Église
Notre-Dame de l'Assomption
Église Notre-Dame-de-l'Assomption
Occitanie ; 81 ; Garrigues
Les Portes du Tarn
Village
2015 B 46
En village
Cimetière
2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
1839 ; 1851 ; 1891
Porte la date ; daté par source
Attribution par source ; signature
Espigat de Sieurac (donateur)
L’église Notre-Dame-de-l’Assomption est établie au milieu du 19e siècle à l’emplacement d’une ancienne église dédiée à saint Vincent. L’église Saint-Vincent figure sur le plan cadastral de 1825 et est indiquée vétuste et trop étroite au début du 19e siècle (A.D. Tarn : 2 O 102/1). L’église était une annexe de l’église de Saint-Agnan et desservait les communes de Garrigues et Sénil (Bonnet, p. 280 ; Cabié, p. 159). La réunion des deux communes en 1825 impulse la volonté de construire un édifice moderne et plus grand. La nouvelle église est érigée à partir de 1842 par le maçon Pierre Galy. Les plans du projet sont dressés dès 1839 par l’architecte Becci et révèlent que la sacristie était placée à l’origine derrière le chœur (A.D. Tarn : 2 O 102/1 ; A.C. Garrigues). Contrairement à l’ancienne église qui était orientée, le nouvel édifice est disposé selon un axe nord-sud. Une partie des matériaux de l’ancienne église est réutilisée pour la reconstruction. La réalisation du clocher et des voûtes est mise en attente par manque de moyens financiers (A.D. Tarn : 2 O 102/1). Les travaux reprennent en 1851 par la construction du clocher par le maçon Louis Thomas sous la direction de l’architecte Jean Débar (A.D. Tarn : 2 O 102/1 ; A.C. Garrigues : liasse église). Les archives du projet mentionnent que les voûtes de l’église sont réalisées avant 1851 grâce au don de M. Espigat de Sieurac. Ce mécène avait déjà prêté en 1843 la somme de 8000 Frs. nécessaire à la construction de l’église. Il meuble également le choeur d’un autel en marbre et de plusieurs tableaux. La chapelle des fonts-baptismaux est construite peu après en 1858-1859 par Firmin Carles d’après les plans de l’architecte Rivet (A.D. Tarn : 2 O 102/1 ; A.C. Garrigues : liasse église). Puis le porche est érigé entre 1874 et 1876 par l’entrepreneur Joseph Aspe sous la direction de l’architecte Guillaume Aurignac (A.C. Garrigues : liasse église ; A.D. Tarn : 2 O 102/1). Cet architecte est surtout l’auteur de la reconstruction du chevet de l’église entre 1891 et 1893. La sacristie qui était placée auparavant derrière le choeur, est reconstruite dans la continuité de la chapelle ouest. Le mur nord est ensuite surélevé afin d’agrandir le choeur et est percé de trois grandes baies. La date de 1893 figure sur la partie supérieure du mur nord. Les travaux sont exécutés par le maçon Auguste-Guillaume Salvan et le plâtrier Charles Médale (A.C. Garrigues : liasse église). Le même maçon est en charge en 1895 des réparations de l’église et de la construction du mur de clôture du cimetière, et en 1896 d’une nouvelle restauration du clocher (A.C. Garrigues : liasse église). Enfin, la nef et les chapelles sont agrémentées de verrières à personnages peintes par le Toulousain Dominique Rigaud, actif dans la seconde moitié du 19e siècle. Les vitraux du choeur sont commandés en 1894 au maître-verrier de Gaillac, Henri Fauré. Le contrat stipule que les verrières doivent représenter l’Assomption de la Vierge, saint Aubin et saint Bernard (A.C. Garrigues : liasse église). Enfin, le choeur est recouvert de peintures murales datées de 1903 et signées du peintre toulousain Dressayre.
Brique creuse ; calcaire ; moellon ; enduit
Tuile creuse
Plan en croix latine
1 vaisseau
Voûte d'ogives ; voûte d'arêtes
Toit à deux pans ; toit polygonal
L’église est disposée selon un axe nord-sud et est établie sur un plan en croix latine. La nef est flanquée de chapelles latérales ouvre sur un chevet plat et est surmontée d’un clocher octogonal. La nef est accessible par le porche au sud, couvert d’un toit à deux pans, et par une porte dans le mur ouest. L’édifice est construit en moellons de brique et de calcaire. L’enduit est très altéré mais recouvrait auparavant l’intégralité des murs hormis le clocher laissé en briques apparentes. Les travées sont rythmées par l’ajout de contreforts de brique. Le mur sud de la nef est orné d’un registre de mâchicoulis décoratif et d’un oculus quadrilobé. Le choeur est surélevé et comporte deux travées ajourées de baies en plein cintre munies de vitraux. Le mur nord est ouvert par trois baies munies de vitraux représentant logiquement au centre Notre-Dame de l’Assomption. La sacristie est placée dans la continuité des chapelles, à l’est, et est accessible par le choeur. Le choeur et la nef sont couverts de voûtes d’ogives reposant sur des pilastres engagés. Des peintures murales à motifs décorent les murs et les voûtes du choeur tandis que la nef est recouverte de badigeon blanc. La nef à deux travées ouvre sur deux chapelles peintes ornées de voûtes d’ogives reposant sur des culots à tête d’angelots. La chapelle des fonts-baptismaux est située dans la première travée et est clôturée par une grille en fer forgée. Elle est de plus petite taille et est voûtée en arêtes. Le clocher octogonal s’élève d’une base carrée et comporte trois niveaux ; des baies campanaires munies d’abat-sons ajourent les deux premiers niveaux tandis que le dernier comporte des jours quadrilobés.
Clocher polygonal
Propriété de la commune
Affecté au clergé
2016
(c) Communauté de communes Tarn-Agout ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2016
Cadot Fabien
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47