Ferme
D'industriel
Ferme d'industriel
Occitanie ; Tarn (81) ; Bout-du-Pont-de-Larn
Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
Mazamet -2 Vallée du Thoré
Roque (la)
1837 A 1203 à 1206, 1214, 1215 ; 2016 B 35, 36, 881 à 886
Isolé
Demeure ; logement ; étable ; grange ; poulailler ; toit à porcs ; bassin ; piscine ; four à pain
1er quart 19e siècle ; milieu 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle
1856
Date portée
La ferme, certainement construite au début du 19e siècle, s’organise autour d’une cour fermée et a gardé cette disposition, malgré les modifications ultérieures. Elle est d’ailleurs représentée sur le cadastre de 1837. La demeure principale est l’élément le plus caractéristique de cette période. Pourtant, son mur à l’est qui coupe l’arc de la grange prouve que d’autres parties lui sont quelque peu antérieures. Selon les "Souvenirs de famille" de Gaston Tournier, la ferme appartient à Antoine Vidal (1733-1781), chirurgien et industriel puis à son fils François-Jean-Elysée Vidal, conseillé municipal de Mazamet. Au décès de la veuve de ce dernier, elle est léguée à Edouard Alba-Lasource (1835-1902) propriétaire de l’usine textile du Moulin Gau à Mazamet. C’est donc Vidal qui modifie la ferme au milieu du 19e siècle, comme l’atteste la date de 1856 gravée sur la clef de l’arc du passage d’entrée. La campagne de travaux semble avoir porté sur le réaménagement de la grange-étable et de la maison du métayer. La ferme est agrandie ensuite par la construction d’une nouvelle demeure au sud et agrémentée d’aménagements dans le parc dans les années 1920-1940. Au même moment, la maison du métayer et la grange-étable semblent à nouveau avoir été réaménagées avec notamment les encadrements en briques des ouvertures.
Moellon sans chaîne en pierre de taille ; gneiss ; molasse ; enduit
Tuile creuse ; tuile plate mécanique
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe
Les bâtiments du domaine s’organisent autour d’une cour pavée ouverte au nord par un passage d'entrée. Ils sont construits en moellons bruts de gneiss et de molasse et recouverts d’un enduit de terre. A l’ouest, la grange qui surmonte l’étable est accessible de plain-pied, à l’extérieur, par une rampe en terre. Le toit est à longs pans et croupes. Les encadrements des ouvertures sont en brique et le toit est supporté par une génoise mixte à deux rangs, similaires à ceux de la maison du métayer de l’autre côté de la cour. Au nord, le passage d’entrée est ouvert par un arc surbaissé, composé de claveaux en granite, dont la clef porte la date de 1856. Côté cour, l’arc en plein cintre est en moellons brut posés de champs. L’aile nord est ouverte sur la cour par un second arc, symétrique à celui du passage. Il a été condamné par une maçonnerie de briques pour aménager une porcherie surmontée d’un poulailler. La demeure, qui ferme la cour au sud, est tournée vers l’extérieur avec une façade à six travées. Au rez-de-chaussée, les encadrements d’ouvertures en bois laissent présager qu’il était affecté aux services. A l’étage, les baies étroites et rapprochées ont des encadrements en granite. Le côté cour est ouvert par deux baies rectangulaires, des petites baies semi-circulaires aux encadrements de brique à l’étage de comble et par la porte principale. La porte possède un larmier et est surmontée d’un arc de décharge. Grâce au dénivelé, elle donnait un accès direct à l’étage d’habitation. L’élévation côté cour est surmontée d’une génoise à un seul rang, comme la grange avec laquelle elle forme un angle à l’est et l’élévation côté cour de l’aile d’entrée. Perpendiculairement à cette première maison de maître, une seconde a été construite au sud-ouest. Le toit à forte pente et la lucarne lui donne un air de villégiature. La toiture, à longs pans, est couverte de tuiles plates. Au sud en contrebas, un escalier bordé de garde-corps en rusticage (élément en ciment imitant le bois) descend vers la piscine et le parc. Celui-ci est fermé au nord par un portail d’entrée. Enfin, surplombant le chemin d’accès pavé de la ferme, se situent les ruines du four à pain et un bassin d’irrigation en pierre. Il permettait par l’utilisation de la pente de conduire l’eau dans la cour intérieure pour le nettoyage.
Ferme à cour fermée
Propriété privée
2017
(c) Conseil départemental du Tarn ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2017
Gaury Cécile ; Servant Sonia
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47