Bibliothèque
Ancienne bibliothèque municipale
Occitanie ; 82 ; Montauban ; 4 passage Marcel Semezies
Montauban 6
Marcel Semezies (passage) 4
1830 V 901 ; 2010 BO 02
En ville
1er quart 20e siècle
1900 ; 1901
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Dans sa séance du 22 décembre 1899, le Conseil municipal décida que la bibliothèque municipale alors disposée dans l'ancienne chapelle du palais épiscopal (actuel musée Ingres) serait transférée dans un nouveau bâtiment à construire sur les terrains rendus disponibles par la démolition des prisons et d'un ilot d'habitation longeant la rue du Pont (actuelle côte des Bonnetiers). L'architecte municipal Antonin Maurou ne pouvant fournir dans les délais impartis les plans de l'édifice, la municipalité accepta la collaboration de l'architecte Emile Gibert dont les honoraires furent évalués à 800 francs. C'est l'entreprise Robert qui fut chargée de la construction du bâtiment. Enfin, le sculpteur Louis Oury (frère du peintre Marcel Lenoir) réalise les sculptures des façades entre 1900 et 1901. Ce bâtiment, conçu pour la lecture publique et la conservation des archives municipales, est édifié entre 1900 et 1901 comme le mentionnent les deux inscriptions situées sur les frontons latéraux. Dans le projet, le premier étage est occupé par une salle de réunion destinée à recevoir les sociétés savantes, les conférences et des concerts tandis que la bibliothèque doit trouver place au deuxième étage. L'édifice respecte au mieux les considérations techniques de l'époque (isolation de l'édifice des bâtiments voisins par un vide protecteur) mais également esthétiques (la façade de l'édifice devant illustrer le sérieux de l'institution municipale). Les archives municipales conservent un dessin aquarellé de l'élévation. Ce document montre qu'il a été envisagé la création d'un petit toit pavillon pour mettre en valeur le centre de la composition. Les archives municipales conservent également le dessin du portail en chêne et panneaux de fer forgé, dessiné par Maurou mais réalisé par Tesseyre. La terrasse connaît des problèmes d'étanchéité dès 1915. Cette dernière sera réparée à plusieurs reprises, jusqu'à ce que la municipalité décide, le 4 février 1936, le remplacement du toit en "ciment volcanique" par de l'asphalte. Cette réfection est réalisée par la Société anonyme des mines de bitume et d'asphalte du Centre.
Béton armé ; brique ; pierre
Escalier dans-oeuvre : escalier à double révolution, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en charpente
Il s'agit d'un bâtiment de plan allongé qui s'organise sur deux niveaux. Au rez-de-chaussée, trois portes assurent l'entrée de la bibliothèque (à gauche) de la salle de réunion (au centre) et des sous-sols (à droite). Les trois grands portails et les baies régulièrement disposés gomment le dénivelé du terrain. La porte centrale ouvre sur un vestibule-vestiaire qui communique avec un escalier à double révolution. Le premier étage est occupé par la salle de réunion qui ouvre sur le square grâce au balcon qui court le long de la façade. Le deuxième étage abrite la bibliothèque, éclairée par des baies latérales et dont le plancher, construit en ciment armé doit éviter les risques d'incendie. La monumentale façade en briques de marne cache le squelette du bâtiment en béton armé. Elle est rehaussée de motifs de céramique. Une série de sculptures couronnent l'édifice.
Sculpture
Mascaron ; allégorie
Un groupe sculpté trône au-dessus du fronton sommital central. La figure centrale est coiffée d'une couronne crénelée et pourrait être une allégorie de la ville. Deux enfants entourent la jeune femme. L'enfant qui est à gauche tient une grande feuille (ou cartouche) sur laquelle se trouvait vraisemblablement le blason de la ville (très altéré). L'enfant placé à droite tient un livre sur lequel figure la signature de Louis Oury, sculpteur. Les pilastres et les frontons sont également ornés de sculptures en pierre dans le style Art Nouveau. Elles sont composées de feuillages, pommes de pin, fleurs. La travée centrale est également mise en valeur par des chapiteaux et clé ornés de mascarons représentant des têtes féminines et animales. Les consoles sculptées de part et d'autre du portail central sont des figures féminines dans le style de Jean-Baptiste Carpeaux. Elles sont également les oeuvres de Louis Oury. Sous la balustrade sommitale, on distingue de petites frises de céramique ornées de palmettes.
Secteur sauvegardé
À signaler
Propriété de la commune
2000
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Ville de Montauban
2010
Chabbert Roland ; Sarah Gerber
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47