Hôpital ; usine textile
Hôpital
Occitanie ; Tarn (81) ; Lavaur ; Vialas (place) 1
Lavaur faubourg
Lavaur
Vialas (place) 1
1826 B 1235 à 1244 ; 2010 AE 34
En ville
2e quart 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 20e siècle
1730
Daté par source
Mgr Victor-Augustin de Mailly (1687-1713) institue le 20 octobre 1711 l'hôpital de Lavaur son légataire universel, afin de construire hors des fortifications, un hôpital moderne et fonctionnel, suivant l'ordonnance royale. Son successeur, Mgr Nicolas de Malézieux, autorisé le 12 avril 1726, entreprend les travaux. Afin de subvenir aux frais de cette construction, une taxe est appliquée sur la viande de boucherie ou de porc dans le ressort du diocèse. Le 8 janvier 1730, un traité est passé avec l'entrepreneur François Cassas, de Montesquieu-Volvestre. Le 25 février suivant un autre traité est passé avec un sieur Descas, de Toulouse, pour la fourniture des bois qui devaient être de Bélesta et être choisis et marqués par Joseph Bonhomme, maître-charpentier à Lavaur. La première pierre est posée le 11 avril 1730 par Mgr de Malézieux. L'hôpital est ouvert en 1733 à 5 pauvres. Comme il est trop vaste, Mgr Jean-Baptiste de Fontanges y installe en 1748 une filature de laine puis une filature de soie, qui devint manufacture royale le 10 décembre 1756. Les bâtiments de l'ancien évêché, rue du Palais, accueillent les malades. Faute de moyens, la manufacture ferme en 1772. L'hôpital revient à sa vocation première. Ce sont les Soeurs de la Croix, puis les Soeurs de St-Vincent de Paul en 1782, puis les dames charitables de la ville qui assureront les soins aux malades jusqu'au retour des Soeurs de St-Vincent de Paul en 1801. Derrière le bâtiment du 18e siècle, les deux cours ont été aménagées en 1844, l'une pour les femmes, l'autre destinée aux jeunes filles. En 1863, l'effectif des hospitalisés est de 92 personnes. En 1863, le proche d'entrée est reconstruit après que la foudre ait détruit le support de la cloche qui le surmontait. En 1867, la salle des femmes est prolongée. En 1874 est créée une infirmerie. Le jardin (parcelle 1826 B 1240) était utilisé pour la culture maraîchère, alimentant la cuisine. Le bâtiment figurant à la parcelle 1826 B 1241 pourrait avoir servi d'orangerie. En 1896 arrive le docteur Georges Guiraud, qui allait donner une nouvelle impulsion à l'établissement. Dès 1899 commencent d'importants travaux d'amélioration et d'agrandissement. On construit le pavillon de chirurgie, futur bloc chirurgical remanié dans les années 1952-53. En 1906 est créée l'Oeuvre de la Goutte de Lait. En 1911 furent effectués d'importants travaux aux bâtiments du service hommes et femmes. En 1930 un pavillon spécial est construit pour servir de maternité et de pouponnière. En 1934 est édifiée l'importante maison de retraite, en bordure de l'avenue Augustin Malroux.
Brique
Tuile creuse
2 étages carrés
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en charpente
L'hôpital du 18e siècle s'organise en L autour d'une cour d'honneur. L'entrée s'effectue depuis la place Vialas. L'aile sud accueille la chapelle. Le grand escalier du bâtiment central, menaçant ruine, est entièrement refait en 1849 sur les données de Paul Débar, architecte communal. Il est reconstruit par Jean-Pierre Grand, maître-charpentier local. En 1853, c'est l'escalier de l'aile nord-est qui est entièrement refait. Les maçonneries sont en brique apparente. Les fenêtres sont toutes surmontées d'arcs segmentaires, caractéristiques de l'époque de construction. Les encadrements sont saillants, avec des piédroits qui commencent sous les appuis. Quelques pierres de gonds ou clés d'arcs sont en pierre de taille. Les niveaux de plancher sont marqués par des cordons d'étages en brique. Sur la façade principale du bâtiment central, les deux portes principales conservent leurs menuiseries d'origine : deux vantaux égaux cloutés, séparés par un pilastre cannelé terminé par une console sculptée, et large imposte vitrée ornée d'un meneau décoratif à figure anthropomorphe. Ces portes présentent des encadrements surmontés d'un entablement cintré. Les élévations se terminent par une frise décorative ornée de triglyphes, puis une corniche moulurée. Un fronton triangulaire couronne la partie centrale de la façade principale.
Menuiserie
Tête ; feuillage ; volute
Les deux portes du corps de bâtiment principal, donnant sur la cour, présentent des meneaux d'imposte à figures anthropomorphes.
Abords d'un monument historique
À signaler
Propriété d'un établissement public
2009
(c) Ville de Lavaur ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2009
De Geyer Benoit ; Vanacker Céline
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47