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Plateforme ouverte du patrimoine

Demeure dite de Nayrac

Désignation

Dénomination de l'édifice

Demeure

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

De Nairac

Titre courant

Demeure dite de Nayrac

Localisation

Localisation

Occitanie ; Tarn (81) ; Gijounet

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc

Canton

Lacaune

Références cadastrales

1826 B 487, 488 ; 2014 B 653

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Partie constituante non étudiée

Jardin

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 16e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1579

Commentaires concernant la datation

Date portée

Description historique

La famille Nayrac, probablement d'origine rouergate, a su tirer profit des mines de fer des montagnes de Lacaune et s'est spécialisée dans l'activité de la forge. Elle s'établit selon toute vraisemblance à Gijounet au 16e siècle (Congnard, 2010, p. 1). Les membres de la famille ne se sont pas tous spécialisés dans la profession, ils ont aussi su privilégier d'autres activités (marchand, notaire, maître serrurier puis maître arquebusier). Les forges étaient installées au hameau de Malefalguière, non loin de Gijounet. Un Nairac est mentionné comme consul en 1488 mais l'histoire de la famille débute véritablement avec Pierre Nayrac, forgeron, marié vers 1530 et décédé en 1553. Il a 5 fils, dont Paul, forgeron (1536-1593), mentionné dans un acte en 1582, qui épouse une fille Rabaud de La Valette, consulat de Viane, vers 1563. Il a 4 enfants dont Philippe, son fils aîné qui assure la poursuite de l'activité. Dénommé tantôt marchand, tantôt maître serrurier, Philippe contracte en 1584 un mariage avec Marthe Calmels, d'une famille très prospère de marchands de Lacaune (Congnard, 2010, p. 37 et 39). La construction de la demeure en 1579 (date inscrite sur le linteau de la fenêtre à traverse du pignon et sur le manteau de la cheminée) revient à Paul. Elle apparaît dans la donation de Philippe à son fils Estienne pour son mariage en 1620 sous l'appellation "maison qu'il avait à Gijounet au bout du pont" (Congnard, 2010, p. 42). De confession protestante, Paul Nairac fit inscrire sur le linteau de la cheminée les versets suivants : "LA CRINTE · DV · SE | GNEUR EST LE COM | MENCEMNT DE ES | CIENCE / PROVERBS | DE SALOMON CH | APITRE 1 VERSET 7 | 1579". La demeure est restée depuis dans la famille et appartient aux descendants de la famille Blavy.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Schiste ; moellon ; enduit ; badigeon partiel

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

2 étages carrés

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Commentaire descriptif de l'édifice

A proximité du pont, la demeure est construite en moellons de schiste le long du Gijou. Accompagnée d'un petit jardin inscrit dans une parcelle triangulaire, elle borde la rue principale du village. Bien conservée dans son état d'origine, la résidence se compose d'un premier étage divisé en deux pièces : la grande salle bien éclairée et couverte d'un plafond à la française, équipée d'un évier en pierre, d'une cuve en grès et d'une cheminée monumentale en grès, et, la chambre du maître de maison, à l'extrémité occidentale, éclairée par deux grandes fenêtres à traverse et pourvue de confort avec un lavabo aménagé au bas de la fenêtre à traverse et des latrines, dans l'épaisseur du mur, au nord. Une cheminée était également établie contre le mur nord (conduit encore visible). Un escalier droit, sous lequel est aménagé un poste de surveillance et de défense avec bouche à feu, mène au deuxième étage sous charpente et équipé de bouches à feu. Le rez-de-chaussée a aussi une division bipartite, avec une partie réservée à l'activité professionnelle à l'est. Toutes les ouvertures de la façade sur rue et du pignon sur le pont ont un encadrement mouluré et sculpté en pierre de grès rose (provenant probablement de l'Aveyron), d'une grande qualité d'exécution. la modénature des encadrements des ouvertures se caractérisent par deux éléments récurents, l'emploi de la moulure torique et de la baguette, saillantes et volumineuses, et de l'entablement pour couronner les ouvertures. Il s'agit du même atelier qui travailla sur la cheminée qu'il orne de colonnes supportant un large linteau couronné d'un entablement saillant.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Ornement architectural ; ornement végétal

Description de l'iconographie

Le motif central de la cheminée est composé d'un cartouche sur lequel se trouve l'inscription, encadré de part et d'autre d'une métope à triglyphes et un ornement végétal.

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler ; à étudier

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2015

Date de rédaction de la notice

2016

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Béa Adeline

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Vue de la demeure prise depuis le nord-est.
Vue de la demeure prise depuis le nord-est.
(c) Conseil départemental du Tarn ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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