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Plateforme ouverte du patrimoine

Ancien prieuré puis église paroissiale et cimetière Saint-Firmin-à-la-Porte, dits également Saint-Firmin-au-Val ou Saint-Firmin-à-la-Pierre (détruits)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Prieuré ; église paroissiale ; cimetière

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-Firmin-le-Martyr

Appellation d'usage

Saint-Firmin-à-la-Porte, actuellementSaint-Firmin-au-Val

Titre courant

Ancien prieuré puis église paroissiale et cimetière Saint-Firmin-à-la-Porte, dits également Saint-Firmin-au-Val ou Saint-Firmin-à-la-Pierre (détruits)

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Somme (80) ; Amiens ; rue au Lin

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Grand Amiénois

Canton

Amiens

Lieu-dit

Ville Haute

Adresse de l'édifice

Lin (ancienne rue au)

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

12e siècle (détruit) ; 4e quart 15e siècle ; 1er quart 16e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1486 ; 1513

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques

Description historique

"Documents figurés :Le plan d'Amiens de 1727 figure un édifice orienté de plan en croix latine à chevet semi-circulaire, implanté à l'angle de deux rues. L´édifice n´apparaît plus sur le cadastre napoléonien de 1813 (doc. 1) ; sur celui de 1851 (doc. 2) la place de forme triangulaire a été rectifiée.Une lithographie de 1833 en propose une représentation en 1789. Sources :Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série BB) indiquent que les marguilliers sont autorisés à dégager le pourtour de l'église pour réaliser sa dédicace, en 1476. Le terrain comprend un petit cimetière. En 1486, ils sont autorisés à démolir la porte de l'enceinte pour agrandir leur église vers l'ouest. En 1490, l'église doit être agrandie et allongée "à l´endroit de la chapelle où saint Firmin souffrit mort pour la foi catholique". La construction doit s'appuyer sur l'emplacement de la porte, "affin que ledit ouvrage fust plus bel et mains difforme, et aussy plus parant en tant qu´il touchoit la voirie de la ville allant de la pierre St-Firmin à la Hautoie".Travaux historiques :Selon H. Dusevel (1825), l'église Saint-Firmin-à-la-Pierre ou à la Porte tire son nom d'une pierre posée en 1107 pour perpétuer le souvenir du miracle survenu lors de la procession de la châsse de Saint-Firmin. Reconstruite après sa destruction lors du siège des Navarrois en 1358, elle est détruite durant la période révolutionnaire.Darsy (1869) indique que le prieuré est fondé en 1115 par Mathilde, femme de Gui, seigneur de Vignacourt et de Flixecourt, qui lui donne l'église Saint-Germain. Il sera abandonné au moment de la fondation de la nouvelle abbaye Saint-Jean, hors les murs. Le vocable de l'église est Saint-Firmin le Martyr. La pierre peinte datée 1528, qui lui donne son nom, était utilisée comme station de procession ; elle fut transportée dans le jardin du musée de Picardie.E. Soyez (1895) indique que le clocher de l´église Saint-Leu est reconstruit, en 1581, sur le même modèle que celui de Saint-Firmin-à-la-Porte (1513), qui reproduit celui de Saint-Sulpice, du milieu du 14e siècle.A. de Calonne (1906) mentionne une délibération municipale de 1793 qui prévoit l'acquisition de l'église et de son cimetière pour y aménager une place. Selon le dictionnaire historique et archéologique de Picardie (1909), la paroisse de Saint-Firmin-à-la-Porte est l'une des onze paroisses existantes au 13e siècle.Dom Jean Becquet (1976) situe l'installation des chanoines réguliers dans l'église Saint-Firmin-au-Val, en 1115 et leur passage à l'observance de Prémontré en 1124. Erigé en abbaye Saint-Jean-Baptiste, le monastère est transféré sur les bords de la Selle en 1135 (étudié).L'ouvrage publié sous la direction de Ronald Hubscher (1986), signale qu'un prieuré est fondé en 1124, dans l'église Saint-Firmin-au-Val ou à la Porte, par les Prémontrés qui l'abandonnent, en 1136, pour un nouvel emplacement sur les bords de la Selle où ils fondent l'abbaye Saint-Jean-lès-Amiens (étudié), avec le soutien de Gérard de Picquigny.Le mobilier funéraire de l'ancienne égliseLe manuscrit Pinsart indique que le cimetière est attesté en 1476. Une dalle funéraire provenant du cimetière est utilisée par l'entrepreneur Bruno Vasseur (mort en 1816) pour son propre tombeau, élevé au cimetière de la Madeleine. L´épitaphier de Picardie (1925) mentionne plusieurs monuments funéraires ; le plus ancien est celui de Pierre Clabaut (mort en 1442). Les armes des Clabaut, principaux donateurs de l´église, se voyaient dans de nombreux endroits et notamment sur la pierre de grès placée en 1525 au milieu du carrefour pour les processions."

Description

Commentaires d'usage régional

Sanctuaire de porte ; cimetière d'enclos paroissial (churchyard)

État de conservation (normalisé)

Détruit

Protection et label

Observations concernant la protection de l'édifice

L'ancienne église paroissiale Saint-Firmin-à-la-Porte, dite aussi Saint-Firmin-au-Val et Saint-Firmin-à-la-Pierre, appartient à l'ensemble des sanctuaires commémorant les principaux épisodes de la christianisation d'Amiens, comme Saint-Firmin-en-Castillon et Saint-Martin. La pierre posée en 1107 était destinée à commémorer le miracle survenu lors de la procession de la châsse de Saint-Firmin. Ce sanctuaire de porte abrite le prieuré fondé en 1115 par Mathilde, femme de Gui, seigneur de Vignacourt et de Flixecourt, qui le dote de l'église Saint-Germain. Le prieuré, passé à l'observance de Prémontré en 1124, est érigé en abbaye et transféré en 1135 (Becquet). Il devient église paroissiale avant le 13e siècle. Endommagée lors du siège de 1358, elle est reconstruite au milieu du 15e siècle (dédicace 1476) et agrandie autour de 1490, enfin dotée d´une tour de clocher réalisée sur le modèle de celui de l´ancienne église Saint-Sulpice, qu'E. Soyez date de 1513. Les principaux donateurs sont les Clabaut, dont plusieurs membres ont été plusieurs fois mayeurs au 15e et au 16e siècle. Comme plusieurs églises de la ville intra-muros, elle est démolie durant la période révolutionnaire pour permettre le réaménagement d´une place, qui sera rectifiée dans le 2e quart du 19e siècle. Un lotissement réalisé à son emplacement est visible sur le cadastre napoléonien.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2002

Date de rédaction de la notice

2002

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Barbedor Isabelle

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57