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Plateforme ouverte du patrimoine

Église Saint-Sauveur

Désignation

Dénomination de l'édifice

Église

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-Sauveur

Titre courant

Église Saint-Sauveur

Localisation

Localisation

Occitanie ; 81 ; Marzens

Canton

Lavaur Cocagne

Lieu-dit

Saint-Sauveur

Références cadastrales

1825 A 438 ; 2015 A 368, 389

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

15e siècle ; milieu 19e siècle ; 4e quart 19e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par source ; porte la date

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; signature

Description historique

L’église Saint-Sauveur est attestée au 17e siècle, elle est en effet citée dans le compoix de la commune de 1640 puis dans les registres paroissiaux de 1676 (A.D. Tarn : 157 EDT CC 1 ; 2 E 157 1/1). Bien que les voûtes gothiques du choeur et d’une des chapelles dateraient du 15e siècle (Crozes, p. 115 ; Bastié, p. 386), l’édifice est profondément transformé durant le 19e siècle. Les traces archéologiques et les archives permettent de distinguer trois états : un état antérieur à 1843, un second entre 1843 et 1894 et enfin un état postérieur à 1894. Les plans et devis de travaux dressés en 1843 par l’architecte Becqué permettent de connaître les transformations mais aussi l’ancien état de l’église (A.D. Tarn : 2 O 157/1). En effet, le porche est reconstruit, il avait auparavant l'aspect d'un hangar vétuste et abritait un portail en arc brisé donnant accès une nef en grande partie couverte d'un plafond de bois. Enfin, l’élévation occidentale de la nef était surmontée d’un clocher-mur à trois arcades, haut de 18 mètres (Crozes, p. 115). Le clocher-mur est de nouveau cité dans un devis de réparation non daté mais dressé par le charpentier Jean-François Catala et le maçon Pierre Galy, actifs au milieu du 19e siècle (A.D. Tarn : 2 O 157/1). La réparation est effectuée grâce aux matériaux venant de l’église de Preignan. Le document révèle également que la nef était dotée d'une tribune puisqu'elle est réparée par les mêmes entrepreneurs. Lors de la phase de travaux amorcée en 1843, l’entrée de l’église est reconstruite car elle jugée trop vétuste et trop étroite. Le portail en arc brisé est alors muré, un nouveau en plein cintre et plus vaste est percée à côté. Le porche est entièrement reconstruit dans le même style et il est ajouré par deux arcades en plein cintre. Les travaux ont nécessité la reconstruction du mur séparant le porche de la chapelle voisine. A la même occasion, l'architecte fait remplacer le plafond de bois de deux chapelles et d'une partie de la nef par une fausse voûtes d'arêtes en brique (A.D. Tarn : 2 O 157/1). Le clocher actuel, à flèche, n'est réalisé qu'en 1894 par le maçon Joseph Raynis, il remplace l'ancien clocher-mur (A.D. Tarn : 2 O 157/1). Enfin, les vitraux de la première travée de la nef sont exécutés la même année par le gaillacois Henri Fauré. Les vitraux du choeur et des deux premières chapelles sont, eux, réalisés précédemment par Dominique Rigaud, actif dans la seconde moitié du 19e siècle.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; brique ; moellon ; pierre de taille ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Typologie de plan

Plan en croix latine

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau

Typologie du couvrement

Voûte d'ogives ; fausse voûte d'arêtes

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe polygonale ; flèche polygonale ; appentis

Commentaire descriptif de l'édifice

L’église se présente sur un plan en croix latine composé d’une nef flanquée de quatre chapelles latérales, et d’un chevet à trois pans, d’un clocher à flèche polygonale et d’un porche. Les murs sont en grande partie recouverts d’enduit, excepté les encadrements de baies, chaînes d’angle, contreforts et décors qui sont laissés en briques ou en pierres apparentes. Les contreforts et baies en partie basse sont en pierre alors que la brique est préférée en partie haute. La différence de matériaux indique une reprise des parties hautes ou bien un exhaussement de l’édifice. Le clocher est élevé sur une base carrée surmontée d’une flèche polygonale en brique. La base, percée d'un oculus et de jours en archères, est renforcée par des contreforts en brique. Plus haut, la chambre des cloches est ajourée par des baies campanaires jumelées munies d’abat-sons. Des chanfreins, mâchicoulis, corniches, pinacles et mitres d’amortissement témoignent de l’effort esthétique voulu pour ce clocher. Contrairement aux usages traditionnels, le clocher n’est pas placé contre l’élévation occidentale de la nef mais dans la continuité du porche. Ce changement peut s’expliquer par la présence de l’ancien clocher-mur lors de la construction du nouveau ou bien par des problèmes de solidité du mur occidental de la nef. La sacristie est comprise entre le chevet et le presbytère et accessible des deux côtés. La baie en arc brisé et la reprise de la chaîne d’angle sont les rares éléments permettant de différencier la sacristie du presbytère depuis l’extérieur. Le porche, situé dans la continuité des chapelles sud, est ouvert par deux arcades en plein cintre construites en briques. Le portail de la nef, construit dans le même style, est agrémenté de chapiteaux et est fermé par deux vantaux et une imposte vitrée. Toujours visible mais muré, l’ancien portail sert aujourd’hui d’élément de décor. La différence de hauteur entre les deux portails indique une probable surélévation du sol. La nef est divisée en trois travées recouvertes de peintures murales datant du 19e siècle et couvertes de fausses voûtes d’arêtes reposant sur des culots sculptés. Des baies en partie haute permettent d’éclairer l’église, la première travée dispose de deux baies plus vaste munies de vitraux signés Henri Fauré. Le choeur, voûté en ogives, accueille un autel de style néogothique et également une piéta du 17e siècle classée Monuments Historiques. La lumière pénètre dans le choeur par trois baies munies de vitraux signés Dominique Rigaud représentant, de gauche à droite : saint Jean, le Christ et Marie-Madeleine. Le même peintre verrier est intervenu dans les deux chapelles près du choeur, dédiées à la Vierge et à saint Joseph. Les deux chapelles sont également voûtées en ogives contrairement aux deux chapelles restantes couvertes de fausses voûtes d’arêtes. Une cuve baptismale sculptée en pierre est placée dans une niche creusée dans le mur nord de la nef. Absente du plan de 1843, la niche est certainement creusée tardivement. Enfin, un abri en appentis est accolé à l’élévation ouest de la nef.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Pinacle ; mitre

Commentaires d'usage régional

Clocher à flèche

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Piéta du 17e siècle protégée MH au titre objet (PM81000242).

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Affectataire de l'édifice

Affecté au clergé

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2016

Date de rédaction de la notice

2016

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Cadot Fabien

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47