Hôtel
Bonencontre ; droguerie Couderc
Hôtel de Bonencontre puis droguerie Couderc
Occitanie ; 82 ; Montauban ; 43 rue de la Résistance
Montauban centre
Résistance (rue de la) 43
1827 T 810 ; 2009 BM 166
En ville
Cour ; communs ; portail ; escalier ; boutique
16e siècle ; 17e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 4e quart 19e siècle
1760 ; 1880
Date portée
L'hôtel Bonencontre est élevé sur une parcelle irrégulière. Côté rue de la Résistance, celle-ci débute en lanière ce qui indique qu'il s'agit d'un parcellaire médiéval. La parcelle s'élargie côté des Soubirous-Bas ce qui témoigne d'un agrandissement de la propriété probablement au 17e siècle ou au 18e siècle. D'après l'érudit local Robert de Mentque, à cet emplacement se trouvait déjà au 16e siècle un hôtel particulier appartenant à la famille Bonencontre (famille alliée en 1600 aux Thieys-Dariat). L'édifice conserve côté cour (ouest) des fenêtres chanfreinées probablement les vestiges d'une campagne du 17e siècle. Cependant ce corps de logis porte la date 1760. Date à laquelle il est en partie reconstruit. Cette date correspond à une grande campagne de reconstruction. En effet, la galerie sur cour ainsi que le corps de logis qui donne sur la rue des Soubirous-Bas ont également été refait ou repris au 18e siècle. Il est intéressant de remarquer que c'est la même date que l'on retrouve sur la clé d'arc du portail de l'hôtel de Pechels voisin. Les deux édifices ont pu être remaniés au même moment. A droite du portail (Soubirous-Bas) on devine un départ d'arc dans le style du 16e ou du 17e siècle. Derrière les portes du garage (plus à droite) se déployait encore dans les années 40 (date de l'ouvrage de Robert de Mentque) une salle voûtée sur croisée d'ogives. Ces voûtes ont été détruites peut-être lors d'un remaniement de cette entrée (probablement dans les années 50-60). La cour de l'hôtel est aujourd'hui couverte pour servir de pièce de stockage au magasin Couderc (rez-de-chaussée, côté rue de la Résistance). La modernisation de la façade (rue de la Résistance) au cours de la fin du 19e siècle a entrainé la disparition nombreux éléments propres à l'hôtel particulier tel le portail d'entrée qui devait être décalé sur la droite ou au centre de la façade. Il est probable que la droguerie se soit installée ici en 1880, année de sa fondation. Elle est aujourd'hui l'un des plus anciens commerces de la ville. D'après le style, l'escalier est du 17e siècle.
Brique ; enduit
Tuile creuse
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 2 étages carrés
Voûte en berceau
Élévation à travées
Toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente
Comme son voisin l'hôtel de Pechels, cet édifice est traversant, il est élevé sur une parcelle en lanière et relie ainsi la rue de la Résistance à la rue des Soubirous-Bas. Côté rue de la Résistance, on ne peut plus lire l'élévation classique d'un hôtel particulier. En effet, la modernisation de la façade au cours de la fin du 19e siècle a entrainé la disparition nombreux éléments tel le portail d'entrée. En rez-de-chaussée se trouve l'ancienne droguerie Couderc. Celle-ci se pare d'une devanture bois du 19e siècle composée de deux vitrines d'exposition. Entre les deux vitrines s'ouvre l'entrée du commerce à double-vantail vitrée. Le soubassement de la devanture est orné d'un décor à pointes-de-diamant. La devanture est peinte en bleu, l'enseigne Couderc est portée en jaune. L'entrée de l'immeuble se trouve à gauche. La porte en bois vernis et sculptée se compose d'un soubassement au motif en pointe-de-diamant et de panneaux vitrés (porte et imposte) protégés par des grilles ornementales en fonte. La devanture est couverte d'une marquise du 19e siècle à lambrequin. Au-dessus, la façade est enduite à l'exception des modénatures qui sont en briques apparentes. Un décor à bossages encadre de part et d'autre la façade. Au premier étage se déploie un balcon soutenus par cinq petites consoles. Ce dernier est protégé par un garde-corps en fer forgé. Trois baies à arc segmentaire et ornées d'une agrafe en pointe de diamant ouvrent sur le balcon. Elles conservent de remarquables lambrequins et sont fermées par des stores. Un autre balcon se déploie au deuxième étage, soutenu par onze petites consoles canelées. Comme à l'étage précédent, trois baies de même forme ouvrent