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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel de négociant et d'industriel dit hôtel de Rigail puis hôtel Deymié

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Genre du destinataire

De négociant ; d'industriel

Appellation d'usage

Rigail ; Deymié

Titre courant

Hôtel de négociant et d'industriel dit hôtel de Rigail puis hôtel Deymié

Localisation

Localisation

Occitanie ; 82 ; Montauban ; 32 rue du Général-Sarrail

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Montauban périphérie

Lieu-dit

Villebourbon (faubourg de)

Adresse de l'édifice

Général-Sarrail (rue du) 32

Références cadastrales

1827 Y 701 ; 2009 BY 349

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; atelier de fabrication ; escalier ; mur de clôture ; portail

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 17e siècle ; milieu 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1649

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Moyse Vezy (commanditaire) ; Michel Debré (personnage célèbre)

Description historique

D'après les travaux d'Aliette Neyret-Jalliffier, en 1636 existe déjà une maison de 100 cannes et une grange appartenant à Pierre Vezy bourgeois et marchand. On remarque que le rez-de-chaussée sur rue présente des ouvertures du 17e siècle : fenêtres à meneau de l'aile gauche, porte piétonne et porte cochère. Côté cour, les baies de l'aile sud semble également du 17e siècle. En 1649, Moyse Vezy l'héritier désire "faire construire et bâtir à neuf" sa demeure dans l'alignement des maisons longeant le Tarn. Il fait manifestement construire un nouvel édifice mitoyen à l'édifice d'origine. Cela expliquerait les deux différentes façades le constituant (visibles du quai). Côté rue, une harmonisation des façades a été entreprise, la différence de largeur des ailes en témoigne. En effet, la façade sur rue de l'aile Nord semble avoir été élargie. En 1746, l'édifice comprend une teinturerie et appartient à la famille Rigail. Au 19e siècle, une partie de la façade est alignée par rapport aux autres hôtels du bord de Tarn. Une loggia et une terrasse sont alors ajoutées. C'est dans cet hôtel particulier que le résistant Michel Debré (1912-1996) séjourna de 1943 à l'été 1944.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; 3 étages carrés

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Commentaire descriptif de l'édifice

L'édifice reprend la disposition habituelle des édifices construits le long du quai de Villebourbon. Il est élevé sur une large parcelle en dénivelé, il dispose d'une façade sur la rue du général Sarrail et donne de l'autre côté sur le quai. La façade donnant sur la rue se compose d'un corps principal et de deux ailes en retour. Les murs ne sont pas recouverts d'enduit. L'ensemble est fermé par un mur de clôture ouvrant sur la cour par une porte cochère en anse-de-panier encadrée de pilastres doriques et d'une porte piétonne couronnée d'une large corniche. Au-dessus du mur est aménagée une coursive agrémentée d'un garde-corps de fer forgé. L'aile Nord est plus large que l'aile Sud. Le rez-de-chaussée, séparé des niveaux supérieur par un cordon, est percé d'une porte et trois fenêtres : deux à meneaux, une rectangulaire. Les niveaux supérieurs sont chacun percé de trois fenêtres (surbaissées pour le premier et second, carrées pour l'étage-attique). Les fenêtres de la travée située à l'extrême droite sont plus minces. De l'autre côté, l'aile Sud est percée d'une seule fenêtre par niveau. La cour est carrée. Au fond, le corps de logis principal est percé de trois ouvertures par niveau. L'arrière du mur de clôture est formé d'une arcature (arcs en anse-de-panier et arc déprimé pour l'entrée cochère). Une petite construction surmontée d'un fronton triangulaire s'élève derrière le mur de clôture. Un second garde-corps sécurise la coursive de ce côté. Côté quai, l'hôtel se compose de deux façades bien distinctes. A gauche, le rez-de-chaussée de la première façade est éclairée par cinq petites fenêtres. Elles sont placées en alternance avec six consoles massives qui viennent renforcer le mur et soutenir une terrasse parcourant toute l'horizontalité de la façade. Celle-ci possède un garde-corps similaire à celui de la coursive donnant sur la rue. Les trois niveaux supérieurs sont percés de cinq fenêtres surbaissées. Les fenêtres du deuxième étage sont agrémentées de balconnets de fer forgé de la même facture que les précédents garde-corps. La façade est enduite à l'exception du rez-de-chaussée. Elle est ornée d'un décor en brique formé de cordon horizontaux soulignant les différents niveaux. La verticalité est également marquée par les encadrements des fenêtres. Sous les appuis des fenêtres du dernier étage sont placées des tables de brique aux formes géométriques. A l'extrême gauche, formant dans l'angle formé avec la façade voisine, une construction a été ajoutée et correspond probablement aux premiers sanitaires. A droite, la deuxième façade (à l'origine en retrait du quai) se compose d'un rez-de-chaussée qui porte la trace de deux grandes ouvertures cintrées, l'une a été transformée en porte piétonne, l'autre en sortie de garage. Les autres niveaux sont aussi percés de deux ouvertures cintrées. Au-dessus a été aménagée une loggia à balustrade, elle est agrémentée de deux colonnes doriques blanches qui soutiennent une terrasse aménagée au niveau suivant, elle aussi protégée par une balustrade. Dessus a été ajoutée une petite construction correspondant peut-être aux premiers sanitaires. Entre les deux colonnes doriques est placé un curieux élément en ferronnerie. Le troisième étage est agrémenté d'un balcon longeant tout le long de la façade. Le dernier niveau, étage-attique est percé de fenêtre semi-circulaires. La façade présente des restes d'enduit au second et troisième niveau. Des cordons moulurés marquent les différents étages mais aussi le niveau des retombées des arcs des ouvertures.

Technique du décor des immeubles par nature

Ferronnerie ; décor stuqué ; céramique

Indexation iconographique normalisée

Ornement à forme architecturale ; ordre antique ; ordre dorique ; balustre ; pointe de diamant ; fronton

Description de l'iconographie

Le garde-corps de la coursive est orné d'un motif d'épingles à cheveux similaire à la rampe de fer forgé de l'hôtel de Solinhac.

Protection et label

Typologie de la zone de protection

Secteur sauvegardé ; site inscrit ; abords d'un monument historique

Eléments remarquables dans l'édifice

Cour ; loggia

Observations concernant la protection de l'édifice

Hôtel particulier faisant partie des plus grands de Villebourbon. Remarquables petites loggias du 19e siècle, côté quai.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Gerber Sarah

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

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Façade côté quai de Villebourbon.
Façade côté quai de Villebourbon.
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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Façade vue de la rue du Général-Sarrail.
Façade vue de la rue du Général-Sarrail.
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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