 1812 (doc.1) comprend l'église paroissiale, de plan allongé irrégulier, des bâtiments adossés à la limite de la parcelle mitoyenne, au nord, et un bâtiment de plan massé, isolé, à l'est de la Petite-Rue-Saint-Leu, implanté à l'aplomb du bras d'Engoulvent.Le cadastre de 1851 (doc. 2) figure une église de plan allongé irrégulier, prolongée par un bâtiment enjambant le canal au nord-est. Elle est ceinturée au sud et à l'est par la petite rue Saint-Leu ; au nord, plusieurs bâtiments lui sont partiellement accolés.Sources :Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série BB) indiquent qu´en 1477, la fabrique est obligée de vendre des cens et des rentes pour financer les travaux nécessaires. En 1481, les marguilliers se plaignent de l´exigüité du terrain concédé qui décourage les dons des paroissiens. En 1495, ils demandent l´aménagement d´un passage par l´hôpital Saint-Liénart, appartenant à la ville, pour accéder au jardin de l´hôtel d´Espaigny dans lequel est aménagé un cimetière pour les enfants, terrain donné par Jean de Normâtre pour permettre l´agrandissement de l´église. La ville autorise la création de places à louer adossées à l´église en 1497. En 1500, les marguilliers demandent une subvention de 10 livres pour le clocher « qui estoit et seroit ung bel et sumptueux ouvrage ». En 1507, une loge d´écrivain est construite sur la chaussée, entre le portail et le cimetière, enfin en 1554, un appentis est adossé au portail.Les sources conservées aux archives départementales (série O) signalent de nombreuses réparations, en 1837, en 1859, en 1872 (toiture de l'église), en 1899 (réfection et appropriation du presbytère), enfin en 1920 (toiture de la sacristie).Travaux historiques :H. Dusevel (1825) indique que l´église paroissiale Saint-Leu est un ancien prieuré dédié à saint Lambert. Il situe la reconstruction du clocher au bas de la nef, après la destruction du clocher initial en 1581.Selon A. Goze (1854), l´église, reconstruite en 1481, était bordée par un cimetière créé en 1495, comme ceux de Saint-Rémy et de Saint-Germain. Le clocher de milieu, détruit par un ouragan en 1581, est reconstruit au bas de la nef, sur le modèle de celui de Saint-Firmin-à-la-Pierre (1513) reproduisant celui de Saint-Sulpice, du milieu du 14e siècle.Darsy (1869) rappelle que la cure avait été donnée à l'abbaye Saint-Martin d'Amiens lors de sa fondation en prieuré, donation confirmée en 1172 par bulle du pape Alexandre III.H. Calland (1869 ca.) signale l´ancien prieuré et l´église attestée au 11e siècle, élargie et allongée en 1481. Le clocher, reconstruit en 1581, "d'un assez bon style, est encore la seule chose qui puisse être remarquée dans cette église. L'intérieur de renferme rien qui puisse fixer l'attention, à part une tribune avec son escalier et les statues rondes bosses de la Vierge et de saint Vincent de Paul, placées dans les chapelles qui terminent les bas-côtés. Ses vitraux obscurs et peu nombreux ne laissent pénétrer dans ce temple qu´une faible clarté ; le sanctuaire néanmoins n´est pas sans quelque magnificence ; on aime à voir apparaître, à travers un jour mystérieux et au milieu des nuages qui forment la gloire, le signe auguste de la Rédemption. »Selon Edmond Soyez (1895), l'église primitive n'occupait qu'une partie de l'emplacement de l'édifice actuel, reconstruit en 1481. Le clocher, reconstruit en 1501, fut renversé en 1581. Une nouvelle tour ouverte d'un élégant portail au sud, est élevée au bas de la nef. En 1495, un bourgeois amiénois Jean de Normâtre fit don d'un terrain contigu à l'église pour y établir le cimetière, de petite dimension, qui sera supprimé en 1597. Des logettes étaient adossées aux murs ouest et sud de l´église, en 1497. Le carrelage du choeur est refait en 1836 et le repavage de l´église, en 1838. L'auteur donne une description des clefs de voûte (cf. annexe).Le Dictionnaire historique et archéologique de Picardie (1909) indique que l'église, reconstruite au 16e siècle, présente peu d'intérêt sur le plan architectural.Selon un article de 1938 attribué à Georges Durand et publié dans le Bulletin de la Société des antiquaires de Picardie, la reconstruction de l´église Saint-Leu commence au début du 15e siècle ; la première campagne étant achevée en 1449. Il est probable qu´elle ait été reconstruite à l´emplacement de l´ancienne. Son agrandissement nécessaire est envisagé sur le terrain occupé par l´ancien cimetière situé au sud de l´église ; les travaux en cours en 1481, date à laquelle est décidée la construction d´ « un bel et somptueux clocher » qui sera construit après 1500, s´achèvent en 1508. Le clocher endommagé par l´ouragan de 1581 est reconstruit à son emplacement. Plusieurs restaurations ont été réalisées au cours du 18e siècle (charpente, 1747).L´édifice est en très mauvais état au milieu du 19e siècle, Vigreux en fait un relevé en 1856, pour un projet de restauration sur lequel se prononce Viollet-le-Duc.Pour G. Durand, qui en fait une longue et remarquable description, l´édifice n´est pas antérieur au 15e siècle.Selon l'ouvrage publié sous la direction de Ronald Hubscher (1986), l'église Saint-Leu est donnée par l'évêque à l'abbaye Saint-Martin-aux-Jumeaux, peu après sa fondation, en 1073.La notice rédigée par le service de l´animation du patrimoine date l´agrandissement de l´église de 1481 et la construction du clocher de 1501, reconstruit après l´ouragan de 1581. La construction de la sacristie enjambant le canal est réalisée en 1826 et la restauration réalisée au 19e siècle, sous la direction de l´architecte Louis Vigreux.Selon A. Goze (1854), la Petite-Rue-Saint-Leu, élargie en 1827, est formée sur le terrain de l'ancien cimetière aménagé à la fin du 15e siècle.Selon Edmond Soyez (1895), le cimetière, de petite dimension, établi en 1495 sur un terrain contigu à l'église offert par un bourgeois amiénois Jean de Normâtre, est supprimé en 1597.Le manuscrit Pinsart indique que le cimetière est créé en 1495 sur un terrain donné par un paroissien. Il sera supprimé en 1597. Les habitants de la paroisse disposaient du cimetière de l'hôpital Liénard-le-Sec."

