Église
Saint-Loup
Église Saint-Loup de Pugnères
Occitanie ; 81 ; Teulat
Lavaur Cocagne
Pugnères
1825 D 286 ; 2016 ZN 21
En village
Milieu 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
14e siècle ; limite 16e siècle 17e siècle
1850 ; 1894
Daté par travaux historiques ; daté par source
Attribution par source ; signature
L’église Saint-Loup serait établie dans le hameau de Pugnères depuis le 14e siècle, elle est en effet citée dès 1349 et 1399 (Bernet, p. 69). Elle s’enrichit très vite grâce à l’essor du pastel au 16e siècle mais subit aussi lourdement les ravages des guerres de religion. En très mauvais état, elle serait rebâtie dès 1596 (Bernet, p. 70). Elle est de nouveau en travaux au 18e siècle après l’incendie de 1721 (Bernet, p. 71) mais les plus grandes transformations ont lieu au cours du 19e siècle. L’édifice regroupe à partir de 1810 les fidèles de Pugnères, Teulat et Montaucel (A.D. Tarn : 1 V 47). L’église Notre-Dame de Montaucel est progressivement vidée de son mobilier au profit de l'église Saint-Loup (Bernet p. 68). Il reste peu de vestiges d'un état ancien de l'église car elle est en grande partie reconstruite au cours du 19e siècle. Les sources d’archives permettent de révéler plusieurs phases de construction (A.D. Tarn : 2 O 298/1). Jusqu'en 1848, l'église se composait d'une nef, d'un chevet plat et d'une sacristie. Le mur ouest contenait les fonts-baptismaux et était surmonté d’un clocher-mur (A.D. Tarn : 2 O 298/1). Suite au projet dressé par l'architecte Débar en 1848, l'entrepreneur Gabriel Bertrand reconstruit les murs sud, le portail de la nef et deux chapelles. L'édifice devient désormais une église en croix latine. Enfin, un contrefort est ajouté pour soutenir le mur du chevet (A.D. Tarn : 2 O 298/1). Peu de temps après, un porche est érigé dans la continuité de la chapelle sud par le charpentier François Roucou en 1856 (A.D. Tarn : 2 O 298/1). Une seconde phase de travaux intervient à la fin du 19e siècle bouleversant à nouveau le plan de l’édifice. Le clocher-mur est déjà reconstruit dans le premier quart du 19e siècle à partir des matériaux issus de la démolition de l’église de Montaucel (A.D. Tarn : 2 O 298/1) mais son état de vétusté nécessite une reconstruction. Un clocher à flèche, souhaité par les habitants, est élevé à partir 1894 (A.D. Tarn : 2 O 298/1). Le clocher prenant la place des fonts-baptismaux, une nouvelle chapelle est construite pour les accueillir réduisant la taille du porche. Les traces de l’ancienne entrée du porche sont encore visibles aujourd’hui. Le chevet de forme polygonale serait également construit vers 1894 car un agrandissement de l'édifice est mentionné dans le projet du clocher (A.D. Tarn : 2 O 298/1). De plus, des cartes postales éditées par Labouche frères entre 1900 et 1940 représentent l’église avec son chevet polygonal. Les vitraux de l’église proviennent en grande partie de l'atelier du Toulousain Louis-Victor Gesta, la signature du peintre-verrier figure sur un vitrail du choeur. Le peintre-verrier étant décédé en 1894, les cartons sont réalisés avant la reconstruction du choeur ou bien les vitraux sont des remplois de l'ancien chevet plat. Le vitrail représentant le Baptême du Christ placé dans la chapelle baptismale est peint par son fils, Henri-Louis-Victor Gesta, à la toute fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle.
Moellon ; brique ; calcaire ; enduit
Tuile creuse
Plan allongé ; plan en croix latine
1 vaisseau
Voûte d'arêtes
Toit à longs pans ; croupe polygonale ; appentis ; flèche polygonale
L’église se présente sur un plan en croix latine composé d’une nef flanquée de chapelles latérales, d’un chevet polygonal et d’un clocher octogonal à flèche. Les reconstructions successives dans la seconde moitié du 19e siècle ont transformé le plan allongé d’origine par un plan en croix latine. Les altérations de l’enduit des murs de la nef et des contreforts du chevet laissent apparaître la construction en moellon de calcaire et de brique. Le clocher octogonal est ajouré de baies campanaires avec abat-sons. Il repose sur une base carrée encastrée dans le mur ouest de la nef et terminée par une flèche polygonale en brique. Les traces d'un portail, aujourd'hui murée, dans la face ouest du clocher, attestent la présence d'une seconde entrée. La nef de trois travées est flanquée de trois chapelles. Les chapelles de Sainte-Germaine-de-Pibrac (au nord) et de la Vierge (au sud) forment la croix latine. La troisième chapelle, au sud, est construite pour accueillir les fonts-baptismaux. Un arc en plein cintre ouvre chaque chapelle alors que les arcs doubleaux de la nef sont légèrement surbaissés. Le choeur à cinq pans est ajouré par deux baies et un oculus central. La sacristie est attenante au choeur (côté nord) et est accessible par celui-ci. Le porche est placé dans la continuité des chapelles sud, il est ouvert par un portail en plein cintre. Hormis la sacristie et le porche, l’ensemble de l’église est voûté en arêtes. Enfin, un espace réduit percé dans le mur ouest de la nef, sous le clocher, permet de sonner les cloches.
Vitrail
Clocher à flèche
Propriété de la commune
Affecté au clergé
2016
(c) Communauté de communes Tarn-Agout ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2016
Cadot Fabien
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47