Maison
Maison
Occitanie ; Tarn (81) ; Sorèze
Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
Dourgne
1833 A 369 ; 1986 A 277
En ville
Garage
1er quart 16e siècle
La maison, dont la structure en pan de bois est en encorbellement, a été construite au vu des résultats de la campagne de dendrochronologie portée sur les solives du plafond du rez-de-chaussée vers 1507-1509, selon une probabilité de 95%. Néanmoins, on ne peut pas écarter la possibilité d'un abattage des bois après 1509, ce qui signifie que certains échantillons possèdent un aubier un aubier de plus de 40 cernes, ceci étant observé dans 5% des cas. Elle conserve dans son élévation postérieure une fenêtre à croisée dénuée de mouluration au premier étage. Les prélèvements effectués sur cette partie ont livré peu de résultats, un seul sur la traverse de la croisée pourrait selon toute probabilité rattacher cet élément à la première campagne et par déduction l'ensemble de la structure. En revanche, les entraits de la charpente révèlent un état postérieur pouvant être calculé dans un large intervalle, 1542-1579. Sur le plan du compoix de 1747 (A.C. Sorèze, compoix du notaire Catala, 1747), elle fait partie des possessions de la maison située 1, rue de la République, elle était alors une écurie qui appartenait à Pierre Blaquière. Le remplissage de la structure en bois ne semble pas être d'origine et révèle trois campagnes : un remplissage composé de moellons de calcaire et de schiste et du tuileau liés par un mortier à forte teneur de chaux, un remplissage constitué de torchis (terre et paille) renforcé intérieurement par des éclisses de bois, un remplissage composé d'assises de brique foraine liées par un mortier à forte teneur de chaux. Le remplissage de brique intervient en dernier lieu, lors des réaménagements effectués dans les élévations postérieure et antérieure, lorsque l'on perce de nouvelles ouvertures dans la façade antérieure et que l'on modifie la nature du contreventement (des écharpes et tournisses), et que l'on ferme la partie basse de la croisée de l'élévation postérieure ainsi que d'autres interventions ponctuelles. La chronologie relative des deux autres remplissages est plus difficile à établir. Si l'on admet que le remplissage en moellon de l'élévation nord n'a pas été changé, le comblement de la porte intérieure avec du torchis du mur pignon nord serait postérieur. Dans ce cas-là, le remplissage en torchis à éclisses serait la dernière intervention. Il peut aussi être envisagé au vu des vestiges dans la façade antérieure, et tout en sachant qu'il semble que le remplissage d'origine n'est pas été conservé, que le torchis puisse être le premier remplissage, étant celui qui se trouve à l'extrémité sud de la façade antérieure, dans une partie qui ne semble pas avoir été modifiée. Le bâtiment appartenait en 1834 à Louis Lacgé, propriétaire aussi de maison située au 1, rue de la République, et était dénommée alors "bâtisse et grange". Une porte de garage avec encadrement en brique et linteau IPN a été percée au 20e siècle.
Schiste ; calcaire ; quartz ; moellon ; brique ; bois ; torchis ; pan de bois ; enduit
Tuile creuse
1 étage carré
Toit à longs pans
Elevée sur un format proche du carré, 6,70 m de profondeur sur 6 m de large dans oeuvre, la maison au rez-de-chaussée maçonné présente sa façade antérieure sur l'impasse. La maison a un étage carré en encorbellement et en pan de bois. Le gros-oeuvre du rez-de-chaussée est constitué de moellons de schiste, de calcaire, de quartz et du tuileau. Le mur mitoyen à l'étage carré est en structure de bois. La structure du pan de bois n'a pas été modifiée dans l'élévation postérieure : la croisée en bois est contreventée par une structure à grille et à décharge : une décharge en écharpe de longue portée, assemblée à tenon et mortaise aux sablières et à mi-bois aux poteaux des extrémités, est soutenue et maintenue par des tournisses à l'intervalle très resserré. La fenêtre à croisée, unique et centrée à l'étage, au linteau indépendant, a un meneau porteur et une traverse composée de deux pièces. L'assemblage à tenon et mortaise est maintenu par une cheville. Le meneau, à section arrondie, conserve l'amorce de la traverse. Le remplissage est de plusieurs types : torchis, moellon avec mortier et brique avec mortier. Au rez-de-chaussée, les neuf solives qui portent l'encorbellement de la façade antérieure et le plafond ne sont pas d'un seul tenant sur la totalité de la profondeur. Une poutre de renfort traverse la pièce selon un axe approximatif nord-sud, elle est le point de jonction entre les solives antérieures et postérieures. Un pilier de bois, peut-être en remploi, aux arêtes chanfreinées et à congé en cuillère, supporte par le biais d'un chapeau mouluré la poutre et forme le piédroit droit de l'escalier droit qui mène à l'étage. L'étage devait être pourvu d'une cheminée dont le chevêtre est visible au rez-de-chaussée. La charpente n'est pas une ferme. D'une conception plus simple et porteuse d'un toit à faible pente, elle est composée d'une panne faîtière sur laquelle reposent les chevrons et est assemblée à tenon et mortaise à un poteau qui la supporte. Ce dernier repose sur un entrait qui n'est pas ici le support d'une ferme mais il repose sur la sablière de plancher et est visible en façade. Les chevrons reposent en tête sur la panne faîtière et en pied sur la sablière de toit, ce dernier étant couvert de tuile creuse. L'enduit de l'étage en encorbellement est de terre et de chaux.
À signaler
Propriété privée
2005
(c) CAUE du Tarn ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2005 ; 2009
Béa Adeline
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47