Église paroissiale ; cimetière
Saint-Firmin-le-Martyr
Saint-Firmin-en-Castillon
Ancienne église paroissiale et cimetière Saint-Firmin-en-Castillon d'Amiens (détruits)
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Amiens ; l'Hôtel de Ville (ancienne place de)
Grand Amiénois
Amiens
Cité
L'Hôtel de Ville (ancienne place de)
En ville
Presbytère
4e quart 15e siècle ; 3e quart 16e siècle
1476 ; 1498 ; 1551 ; 1552
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
"Documents figurés :L'édifice est connu par un dessin de l´architecte communal Limozin, réalisé en 1792 (annexe 1) ; il n´apparaît pas sur le cadastre de 1813. Le dessin de Limozin représente un édifice gothique à trois pignons accolés sur rue, auxquels sont adossés des logettes, et un clocher de milieu en charpente.Le plan d'Amiens de 1727 et la restitution faite par l'architecte Pinsart figurent un édifice non orienté ouvrant sur la place dite "devant Saint-Firmin". Au nord s'étend le cimetière. Le plan qu'en donne Pinsart figure un édifice de plan allongé à trois vaisseaux et à chevet polygonal. Une extension est visible au nord-ouest.Sources :Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série BB) indiquent que la ville fait don aux marguilliers des pierres et matériaux provenant de la démolition de l´ancienne forteresse pour la réparation d´une chapelle de l´église, en 1477. Une requête de 1478 signale l´agrandissement de l´église deux ans plus tôt, vers le presbytère, abritant la chapelle St-Fremin "et y faict un comble bel et notable couvert de tilleul et un grand mur, d´un côté et d´autre côté, deux arches tout de pierre de taille neuve".En 1499, "plusieurs beaux ouvrages commencés", la grande verrière du chœur "en laquelle sera l´ingression, martire et invention du glorieux saint".En 1480, le curé est autorisé à faire percer une porte au presbytère, pour mettre une partie en location.Travaux historiques :H. Dusevel (1825) indique que l'église Saint-Firmin-du-Castillon est construite, après la démolition du Castillon, à l'emplacement du cachot dans lequel saint Firmin est enfermé en 303, avant d'être décapité. Elle est détruite vers 1800.Darsy (1869) indique que l'église est élevée sous l'épiscopat de l'évêque Geoffroy, à l'emplacement de la prison dans laquelle saint Firmin aurait été décapité. La chapelle Sainte-Marguerite ou de l'Argilière y fut fondée par Julienne du Gard, à la fin du 13e siècle.A. de Calonne (1906) mentionne une délibération municipale de 1793 décidant l'acquisition de l'église, du cimetière et du presbytère, démolis pour agrandir la place.Selon le dictionnaire historique et archéologique de Picardie (1909), la paroisse de Saint-Firmin-en Castillon est l'une des onze paroisses existantes au 13e siècle.Le manuscrit Pinsart indique que le cimetière est attesté en 1352.Le mobilier funéraire de l'ancien égliseL´épitaphier de Picardie (1925) mentionne de nombreux monuments funéraires, le plus ancien étant l´enfeu de Jean du Gard (mort en 1493) et des verrières datées. L´une de celles du chevet (1498) est donnée par le marchand Guillaume Le Mattre ; les deux des verrières de la chapelle côté Evangile (1552) sont données par Marie Viseur, veuve de feu Gilles Damourette et par Antoine et Jacqueline Le Franc sa femme ; enfin une verrière est offerte en 1551 par François Louvel, seigneur de Glisy, mort en 1560 et inhumé dans l´église, dans la clôture du chœur."
Église halle ; cimetière d'enclos paroissial (churchyard)
Détruit
L'ancienne église paroissiale Saint-Firmin-du-Castillon appartient à l'ensemble des sanctuaires commémorant les principaux épisodes de la christianisation d'Amiens, comme Saint-Firmin-à-la-Porte et Saint-Martin. Comme le montre le dessin de l'architecte Limozin, l'église élevée sur l'emplacement du cachot où fut enfermé saint Firmin en 303, est reconstruite au 15e siècle. Cette datation est confirmée par la présence de l´enfeu de Jean du Gard (mort en 1493) et d´une verrière du chevet, donnée en 1498 par le marchand Guillaume Le Mattre. Les nombreuses dates portées sur les verrières, transcrites dans l´épitaphier de Picardie, suggèrent des travaux d´embellissement au milieu du 16e siècle.Elle illustre la typologie des églises-halles, très fréquente à Amiens et son plan irrégulier traduit son implantation en milieu urbain dense. Comme plusieurs églises de la ville intra-muros, elle est démolie vers 1800 pour permettre l'aménagement d'une place (ici son agrandissement).On observe la présence d´échoppes accolées à l'édifice, ici construites au début du 18e siècle, comme toutes les églises urbaines d'Amiens.
Propriété publique
2002
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2002
Barbedor Isabelle
Dossier individuel
Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57