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Plateforme ouverte du patrimoine

Cité ouvrière de Bonnecousse ou de Bertalai, actuellement rue Blériot

Désignation

Dénomination de l'édifice

Cité ouvrière

Titre courant

Cité ouvrière de Bonnecousse ou de Bertalai, actuellement rue Blériot

Localisation

Localisation

Occitanie ; Tarn (81) ; Aussillon ; Blériot (rue)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc

Canton

Mazamet

Lieu-dit

Bonnecousse ; Bertalai ou Bertelay

Adresse de l'édifice

Blériot (rue)

Références cadastrales

2014 AO 122 à 129, 131 à 134, 135 à 141, 259

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Maison ; jardin ; lavoir

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1913

Commentaires concernant la datation

Daté par tradition orale ; daté par source

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

Un projet de constitution d'une société civile ou anonyme, pour la construction de maisons ouvrières au quartier de Bonnecousse (ou de Bertelai) voit le jour en avril 1911 dans le but "de mettre à la portée des familles ouvrières des logements salubres, convenables, suffisamment spacieux, d'un loyer modéré et dont elles pourraient plus tard devenir propriétaires" (texte cité par R. Cazals, 1979). L'acte notarié qui fonde la Société anonyme des maisons ouvrières de Mazamet en 1911 (ADT, 6 U 2 169) indique que le président en était à l'origine Alphonse Bonnafous et que Jules Cormouls-Houlès, Paulin Daures, Armand Guihou et Gustave Sarrat en étaient présidents d'honneur. Les administrateurs désignés dans le même document sont outre Alphonse Bonnafous déjà cité, Jacques Bruguière, le docteur Clavel, Ferdinand Cormouls-Houlès, Pierre Fourié (directeur de la Chambre de commerce, le directeur de l'Ecole pratique de Mazamet), Joseph Galibert-Pons, Eugène Guiraud, Ernest Molinié et Henri Sarrat, pour la plupart industriels influents du délainage du Mazamétain. La Société fait appel à l'architecte Charles Veaute, installé à Mazamet, qui dessine les plans en 1912 et 1913 (collection particulière J. Escourrou). Son projet montre cinq maisons jumelles de part et d'autre de la rue. Un autre alignement aurait dû être construit à l'arrière des maisons côté pair de la rue, le long de l'actuel boulevard Roosevelt. En 1931, Edouard Cormouls-Houlès parle encore de la Société des Maisons ouvrières de Mazamet, oeuvre laïque. Il décrit la rue en ces termes : "ces maisons sont construites au quartier de Bertalai, agréable, pittoresque, ensoleillé, bien aéré, et ont tout à fait l'aspect de riants cottages. Elles constituent plutôt une cité jardin que des maisons ouvrières". Plus loin il précise que les locataires avaient "la possibilité avec une annuité un peu plus élevée que le loyer de devenir propriétaire de [leur] maison sur 15, 20 ou 25 ans". Celles côté pair ont été élevées après la guerre, et encore, toute la rue n'a-t-elle pas été entièrement lotie. D'autres maisons jumelles, sur le boulevard Roosevelt, ont été élevées dans les années 1920. Cette cité ouvrière, voulue par des propriétaires d'usines de délainage, semble être la première du genre élevée dans le mazamétain (Cazals, 1979). A l'origine située au milieu des champs, elle se trouve à proximité du ruisseau qui alimentait un lavoir, à l'extrémité est de la rue. Chaque maison disposait en outre d'un puits et une pompe amenait l'eau dans la cuisine et à la cave. L'exploitation de terrains aux alentours permettait de compléter la production du petit potager attenant à la maison.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Maçonnerie ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; comble à surcroît

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Commentaire descriptif de l'édifice

Construite sur les terres de la ferme de la Prade, la cité ouvrière se compose d'un ensemble de quatorze petites maisons, alignées sur la rue et associées par deux. Les jardins-potagers sont sur l'arrière et des cabanes ont généralement été construites dès l'origine en bout de parcelle pour l'élevage d'un cochon et / ou de quelques volailles. Chaque maison s'élève sur un soubassement semi-enterré, un rez-de-chaussée surélevé et un comble à surcroît. Les portes sont situées sur les pignons latéraux et desservent une petite entrée donnant accès à la salle commune d'un côté, à une chambre de l'autre et à l'escalier de la cave en face. Quelques unes conservent encore l'essentage d'ardoise d'origine.

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

La rue Blériot peut être considéré comme la première cité ouvrière du bassin mazamétain.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2015

Date de rédaction de la notice

2015 ; 2016

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Servant Sonia

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

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Vue générale depuis l'est.
Vue générale depuis l'est.
(c) Conseil départemental du Tarn ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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Vue générale.
Vue générale.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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