Hôtel
Poux
Immeuble à logements
Hôtel Poux
Occitanie ; 82 ; Montauban ; 36 rue de la Résistance
Montauban centre
Résistance (rue de la) 36
1827 T 837 ? 2009 BM 236
En ville
Portail ; cour ; escalier ; communs
2e moitié 18e siècle ; 19e siècle
L'édifice s'élève dans la rue de la Résistance anciennement nommée Grand rue Saint-Louis. D'après le style, l'hôtel Poux (nom usité dans la première moitié du 19e siècle) est construit dans la seconde moitié du 18e siècle. On remarque cependant la présence d'un mur médiéval (ou remploi de briques médiévales) dans la cage de l'escalier située dans le corps de bâtiment sud. Dans de nombreux cas montalbanais, des parcelles et des maisons plus anciennes ont été réutilisées et harmonisées pour constituer un hôtel particulier. Dans le cas de l'hôtel Poux, l'arrière du corps de logis sur rue est surprenante car pratiquement aveugle. Il semble que cette façade ou corps de bâtiment ait été reconstruit à la fin du 18e siècle ou au début du 19e siècle (peut-être à la suite d'un incendie si l'on se réfère à la tradition orale). La mise en oeuvre est en briques enduites tandis que les ailes en retour sont à pans de bois. Le corps de bâtiment en fond de cour est encore de style différent. Ce dernier n'est pas sans rappeller les façades sur cours de l'hôtel Condat de Maleville situé au n°16 de la même rue. Une arcade du corps de bâtiment sud a été murée probablement au cours du 19e siècle. Il est probable que l'hôtel soit devenu immeuble de rapport à cette époque. Le sol de la cour a été refait probablement dans les années 80-90, faisant disparaître le pavage en galets traditionnel. La rampe de l'escalier secondaire, corps de bâtiment sud, a été remplacée dans le courant du 20e siècle. Aujourd'hui l'édifice est composé de plusieurs appartements et de deux commerces en rez-de-chaussée.
Brique ; enduit ; pan de bois
Tuile creuse
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 3 étages carrés
Élévation à travées
Toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente
La façade ouvrant sur la rue de la Résistance se compose de quatre niveaux d'élévation et huit travées. En rez-de-chaussée et dans l'axe de la quatrième travée se trouve le grand portail d'entrée fermé par des vantaux de bois peint en vert et au décor géométrique. Celui-ci est de forme rectangulaire et est couronné d'une large corniche. De part et d'autre de cet entrée monumentale se trouve des commerces. La façade du commerce à gauche est en briques apparentes et est percée de deux arcades remaniées. Le commerce à droite est traité de manière plus contemporaine. Le mur est enduit et les ouvertures rectangulaires. Un cordon mouluré sépare le rez-de-chaussée des étages. Aux niveaux supérieurs la façade est enduite à l'exception des encadrements de fenêtres. Les fenêtres des premier et deuxième étages sont surmontées de petites corniches et agrémentées de modénatures sous les seuils de pierre. Des gardes-corps en fer forgé protègent les baies du premier étage. La taille des fenêtres décroit jusqu'au troisième étage. Une corniche couronne la façade sur rue. Derrière le portail se déploie un couloir menant vers la cour. L'arrière de la façade sur rue est presque aveugle et n'est percée que de petites ouvertures rectangulaires à un seul vantail. Cependant, au niveau du deuxième étage se trouve une coursive en surplomb protégée par une balustrade en bois. Celle-ci semble être devenue privative et sert maintenant de balcon. Toujours côté cour, les ailes en retour dans lesquelles sont logés les escaliers de distribution sont construites en pans de bois. L'aile nord composée de colombes et écharpes s'élève sur trois étages et de se divise en deux travées. Cette aile abrite l'escalier principal constitué de marches en pierre et bois. Ce dernier est agrémenté d'une rampe en fer forgé du 18e siècle. Aux étages les baies de forme segmentaire sont constituées de vantaux à petits carreaux. En face, l'aile sud ne laisse apparaître que le bois encadrant les fenêtres et divisant les registres. Cette aile abrite un autre escalier (lui aussi constitué de marches de pierre et de bois) pouvant correspondre à un escalier secondaire. La rampe de bois est toutefois très moderne. L'arcade voisine a été murée est repercée par deux portes rectangulaires. Au-dessus de chacune est percé un jour. Le corps de bâtiment en fond de cour est traité de manière différente. La façade est entièrement enduite même en ce qui concerne les encadrements des baies et les différentes modénatures. Chaque niveau est séparé par un large cordon mouluré. En rez-de-cour se trouve un portail dont l'encadrement est entièrement traité en pierre (rare à Montauban). Il est bordé de chasse-roues semi-engagés. Il s'agit peut-être de l'entrée des anciennes remises ou écuries. Les baies sont sur ce côté à arc segmentaire. Les baies du premier étage ont conservé leurs persiennes.
Ferronnerie ; décor stuqué ; menuiserie
Ornement à forme architecturale ; laurier ; guirlande ; ornement à forme géométrique
La rampe de l'escalier principal situé dans l'aile nord est en fer forgé et se compose d'un décor d'épingles à cheveux et de flammes dans le même goût que l'escalier de l'hôtel Bourjade situé au n°16 rue de la Comédie. Sur la rue, les gardes-corps des fenêtres sont constitués d'un motif se rapprochant du style Louis XVI. Ils sont constitués d'épingle à cheveux, d'enroulements et de guirlandes de laurier.
Secteur sauvegardé
Hôtel en partie constuit en pans de bois.
Propriété privée
Fermé au public
2009
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2009
Gerber Sarah
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47