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Plateforme ouverte du patrimoine

Ancienne gendarmerie de Sains, puis demeure, dite la Roseraie

Désignation

Dénomination de l'édifice

Gendarmerie ; demeure

Appellation d'usage

Roseraie (la)

Titre courant

Ancienne gendarmerie de Sains, puis demeure, dite la Roseraie

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Somme (80) ; Sains-en-Amiénois ; Chaussée (rue de la) 10 à 14bis

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Grand Amiénois

Canton

Boves

Adresse de l'édifice

Chaussée (rue de la) 10 à 14bis

Références cadastrales

2003AE 8 à 11

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Partie constituante non étudiée

Cour ; remise ; latrine ; prison ; logement ; borne fontaine ; parc ; grotte artificielle ; kiosque ; clôture ; portail ; fausse rivière

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

2e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1867

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Vagniez Bénoni ou Benoît Joseph (commanditaire) ; Vagniez Jeanne Marie (commanditaire) ; Bouctot André (commanditaire)

Description historique

Les sources conservées aux archives départementales (série M) indiquent que Bénoni Vagniez-Fiquet fait construire une gendarmerie destinée à la location. Les plans qu'il soumet en novembre 1866 sont approuvés en mai 1867. Un bail de neuf ans est établi, à compter du 1er septembre 1867 mais les gendarmes, provisoirement installés à Saint-Sauflieu, ne s'y installent qu'en novembre 1867, date d'achèvement des travaux. La liste électorale de 1869 signale la présence de quatre gendarmes.Le bail donne une description assez précise de la gendarmerie, qui comprend une maison à usage d'habitation (sur la rue), un bâtiment au fond de la cour, à usage d'écurie, sellerie et magasin, des dépendances, sur le côte de la cour (bûcher, remise, chambre de sécurité et écurie infirmerie), enfin, entre l'écurie et les dépendances une fosse à fumier et des latrines. Au sud de la cour, entourée de murs, se trouve un jardin potager à l'usage des gendarmes.Le bâtiment principal, à usage d'habitation est construit en briques et couvert d'ardoises. Le rez-de-chaussée, comprend vestibule et escalier principal, deux logements de 3 pièces (dont deux à feu), bureau, buanderie et salle de police. L'étage est divisé en trois logements de 3 pièces (dont deux à feu). Le sous-sol est divisé en cinq caves affectées à chaque logement. Le bâtiment secondaire, à usage d'écurie comprend 5 stalles fixes avec mangeoire en calcaire carbonisé et râtelier en fer ; il abrite également la sellerie et un magasin à fourrage ; un petit escalier donne accès au grenier où se trouvent un magasin à foin et un magasin à fourrage.Un second descriptif, fait en juin 1876, au moment du renouvellement du bail, ne signale aucune modification et précise que la salle de police, située dans le bâtiment principal, est équipée d'un lit de camp. Les deux chambres de sécurité (une pour les hommes, l'autre pour les femmes), sont aussi équipées toutes deux, de deux lits de camp. Quelques travaux de rafraîchissement intérieur sont demandés. Le descriptif mentionne cependant la présence d'une citerne, construite pour pallier l'absence de puits.Le bail est renouvelé en 1877, par Alphonse Vagniez (1829-1900) fils aîné de Bénoni Vagniez-Fiquet, pour une seconde période de neuf ans et prolongé d'une année supplémentaire, en attendant le transfert de la gendarmerie à Saint-Sauflieu, en 1887. Les recensements de population signalent la présence de quatre gendarmes en 1881. Après le départ de la gendarmerie, la propriété revient à ses fils Alphonse Vagniez et Bénoni Clovis Vagniez-Renon, puis à la fille aînée de ce dernier, Jeanne Marie Vagniez (1869-1927), qui fait réaliser des travaux pour y installer une maison de campagne, entre 1903 et 1906.Les matrices cadastrales (série 3 P) signalent qu'elle est imposée pour l'agrandissement de la maison et la construction d'une buanderie, en 1906. Deux ans plus tard, elle fait construire une serre, un bâtiment pour abriter un moteur et fait installer moteur, réservoir et pompe.Elle fait également construire une seconde maison, imposée en 1910. Deux logements sont occupés, en 1906 et 1911, par le maître de culture et le jardinier d’Édouard Vagniez (recensements).En 1927, la propriété passe à André Bouctot-Vagniez, qui fait construire un garage, imposé en 1930.Des travaux de décoration intérieure sont réalisés dans les années 1935-1939, sous la direction de l'architecte Pierre Herdebaut (AP).Les cartes postales du début du 20e siècle montrent les dispositions d'origine, résultant de l'aménagement de l'ancienne gendarmerie. La terrasse d'observation au-dessus de la tour, la tourelle d'escalier surmontée d'un belvédère, la cour séparée du parc par un mur, enfin le parc, qui était structuré par des allées sinueuses. La petite terrasse au-dessus du pavillon nord, était délimitée par une balustrade en pierre. On y observe également une polychromie des chaînages de briques.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; 1 étage carré

