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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel de notable dit hôtel de Solinhac puis de négociant dit de Rigail puis de Garrisson puis de Roussennac

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Genre du destinataire

De négociant

Appellation d'usage

De Solinhac

Titre courant

Hôtel de notable dit hôtel de Solinhac puis de négociant dit de Rigail puis de Garrisson puis de Roussennac

Localisation

Localisation

Occitanie ; Tarn-et-Garonne (82) ; Montauban ; Général-Sarrail (rue du) 38

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Montauban périphérie

Lieu-dit

Villebourbon (faubourg de)

Adresse de l'édifice

Général-Sarrail (rue du) 38

Références cadastrales

1827 Y 698 ; 2009 BY 346

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; écurie ; entrepôt industriel ; mur de clôture ; portail

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

14e siècle ; 2e quart 17e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1627 ; 1645 ; 1658 ; 1678

Commentaires concernant la datation

Date portée

Description historique

L'hôtel est construit par Jacques de Solinhac, Trésorier de France, sur la parcelle de l'église du 14e siècle Saint-Orens (partiellement détruite à la fin du 16e siècle). D'après Aliette Neyret-Jalliffier, en 1626, Solinhac commence par louer "le patul et sotoul de l'église Saint-Orens" aux chanoines du couvent de Sainte-Croix à Toulouse. Dans les soubassements de l'hôtel subsite une clé de voûte sur laquelle est inscrite la date 1627 ainsi que les initiales JS. D'après les travaux d'Aliette Neyret-Jalliffier : en 1636, la demeure de Solinhac est décrite comme une maison de 75 cannes. Ce n'est qu'en 1640 que Solinhac devient véritablement propriétaire des vestiges architecturaux de Saint-Orens qui sont destinés à devenir les fondations du nouvel hôtel. Sous deux des clés de la salle qui ouvre sur le quai est inscrite la date 1645 et à nouveaux les initiales JS. Après 1646, des granges ou écuries sont construites le long de la muraille du pont Vieux. En 1649, il semble que l'hôtel de Solinhac est en place mais ce n'est qu'en 1658 que le fils de Jacques de Solinhac achève les travaux (date inscrite sur le portail). Les décors du grand salon du premier étage sont achevés en 1678 (date inscrite sur les peintures). En 1690, l'hôtel passe à la famille de marchand Rigail. En 1746, la propriété se compose d'une maison de 119 cannes, un quai de 32 cannes et des écuries placées sous une des arcades du pont. A partir de 1785, la propriété entre dans la famille Garrisson et y reste jusqu'en 1888. C'est en 1869 qu'est amménagée la passerelle métallique reposant sur une ancienne fenêtre transformée en porte. Au cours du 20e siècle, l'écusson qui se trouvait sur l'agrafe du portail est modifié pour être transformé en soleil. Après 1975, l'hôtel est divisé en appartements et devient une copropriété.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; 3 étages carrés

Typologie du couvrement

Voûte d'ogives ; voûte d'arêtes

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

L'édifice reprend la disposition habituelle des édifices construits le long du quai de Villebourbon. Il est élevé sur une petite parcelle en dénivelé. Le plan est en U. Il se compose d'un corps de logis et de deux ailes latérales enserrant une minuscule cour fermée par un mur de clôture et une porte cochère. L'hôtel de Solinhac est en brique et s'élève sur trois étages. Un cordon mouluré souligne les ouvertures du dernier étage. Le portail est percé d'une porte cochère intégrant dans sa menuiserie une porte piétonne. Sur l'agrafe est sculpté un soleil et la date 1658 (à l'origine se trouvait un écusson et pas un soleil). Côté quai, l'aile Sud n'est pas alignée. Un balcon au garde-corps de fer forgé au motif d'épingles à cheveux. Il est soutenu par des consoles massives et souligne le premier niveau d'habitation percé de sept fenêtres. Les étages supérieurs sont percés de six ou sept ouvertures selon les niveaux. Les fenêtres du dernier étages sont soulignées par une mouluration de brique. Dans la cour, les ailes sont jointes au corps de logis principal par des pans coupés soutenus par des trompes d'angle. Sur le corps principal s'ouvre une porte surmontée d'un fronton triangulaire. Dans l'aile Sud se trouve l'escalier. Il est en pierre et possède une rampe de fer forgé jusqu'au premier étage puis il est en bois avec rampe à balustres rampants de bois jusqu'aux combles. A l'intérieur le rez-de-chaussée est voûté sur croisées d'ogives pour la premiere salle (les clés de voûte sont marquées d'un soleil héraldique, une corolle en relief, une étoile de mer ou les initiales J et S accompagnées de la date 1645). Le reste du rez-de-chaussée est vouté d'arêtes.

Technique du décor des immeubles par nature

Ferronnerie ; peinture ; sculpture

Indexation iconographique normalisée

Soleil ; figure mythologique ; pomme de pin ; raisin ; fleur ; feuille ; acanthe ; atlante ; putto ; balustre

Description de l'iconographie

Toile sur la cheminée monumentale : Hercule aux pieds d'Omphale. La cheminée présente des éléments sculptés : atlantes, putti, grappe de fruits et végétaux. Sur les plafonds, sept caissons dans lesquels sont représentés au centre : les divinités Pan, Ulysse, Neptune, Jupiter, Saturne, Vulcain, Phoebus. Vénus, Junon. Autour sont représentées des allégories féminines. Tous les cadres sont sculptés. Sur les dessus de porte sont représentés des putti tenant un cartouche sur lequel est représentée une chimère. Une des peintures est signée Romeguières 1678.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1961/05/04 : classé MH partiellement (non trouvé sur les bases du MCC à revoir)

Précision sur la protection de l'édifice

Classement des peintures et des boiseries du grand salon du premier étage.

Typologie de la zone de protection

Secteur sauvegardé ; abords d'un monument historique ; site inscrit

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Cheminée

Observations concernant la protection de l'édifice

L'hôtel de Solinhac serait construit sur d'anciens vestiges de l'église médiévale de Saint-Orens. L'hôtel de Solinhac conserve de très belles peintures du 17e siècle dans le salon d'apparat.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2008

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Gerber Sarah

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

L'hôtel de Solinhac vu de la rive droite.
L'hôtel de Solinhac vu de la rive droite.
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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