Palais de justice
Hôtel de ville
Palais de justice, actuellement hôtel de ville
Occitanie ; Tarn (81) ; Lavaur ; Général Sudre (place)
Lavaur faubourg
Lavaur
Général Sudre (place)
1826 B 44 ; 2010 AE 109
En ville
3e quart 19e siècle
1861
Daté par source ; daté par travaux historiques
Attribution par source
En 1800, Lavaur devient sous-préfecture, titre conservé jusqu'en 1926. A ce titre, un tribunal jugeant au civil et au criminel est institué, en plus des représentants de la justice de paix présents à Lavaur depuis la Révolution. Les premières années du 19e siècle sont marquées par des déménagements successifs des institutions, dont le tribunal. Un quartier sera choisi, au nord-est de la ville et idéalement situé au carrefour des allées et de la route de Gaillac, pour devenir le nouveau pôle judiciaire. Dans les années 1830-1840, le département investit dans la construction d'une caserne de gendarmerie et d'une prison. En 1860, l'architecte départemental Royer propose un projet de palais de justice, sur un modèle peut-être prévu pour la ville de Saint-Affrique (Aveyron). Le chantier démarre en mars 1861, et se termine au printemps 1867. Dans les années 1870, les abords sont aménagés entre la Promenade des allées et le nouveau jardin de l'Evêché. L'urbanisation des abords, pensés à partir de la construction du palais de justice, renforce l'impression de théâtralité de l'édifice. La suppression de la sous-préfecture en 1926 annonce le déclin du tribunal de Lavaur. Il est d'ailleurs suspendu entre 1926 et 1930, et les prisons sont baillées à enchères en 1929. Malgré de gros travaux de rénovation conduits en 1945, les craintes de suppression du tribunal se précisent l'année suivante dans le cadre du projet de réforme judiciaire. Sauvée, l'institution va perdurer, mais sous une forme allégée. En 1959, les bâtiments sont rachetés par la ville. Considérablement diminué, jugeant peu, le tribunal de Lavaur est définitivement supprimé en janvier 2010 dans le cadre de la nouvelle réforme judiciaire. Depuis juillet 2011, l'Hôtel de Ville a été transféré de l'hôtel de Clausade à l'ancien palais de justice.
Brique ; calcaire ; pierre de taille ; enduit
Tuile creuse
Plan symétrique en H
1 étage carré
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie
Le tribunal est un bel exemple de l'architecture publique du Second Empire. L'édifice est construit selon un plan symétrique en H. La façade principale, à l'ouest, est devancée par un large perron. Les façades mêlent pierres de taille et briques, mis en valeur par des trumeaux enduits. Ces parties enduites sont maçonnées en moellons. Le rez-de-chaussée est traité avec des assises égales de brique et pierre alternées, au-dessus d'un soubassement en pierre de taille. Les chaînes d'angle sont marquées par des briques en saillie. Les portes d'entrée secondaires sont couvertes d'arcs segmentaires, alors que les baies rectangulaires, aux chambranles à crossettes, sont surmontées de larmiers saillants. Les parties hautes se terminent par des frontons triangulaires. La distribution intérieure est rigoureusement pensée. Le corps de bâtiment central concentre les salles les plus vastes, tandis que les ailes est et ouest, distribuées par des galeries longeant ce corps central, accueillent les divers bureaux. Au rez-de-chaussée, le plafond de la salle dite des pas perdus est supporté par 8 colonnes doriques. L'escalier d'honneur, avec son garde-corps en fonte, se place au nord de l'aile occidentale. D'autres escaliers, dits de service, permettent d'accéder à l'étage. Cet étage présente un large vestibule attenant à la salle d'audience. L'escalier extérieur permet d'y accéder directement. Les murs du vestibule sont rythmés par des pilastres, et les portes sont surmontées d'entablements et de frontons curvilignes. Les plafonds sont le plus souvent construits en lattis plâtré. La maçonnerie arrière des frontons montre l'utilisation de grandes pierres de taille en remploi. Les travaux récents ont permis d'apercevoir les fosses d'aisance positionnées sous deux pièces de toilettes au nord. Ces fosses étaient maçonnées en moellons, et voûtées en moellons ou en briques. Des regards permettaient la vidange depuis l'extérieur.
Sculpture ; ferronnerie
Tables de la Loi ; lion ; symbole de la justice ; ordre composite ; guirlande ; glaive ; balance ; femme
Le couronnement de la porte d'entrée est décorée des Tables de la Loi ("Code des Lois"), encadrées de deux figures féminines symbolisant la Loi (le glaive) et la Justice (la balance). En-dessous, des guirlandes entourent une tête de lion. Les pilastres de la façade principale sont couronnés de chapiteaux composites, et l'horloge placée dans le fronton est encadrée par un cartouche et des rinceaux.
Abords d'un monument historique
À signaler
Propriété de la commune
2009
(c) Ville de Lavaur ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2009
De Geyer Benoit ; Vanacker Céline
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47