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Plateforme ouverte du patrimoine

Pont Saint-Roch

Désignation

Dénomination de l'édifice

Pont

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Pont routier

Appellation d'usage

Pont Saint-Roch ; pont des Etats de Languedoc

Titre courant

Pont Saint-Roch

Localisation

Localisation

Occitanie ; 81 ; Lavaur ; R.D. 47

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Lavaur faubourg

Canton

Lavaur

Adresse de l'édifice

R.D. 47

Références cadastrales

2010 AE non cadastré ; domaine public

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1773

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

Avant la construction de ce premier pont, les communications vers Castres et Albi empruntaient deux bacs sur l'Agout. Le premier en aval vers Gaillac au port d'En Taïx, le second vers Graulhet était situé au port de Lavaur. Le projet des Etats du Languedoc d'établir un pont sur l'Agout remonte à 1766. A la demande de l'évêque de Lavaur, de Boisgelin de Cucé (1764-1770), le chevalier d'Adhémar de Crauzac, inspecteur des travaux du diocèse, est chargé de concevoir un plan d'ensemble. Compte tenu de l'importance du projet la réalisation des devis et plans est confiée en 1771 à Joseph-Marie Saget, ingénieur des Etats de la Province de Languedoc. Le pont est implanté en contrebas des jardins de l'évêché, vis-à-vis du cimetière Saint-Roch. Le choix audacieux d'une arche unique en légère anse de panier est à l'origine des difficultés que connaît le chantier. Les travaux sont confiés à Chauvet, maçon à Montpellier. La première pierre est posée le 5 octobre 1773 en présence de Mgr Arthur-Richard Dillon, archevêque de Narbonne et président des Etats du Languedoc, et de Mgr de Castellane, évêque de Lavaur. Le pont tient son appellation d'une chapelle du 15e siècle supprimée pour les besoins du chantier. Le chantier est plusieurs fois interrompu par les crues. Le cintre est terminé en 1777 et la voûte fermée en 1779. Joseph-Marie Saget meurt en 1782, son frère cadet, François de Saget, conduit la fin du chantier. Le bail de Chauvet est résilié cette même année, le décintrement et l'achèvement du pont sont alors confiés à Grimaud, maçon à Monestiés, et à Albouy, charpentier à Saint-Papoul. Pour accélérer la construction et en diminuer le coût, le décor sculpté prévu (armoiries du Langedoc sur les claveaux de l'arche) est remplacé par un entablement plus sobre et une corniche architravée. Pour compléter l'ouvrage et lui donner plus de monumentalité, les routes sont aménagées de part et d'autre du pont. Le pont des Etats du Languedoc est livré à la circulation en 1791. Son arche unique surbaissée est à l'époque la plus large connue après l'effondrement du pont de Vieille-Brioude (portée de 54,7 m) et avant la construction du pont de Grovesnor sur la Dee à Chester (portée de 61 m). En 1840 des fissures constatées sur le cintre du pont sont réparées par l'ingénieur Béqué. Un siècle plus tard, les dimensions de cette arche sont dépassées par celle que construit Paul Séjourné en élevant le pont ferroviaire sur l'Agout dont l'ouverture est de 61,5 m. On localise une tannerie au pied du pont, en activité jusque 1875, puis un établissement de bain.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille

Typologie du couvrement

Voûte en berceau en anse-de-panier

Commentaire descriptif de l'édifice

Le pont de Lavaur est conçu sur une arche unique dont la portée est exceptionnelle (48,75 mètres), d'une hauteur de 27 mètres au-dessus des eaux de l'Agout (hauteur à la flèche). Le pont est bâti en pierre de taille de grès du pays (molasse), bordé de longs parapets qui se prolongent bien au-delà des bords de la rivière pour s'incurver en quart de cercle et marquer une place ouverte à l'entrée du pont. La large percée rectiligne de l'avenue confère à l'ensemble un caractère monumental. Le sol du passage piéton est réalisé avec la technique de la calade.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1960/03/03 : inscrit MH

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété du département

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2009 ; 2012

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

De Geyer Benoit ; Vanacker Céline

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Vue depuis le sud, au fond le pont Séjourné.
Vue depuis le sud, au fond le pont Séjourné.
(c) Ville de Lavaur ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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