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Plateforme ouverte du patrimoine

Monument aux morts de la guerre de 1914-1918, de la guerre de 1939-1945 et de la guerre d'Algérie

Désignation

Dénomination de l'édifice

Monument aux morts

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

De la guerre de 1914-1918 ; de la guerre de 1939-1945 ; de la guerre d'Algérie

Titre courant

Monument aux morts de la guerre de 1914-1918, de la guerre de 1939-1945 et de la guerre d'Algérie

Localisation

Localisation

Occitanie ; Tarn (81) ; Lavaur ; Mengaud (square)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Tarn

Canton

Lavaur

Adresse de l'édifice

Mengaud (square)

Références cadastrales

2009 AE non cadastré ; domaine public

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1921 ; 1995

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; signature

Description historique

Les membres du conseil municipal réunis le 24 novembre 1918 décident d'ériger un monument aux morts à Lavaur. Ce monument sera construit au cimetière. Mais, au cours de la séance du 23 février 1920, le maire de Lavaur, Georges Guiraud, soumet à son conseil le traité de gré à gré passé avec le sculpteur parisien Gaston Toussaint. Ce dernier doit livrer à la Ville un monument aux morts dédié "aux glorieux soldats de Lavaur, morts pour la Patrie pendant la guerre 1914-1918". Erigé sur une place publique, ce monument, d'un coût de 30 000 francs, est financé par le budget communal et une souscription publique. Les membres du comité du monument ont, en effet, recueilli 10 450 francs. Le traité établit les conditions dans lesquelles le monument doit être édifié, conforme à la maquette alors présentée. Emile Régis, tailleur de pierre à Lavaur doit exécuter le socle en granit du Sidobre. Monsieur Toussaint, sculpteur, doit réaliser son oeuvre dans la pierre de Vilhonneur exigée par le comité et le conseil municipal. La société des carrières des Charentes et du Poitou située à Angoulème envoie avec retard le précieux matériau. Aussi, ce n'est pas le 1er novembre 1920 mais le 26 juin 1921 que le monument aux morts de Lavaur est inauguré à 16 heures en présence d'une foule nombreuse. Au discours du docteur Guiraud, maire, succède celui de monsieur Mazas, vétéran de 1870-1871, puis vient celui de monsieur Caillaud président des Mutilés. Le discours du sous-préfet clos la cérémonie. L'aéroplane sculpté en relief sur la face principale de l'obélisque a été demandé, d'après un courrier de monsieur Toussaint, par un membre du conseil municipal. Il est vraisemblable que cette demande a été faite en souvenir de l'aviateur Jules Védrines, mort le 21 avril 1919 et pour lequel la Ville décide en 1921 de participer à la souscription en vue de l'érection de son monument. Les lieux de bataille auxquels les régiments du département ont participé sont gravés en haut de chaque face de l'obélisque : Verdun, Yser, Marne, Vosges. Après la Seconde Guerre mondiale, les noms et prénoms des soldats morts lors de ce conflit ont été ajoutés sur la face nord du socle du monument ainsi qu'après la guerre d'Algérie, les noms de ceux morts pendant ce conflit ont été gravés sur la face sud du socle. De plus, un arbre dit "arbre de la paix" a été planté derrière la haie de sapinettes et la plaque en granite datée du 8 mai 1995 au pied de cet arbre commémore le 50e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'association des anciens combattants, prisonniers de guerre et les déportés est à l'initiative de cette plaque. Par ailleurs, des trous rebouchés au ciment sur les bordures en pierre du monument témoignent de l'existence d'une grille en fer qui protégeait ce dernier. Elle a, aujourd'hui, disparu. Enfin, la même année 1921, la Ville érige un monument aux morts situé au cimetière. La liste des noms et prénoms des soldats morts lors de ces conflits et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en pièce annexe ainsi que le discours prononcé par le maire Georges Guiraud le 26 juin 1921.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite ; pierre ; béton ; bronze