sur le balcon. Une corniche couronne l'ensemble de la façade. Derrière la porte d'entrée se trouve un long couloir menant à une grande entrée cintrée chanfreinée derrière laquelle se trouve le grand escalier de distribution. L'escalier se compose d'une rampe à balustres de bois. La cour sert aujourd'hui de salle de stockage. Cependant on aperçoit depuis la cour de l'hôtel de Pechels voisin (45 rue de la Résistance) la galerie reliant les corps de bâtiment ouest et Est. Le premier et deuxième niveaux sont chacun percés de trois grandes baies vitrées. Les baies les plus larges sont placées au centre et sont encadrée de part et d'autre d'une baie ceintrée. Chaque niveau de la galerie est séparé par un cordon en briques apparentes. Les appuies des baies sont en pierre. Le dernier niveau de la galerie est ouvert. Il est percé de trois larges baies rectangulaires soulignées par un jeu de modénatures en briques apparentes. Le corps de bâtiment en fond de cour se compose de deux travées de fenêtres à arcs surbaissés. La façade est recouverte d'un enduit type enduit-ciment. Les encadrements des fenêtres (aveugles) du dernier étage sont laissés en briques apparentes alors que les autres sont recouverts. Une corniche en briques apparentes couronne la façade. La façade donnant sur la rue des Soubirous-Bas est recouverte d'une enduit-ciment à l'exception des ouvertures qui sont en briques apparentes. Cette façade a conservé en rez-de-chaussée son portail d'entrée cintré. Ce dernier est en léger avant-corps et est encadré de part et d'autre par un pilastre dorique. L'imposte se compose d'une grille quadrillée. Le heurtoir est fixé sur le vantail gauche. A droite du portail, s'ouvre une sortie de garage couverte d'un linteau droit composé de métal et de carreaux de terre cuite. On remarque que le piédroit gauche est taillé pour faciliter les entrées de véhicule. A droite du portail d'entrée sont percées deux fenêtres à arc segmentaire et appuis de pierre. Elles sont protégées par des barreaux. Les trois niveaux supérieurs se composent de six baies. Des cordons soulignent les appuis et couronnements des baies. En partant de la gauche, les première, quatrième et dernière travées sont aveugles aux deuxième et dernier étage. Une corniche moulurée couronne la façade de la rue des Soubirous-Bas. Une ruelle longe le côté nord de l'édifice. L'hôtel particulier possède une seconde cour qui donne sur la ruelle, il est possible que cette cour était destinée aux domestiques. Les caves sont voûtées en berceau.
Décor stuqué ; ferronnerie ; fonderie
Palme ; fleur ; instrument de musique ; acanthe ; raisin ; monogramme ; feuille ; fleur de lys ; pointe de diamant ; coquille
Le rez-de-chaussée conserve quelques éléments décoratifs stuqués notamment une cheminée dont la hotte est ornée d'un décor représentant une partition musicale, un instrument de musique, au milieu de palmes et de fleurs. On remarque aussi la présence d'une rosace tournoyante composée de feuilles d'acanthe et de grappes de raisins. La porte d'entrée principale, côté rue de la Résistance se pare d'un décor sculpté représentant une coquille et d'enroulements végétaux. Les panneaux de fonte sont composés d'enroulement en C et S et de flammes. L'imposte de la porte est frappé de la lettre C, monogramme de la famille Couderc. La marquise située au-dessus de la droguerie se pare d'un lambrequin décoré de fleurs de lys et palmettes. Le garde-corps des balcons des premier et deuxième étages sont en fer forgé et se composent d'enroulements en S ornés de petites fleurettes. Les lambrequins des fenêtres sont formés de palmettes, coquilles et enroulements. La cage d'escalier et le couloir conservent un décor en trompe-l'oeil représentant des panneaux de soubassement dans les tons de rouge. La partie supérieure du mur est peinte dans un ton jaune. La menuiserie du portail d'entrée, côté rue des Soubirous-Bas présente, à la jonction des deux vantaux, un décor classique de pilastre cannelé à rudentures rondes surmonté d'un chapiteau.
Hôtel particulier traversant
Secteur sauvegardé ; abords d'un monument historique
Remarquables décors en trompe-l'oeil dans un état exceptionnel
Propriété privée
Fermé au public
2009
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2009 ; 2017
Gerber Sarah
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47