Verrerie
Verrerie forestière
Verreries forestières
Occitanie ; Tarn (81) ; Saint-Amans-Soult
Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
Saint-Amans-Soult
Peyremoutou
Isolé
2e moitié 17e siècle
Daté par source ; daté par travaux historiques
D'après les sources écrites, le fonctionnement d'une verrerie située à Peyremoutou est attesté dans le dernier quart du 17e siècle. Elle est associée à la famille des de Robert, famille de gentilshommes verriers du Languedoc, notamment de la Montagne Noire. Jacques de Robert de la Rouquette est le premier à être mentionné comme maître verrier à Peyremoutou. En 1682, après avoir prêté à sa belle-mère la somme de 30 livres, il quitte Brassac pour venir travailler aux verreries de Saint-Amans. Il est dit maître verrier de Peyremoutou en 1683. Cette même année, un nommé Daurian reçoit "huitante livres" que paye M. de la Rouquette pour la rente "de la verère qu'il a dans la montagnié de Saint-Amans, lieu d'Apaire-Mouton et que je [Daurian] tiens en afferme de la communauté de Saint-Amans". Jacques de Robert de la Rouquette retourne, en 1685, aux verrières de Brassac et de Belfourtès, mais un an plus tard, il est de nouveau dans la région de Saint-Amans, à Faufrancou. Le 29 juillet 1690, il teste à la verrerie de Peyremoutou. A partir de cette date, la direction de la fabrique est vraisemblablement passée à son fils Jacques de Robert de Terme. Ce dernier est en effet mentionné maître verrier en 1691, date à laquelle la verrerie de Peyremoutou est menacée de saisie à cause d'une dette de 500 livres contractée envers les fermiers du domaine royal. Mais en 1699, l'atelier est toujours en activité puisqu'un marchand de Narbonne, nommé Donnadieu, envoie à M. Le Terme ou del Termé (de Robert du Terme), à la verrerie de Peyremoutou, "8 quintaux roc salicor que sans manquer paierès pour port et voyture ce que nous avons resté d'accord". C'est la dernière mention de la verrerie de Peyremoutou qui nous soit parvenue. Cependant, rien ne peut assurer que les textes renvoient toujours au même atelier. Ainsi, lors des fouilles menées sur deux secteurs différents entre 1981 et 1984, deux ateliers distants l'un de l'autre de 500 mètres ont été mis à jour. D'après le matériel archéologique, il semble qu'ils soient contemporains. Les types de structures retrouvées sur les deux secteurs fouillés sont très proches : les fours de fusion présentent le même faciès. Nous sommes en présence soit de deux ateliers distincts, soit d'un atelier et de son annexe.
Au sud de la commune de Saint-Amans-Soult, le site verrier de Peyremoutou est constitué de trois secteurs distants de quelques centaines de mètres. Ces trois secteurs ont été fouillés dans les années 1980 sous la direction de J.-C. Averous. Le secteur est, le premier fouillé, et le secteur ouest, aujourd'hui en partie restauré, ont fonctionné en même temps, dans la seconde moitié du 17e siècle. Le secteur sud, le dernier fouillé, serait antérieur aux deux précédents. Tous trois ont abrité une activité artisanale importante et caractéristique de la Montagne Noire et des zones alentour.
Propriété de l'Etat
2006
(c) CAUE du Tarn ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2006
Caliste Lisa
Dossier avec sous-dossier
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