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église paroissiale Saint-Jean-Baptiste

Inventaire

église paroissiale

Saint-Jean-Baptiste

Occitanie ; Tarn (81) ; Verdalle ; Saint-Jean

Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc

Dourgne

Saint-Jean

1833 A 453 ; 1987 672, 673, 1223

isolé

cimetière ; petit parc

14e siècle (?) ; 1er quart 16e siècle

1512 ; 1537 ; 1878

daté par source ; date portée

Le vocable Saint-Jean-Baptiste témoigne d'un lieu de culte implanté probablement dès le Haut Moyen Age, ceci étant confirmé par son emplacement, distant de plus d'un kilomètre du village. La première mention de l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste n'apparaît qu'au début du 14e siècle, en 1317, lors de la création du diocèse de Lavaur (Gallia Christiana, t. XIII, col. 268). L'église, construite au tout début du 16e siècle est consacrée en 1512 par Monseigneur Jean Colombi, évêque de Troyes (Massip, 1996, p. 70-76). Le portail sud porte la date de 1537, date de l'achèvement de l'édifice. La campagne de travaux paraît homogène, incluant la chapelle nord, mais a conservé, semble-t-il la partie inférieure du clocher, de base carrée, pouvant être datée du 14e siècle (?). Au 16e siècle, seules les deux dernières travées de la nef étaient voûtées, les deux premières étaient probablement couvertes d'une charpente apparente. Toutes les travées de la nef font l'objet en 1861 d'un programme général de voûtement, une fausse voûte en brique et plâtre (Massip, 1996, p. 72). Les culots des deux dernières travées de la nef présentent des motifs qui les différencient de ceux des deux premières travées. Ils sont probablement d'origine. En 1824, le choeur n'était ajouré que par quatre fenêtres, le pan axial a été ajouré entre 1828 et 1835. Il se différencie des autres par l'absence de meneau. Dans cette période, l'abbé Puech fait construire entre les contreforts sud du chevet un presbytère (Massip, 1996, p. 72-73). Ces travaux entraînèrent l'obstruction des deux fenêtres, sud et nord, du premier pan du chevet. Elles seront rétablies en 1874. En 1872, un projet de restauration important, comprenant plusieurs chapitres, va aboutir, pour l'essentiel, à un crépissage général de l'édifice, au remplacement de l'escalier du clocher et l'établissement d'un escalier en bois mais aussi à la reprise de la charpente, du plancher, de la couverture en ardoise. Les travaux sont en cours en 1877 (Massip, 1996, p. 73). La chapelle sud est construite en 1878 par Antoine Colombié (date portée sur la clef de voûte) sur le modèle de la chapelle nord. Le porche sud, avec son arc en brique, est construit en 1879. En 1883, cinq nouvelles fenêtres, de taille plus importante, sont ouvertes dans la nef (Massip, 1996, p. 73. A.D. Tarn, 2 O 312-2).

maçonnerie ; enduit

tuile creuse ; ardoise

plan en croix latine

1 vaisseau

voûte d'ogives

toit à longs pans ; croupe polygonale ; flèche polygonale

Elevée sur la rive gauche du Sant, l'église, dont le gros-oeuvre est maçonné, est recouverte d'un enduit à la chaux pour la nef et le choeur et d'un enduit ciment pour le clocher. A nef unique de quatre travées, elle est bordée au nord et au sud de la quatrième travée d'une chapelle latérale et est clôturée par une abside heptagonale. A l'ouest, le clocher, de base carrée, s'élève sur trois niveaux et est couronné par un étage campanaire octogonal de trois niveaux, ajouré sur les huit pans de fenêtres géminées. Le décor est sobre, un seul chanfrein souligne l'arc brisé et les chapiteaux sont ornés d'un motif de pyramide renversée. Le clocher est couvert par une flèche polygonale en ardoise. La nef a un toit à longs pans, le chevet, un toit à croupe polygonale et les chapelles latérales, un toit à un pan, couverts de tuile creuse. La nef est couverte d'une fausse voûte d'ogives en brique et plâtre, le chevet d'une voûte d'ogives à huit branches dont les deux premières sont rattachées à une clef de voûte secondaire par une lierne. Les chapelles latérales sont couvertes d'une voûte d'ogives à liernes et tiercerons. Au sud de la deuxième travée de la nef, un porche en brique abrite le portail. L'abside accueille un programme iconographique cohérent inauguré au sud et au nord par un ange debout, sculpté sur la colonne d'entrée du choeur. Au sud, le chapiteau de l'arc triomphal présente trois groupes de personnages : deux anges debout, l'un tenant une plaque et l'autre, un phylactère déplié annoncent la scène centrale de la Visitation, le groupe de la Vierge et d'Elisabeth accompagnée, semble-t-il d'un groupe de deux servantes. Au nord, les chapiteaux accueillent trois scènes successives. Elles débutent à l'ouest par la représentation du Christ en position frontale. Le Saint-Esprit est incarné par une colombe qui irradie la tête du Christ dans la scène suivant : le baptême du Christ dans le Jourdain par saint Jean-Baptiste. A droite, Jean-Baptiste présente l'autel, symbole du baptême mais aussi celui annonciateur du sacrifice qu'il désigne du doigt à travers la scène de la Déposition de la Croix. A droite, sur le petit chapiteau latéral, la scène de la Piéta ou de la déposition du Christ occupe toute la surface. Le Christ allongé est entouré par les personnages habituels. Les culots sculptés recevant la retombée des colonnettes tronquées présentent plusieurs thèmes et sont, en partant du premier culot sud vers le dernier culot nord : tête d'homme coiffée, (représentation d'un soldat?), ange aux ailes déployées et présentant un phylactère, culot ornemental, ange aux ailes déployées et présentant un phylactère, masque humain, tête de mort signifiant probablement la mort du premier Adam et la mort du deuxième Adam venu racheter la première. La chapelle nord, beaucoup plus sobre, présente néanmoins aux départ des branches d'ogives des décors architectoniques : lancettes trilobées géminées, accolades et mouchettes, arcs en accolage et crochets. La chapelle sud, de 1878, reprend le modèle de la précédente : même voûte à liernes et tiercerons, motifs architectonique au départ des branches d'ogives mais simplifiés. Le portail sud, pourtant de peu postérieur, affirme néanmoins le vocabulaire Renaissance : porte couverte d'un arc en plein cintre surmontée d'un entablement, inscription dans les écoinçons de médaillons et pilastres à chapiteaux à volutes.

sculpture

ornement géométrique ; ornement architectural ; ornement végétal ; armoiries ; ornement figuré ; symbole religieux

Les culots de l'abside sont sculptés d'ange en buste, tête humaine, masque humain et tête de mort. Les chapiteaux de l'arc triomphal présentent la visitation, le baptême du Christ et la scène de la Déposition de la croix. Les culots de la nef sont sculptés d'ornements géométrique et végétal. Le départ des branches d'ogives sont sculptés d'ornement architectural ainsi que le portail sud dont les chapiteaux portent un ornement végétal.

église à nef unique ; clocher polygonal

2004

à signaler

propriété de la commune

dossier individuel

2006

(c) CAUE du Tarn ; (c) Inventaire général Région Occitanie

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