Commentaire descriptif de l'édifice

L'espace mémorial de Lavaur dédié aux soldats de la commune morts au cours des conflits du XXe siècle occupe la partie occidentale de la place située au croisement des allées Jean Jaurès et de la rue de Grès. Sur un plan en forme de losange, cet espace est limité par une bordure en pierre sur trois côtés et une bordure en béton sur l'arrière. Des trous rebouchés au mortier sur les bordures en pierre témoignent de l'existence d'une grille en fer qui protégeait le monument. Cette grille a, aujourd'hui, disparu. Une haie basse de sapinettes sur l'arrière et deux bacs de fleurs sur les côtés du monument sont les seuls ornements végétaux. Derrière les sapinettes, une plaque de granite noir et rouge (dim : h = 55 ; la = 55 ; pr = 5) est située au pied d'un arbre. Elle porte des inscriptions suivantes gravées et peintes en blanc "ARBRE DE LA PAIX / PLANTE LE 8 MAI 1995 / 50ieme ANNIVERSAIRE / DE LA FIN DE LA GUERRE / 1939-1945" et "LES A.C.P.G. / LES DEPORTES". La plate-forme de l'espace mémorial est couverte de pavés en pierre, taillés, et le monument (dim : h = 541 ; la = 160 ; pr = 202), est élevé vers l'arrière sur un soubassement en béton surmonté d'une marche en granite du Sidobre. Il est en pierre de Vilhonneur, bouchardée, aux angles polis, et composé d'une marche, d'un socle en deux parties, surmonté d'une corniche puis d'un obélisque terminé en pointe de diamant. Sur la face ouest du monument, une palme en bronze signée "Thomas" est fixée sur la première marche. Sur la même face, les dates "1914", "1918", "1939" et "1945" sont suivies de la dédicace communale "AUX / GLORIEUX / MORTS / DE / LAVAUR", inscriptions gravées et peintes en noir sur le socle surmonté de la statue, grandeur nature (dim : h = 220 ; la = 65 ; pr = 60), en pierre taillée, sculptée et polie. Cette statue représente un Poilu qui veille, le visage d'un guerrier endurci aux pommettes saillantes. Il se protége du froid par une cagoule et le col de son manteau est relevé. Sous la pointe de diamant de l'obélisque, les inscriptions "VERDUN" sont gravées et peintes en noir et au-dessous, un aéroplane - un biplan - est sculpté en relief. La signature du sculpteur "G. TOUSSAINT" est gravée sur le socle de cette statue. La face nord du monument porte sur son socle, gravés, peints en noir, sur deux colonnes et entourés par un liseré noir les noms des soldats morts en 1939-1945. Les noms de ceux morts en 1914-1918 sont gravés, peints en noir, entourés d'un liseré noir sur l'obélisque et surmontés de l'inscription "YSER" également gravée et peinte en noir. La face est porte sur l'obélisque les inscriptions "MARNE" sous la pointe de diamant suivies de la liste des soldats morts en 1914-1918 comme la face sud qui porte l'inscription "VOSGES" suivie de la liste des soldats morts en 1914-1918. Sur cette même dernière face, le socle porte les inscriptions dédiées à ceux morts en 1954-1962. Toutes les inscriptions sont gravées, peintes en noir et dans un liseré également gravé et peint en noir.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; fonderie

Indexation iconographique normalisée

Aéronef ; palme ; laurier ; soldat (en pied, moustache) ; uniforme ; casque ; fusil ; baïonnette

Description de l'iconographie

L'aéronef est une représentation rare sur les monuments aux morts de cette époque. La palme de lauriers récompense les vainqueurs de la Grande Guerre. La statue représente un Poilu en pied, les mains jointes sur le canon de son fusil dont la crosse repose au sol. Il veille, attitude souvent observée sur les monuments qui possèdent une telle statue. En revanche, il ne porte aucune décoration et médaille.

Dimensions normalisées des édicules uniquement

La = 1200 ; pr = 1200 ; h = 700

Commentaires d'usage régional

Monument obélisque ; monument statue

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Même si la représentation du soldat montant la garde n'est pas rare, celui situé sur le monument aux morts de Lavaur ne porte pas de décoration, de médaille. De plus, la représentation d'un aéronef sur un monument aux morts est rare.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Roques Patrick ; de Geyer Benoit

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Monument aux morts
Monument aux morts
(c) Inventaire général Région Occitanie
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