Typologie de couverture

Toit à longs pans croupe

Commentaire descriptif de l'édifice

La propriété s'étend au sud du village, en bordure de la route départementale. Elle comprend un logis principal, implanté au bord de la route, des communs et d'anciens logements secondaires, construits au nord. Au sud, le vaste parc arboré dans lequel sont élevées plusieurs fabriques de jardin (grotte artificielle, bassin, pont, bancs de jardin, kiosque), est délimité, côté route, par un mur bahut partiellement surmonté d'une grille.La propriété dispose de plusieurs accès : deux accès principaux (cocher et piéton) depuis la route départementale, qui sont les accès d'origine, et deux accès secondaires, l'un à l'ouest depuis la route départementale, l'autre, à l'est, depuis le chemin de Remiencourt. Le logis est composé de plusieurs bâtiments en briques, un bâtiment principal, couvert d'un toit à croupes, une tour carrée et un pavillon, accolés à la façade ouest, qui délimitent une petite cour plantée par laquelle s'effectue l'accès piéton. Une marquise protège l'ancien accès principal. Un jardin d'hiver est accolé au pignon sud du bâtiment principal.La façade sur cour à 5 travées dispose de 4 accès. Le logis, double en profondeur est distribué par un couloir central traversant. Le jardin d'hiver présente un décor polychrome carreaux de faïence, de briques vernissées et de cabochons.La modénature des baies de la tour est différente, au nord, pour s’harmoniser avec celles du corps principal.La tourelle d'escalier (enduit d'imitation) couverte d'un toit en poivrière, donne accès au toit terrasse de la tour, aujourd'hui protégé par une toiture en double bâtière.Le petit pavillon en rez-de-chaussée, dont le toit sert de terrasse à une chambre de l'étage, présente quelques traces de remaniements (garde-corps et baie modifiée).Le bâtiment abritant les anciennes écuries et remises, bordant la cour à l'est, est construit en briques et couvert d'ardoises. La façade sur cour a fait l'objet de modifications permettant son aménagement à un autre usage.Au nord de la cour, se trouve un bâtiment en rez-de-chaussée, construit en briques et couvert d'ardoises, qui abritait les anciennes cellules de la gendarmerie. Les trois portes, subsistant à l'ouest, plusieurs modifications (ouverture dans le pignon ouest et remaniement de la toiture débordante, remaniement de l'ouverture du corps central (lambrequin) et adjonction au-devant de la partie est). Subsistent également les anciennes latrines, au nord-est de la cour, construites en pan de bois hourdé en briques et couvertes d'ardoises.Au nord, un bâtiment à usage d'habitation, comprenant deux logements, est implanté en retrait d'une cour jardin. Construit en briques et couvert d'ardoises, il compte 1 étage carré et 1 étage de comble. Ces logements sont accessibles depuis le passage d'entrée de la demeure.Plaque fixée à droite du portail : ICI / LE 5 JUIN 1940 / SE TROUVAIT LE PC / DU II 306 R. A. C. P. / COMMANDANT JUNIN / CITE AU COMMUNIQUE N° 558 / DU 8 JUIN 1940.

Commentaires d'usage régional

Villa

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2007

Date de rédaction de la notice

2007

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Barbedor Isabelle

Typologie du dossier

Dossier individuel