Hôtel
De négociant ; d'industriel
De Blazy ; Malpel
Hôtel de négociant et d'industriel dit de Blazy puis de Malpel
Occitanie ; 82 ; Montauban ; 22 rue du Général-Sarrail
Montauban périphérie
Villebourbon (faubourg de)
Général-Sarrail (rue du) 22
1827 Y 707 et 708 ; 2009 BY 353
En ville
Cour ; atelier de fabrication ; écurie ; cour ; escalier ; mur de clôture ; portail
3e quart 17e siècle
19e siècle
1664
Datation par travaux historiques
Charles Malpel (propriétaire) ; Kees Van Dongen (personnage célèbre)
D'après les recherches d'Aliette Neyret-Jallifier, entre 1654 et 1664, Jean de Blazy achète plusieurs parcelles contiguës. Le début de la construction date de 1664. En 1688, la communauté de Montauban achète une maison voisine pour y percer la rue publique qui relie la rue (actuelle rue du général Sarrail) aux bords du Tarn. La maison dans laquelle est percé la rue est ensuite intégrée à l'hôtel particulier, la façade est harmonisée. Au début du 18e siècle, l'hôtel est racheté par la famille Lagravère, négociants polyvalents. En 1749, la maison mesure 302 cannes, il y a une teinturerie, un quai de 38 cannes. Passé en 1780 à la famille Foissac, celle-ci y fonde une manufacture de draperies. La tour carrée qui domine l'hôtel est construite au 19e siècle. Au 19e siècle, l'hôtel appartient à la famille Malpel. Charles Malpel est un grand colletionneur d'art. Le peintre néerlandais Kees Van Dongen (1877-1968) aurait séjourné dans cet hôtel particulier. Au cours du 20e siècle l'hôtel est vendu et divisé en plusieurs appartements.
Brique ; enduit
Tuile creuse
Plan régulier en H
Sous-sol ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; 3 étages carrés
Élévation à travées
Toit à longs pans ; terrasse
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie, en charpente, sur voûte
L'édifice reprend la disposition habituelle des édifices construits le long du quai de Villebourbon. Il occupe une parcelle rectangulaire. Deux ailes se greffent sur le corps de logis principal pour former un plan en H. Une cour donne sur la rue, une grande terrasse donne sur le quai. Les façades sont enduites à l'exception des encadrements des ouvertures. Côté rue, la cour est fermée par un mur de clôture percé par une grande porte cochère en plein cintre avec de part et d'autre des chasse-roues. Sur la gauche, une porte piétonne rectangulaire est encadrée de pilastres. Le couronnement du mur est galbé. Un coursive est aménagée au-dessus, elle est agrémentée d'un garde-corps de fer forgé. Le pignon de l'aile Nord se compose de deux travées de fenêtres tandis que celui de l'aile Sud en possède trois. Les ailes s'élèvent sur trois étages dont un étage d'attique. Le rez-de-chaussée de l'aile Sud est percé de trois ouvertures. Les deux premières correspondent à un commerce installé dans des salles voûtées sur croisées d'ogives. La troisième est une ruelle semi-couverte qui permet de rejoindre le quai de Villebourbon. Des cordons moulurés marquent l'horizontalité de la façade. Ils passent sur les corniches de couronnement des fenêtres et sur leurs appuis. Sous les appuis des fenêtres du deuxième étage sont placées des tables de brique. La corniche sommitale est composée de plusieurs moulures dont une rangée de denticules. Au-dessus du corps de logis principal s'élève une tour sur laquelle se déploie une terrasse à balustrade. Elle est percée de huit fenêtres en plein cintre dont certaines ont été murées. Le niveau inférieur est percé de fenêtres rectangulaires. Un balcon a été rajoutée sur l'une d'entre elles. A l'intérieur de la cour et sur le corps de logis principal s'ouvre une porte surmontée d'un imposte de fer forgé avec une applique en forme de lys. L'escalier d'apparat est en pierre jusqu'au premier palier. Il est agrémenté d'une rampe de style Louis XIII, au motif de volutes allongées. La seconde volée repose sur une voûte. Le sol est constitué d'un jeu de galets noirs et blancs. Côté Tarn, trois entrées en anse-de-panier donnent sur le quai, à l'intérieur se trouvent des salles voûtées. Au-dessus de ces salles se déploie une grande terrasse bordée d'une balustrade. Un autre terrasse se déploie également au-dessus de l'aile Sud moins haute que l'aile Nord. L'aile Nord se compose de cinq niveaux. Les façades sont enduites, on retrouve le même décor que la façade sur rue, composé de cordons moulurés et tables sous les appuis des fenêtres.
Maçonnerie ; ferronnerie
Ordre dorique ; ordre ionique ; balustre ; coq ; losange ; ornement ; armoiries
Les pilastres de la porte piétonne présente à la fois un décor dorique et ionique (volutes et oves). Sur une clé de voûte pendante, dans la cage d'escalier figure le blason de la famille de Blazy représentant un coq couronné et trois étoiles. Le sol de la cage d'escalier présente des losanges et une étoile formés par un jeu de galets noirs et blancs. La balustradre de la coursive passant au-dessus du portail est de style Louis XIII tout comme, l'imposte de la porte d'entrée et la rampe de l'escalier d'apparat. Ce dernier se pare d'un motif à spirales allongées.
Secteur sauvegardé ; site inscrit ; abords d'un monument historique
À signaler
Escalier
L'hôtel Malpel par son plan atypique et sa qualité fait partie des plus beaux hôtels particuliers du quartier de Villebourbon. Il était la demeure d'un grand collectionneur d'art du 19e siècle Charles Malpel. Le peintre fauve Van Dongen aurait fait un séjour dans cette demeure.
Propriété privée
Fermé au public
2008
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2009
Gerber Sarah
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47