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; grès ; brique ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

3 vaisseaux

Commentaire descriptif de l'édifice

L'édifice comprend une église, implantée en parcelle d'angle en bordure d´une ancienne voie romaine, un presbytère qui occupe la parcelle voisine au nord et une école, à l´est, séparée par une rue.L´église, construite en calcaire appareillé en pierre de taille sur solin de grès et couverte d´ardoises, présente un plan allongé irrégulier à trois vaisseaux et chevet à trois pans. La tour de clocher s´élève dans l'angle sud-ouest.Les trois vaisseaux de hauteur inégale (la nef est plus basse que les collatéraux) sont couverts par des toits indépendants à deux pans. Celui de la nef est plus élevé au dessus du choeur. Les charpentes à chevrons portant fermes sont lambrissées en carène. Les vaisseaux sont séparés par des piles circulaires à nervures pénétrantes.Les collatéraux sont éclairés par six fenêtres (dont une murée au nord) ; les fenêtres des murs est ont été murées et masquées par des aménagements mobiliers (autels). Dans le choeur, une fenêtre du chevet est murée au nord, une autre (est) est masquée par un aménagement mobilier (gloire).L´église dispose de trois accès à l´ouest et de deux accès au sud. A l´ouest, le portail principal ouvrant sur la nef (au centre) est flanqué d´un portail secondaire ouvrant sur la tour de clocher au bas du collatéral sud, enfin d´une petite porte donnant accès au collatéral nord. Au sud, un portail double ouvre sur la tour de clocher et une petite porte donne accès au collatéral sud, au niveau du choeur.La tribune en bois, courant sur les trois vaisseaux, est accessible par deux escaliers latéraux en colimaçon.Les blochets ornés de décor figuré (têtes) et les clefs des voûtes de décor figurés (anges) et d´armoiries (cf. annexe).La sacristie (fig. 4), qui s´élève au nord-est de l´église, est construite en briques et couverte d´ardoises.L'ancien presbytère (fig. 5), au nord est construit en briques ; le toit à croupes est couvert d'ardoises. Il compte deux étages carrés et présente une façade nord à 4 travées.

Commentaires d'usage régional

Église halle ; clocher décentré ; cimetière d'enclos paroissial (churchyard)

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

classé MH

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2002

Date de rédaction de la notice

2002

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Barbedor Isabelle

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57

Vue générale.
Vue générale.
© Ministère de la culture ; © Région Picardie - Inventaire général
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