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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel Ramond puis de Balbi

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Appellation d'usage

Balbi

Destination actuelle de l'édifice

Chambre de commerce

Titre courant

Hôtel Ramond puis de Balbi

Localisation

Localisation

Occitanie ; 82 ; Montauban ; 22 allées de Mortarieu ; 20 allées de Mortarieu

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Montauban centre

Adresse de l'édifice

Mortarieu (allées de) 22 ; Mortarieu (allées de) 20

Références cadastrales

1827 V 1038 ; 2009 BO 89

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Escalier ; portail

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Moyen Age ; 17e siècle ; 3e quart 17e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1761

Commentaires concernant la datation

Date portée

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Nompar de Caumont de Laforce Anne (habitant célèbre)

Description historique

D'après Robert de Mentque, l'hôtel est construit à l'emplacement de l'hôtel de l'Officialité (tribunal ecclésiastique de l'évêché), qui s'appuyait sur les remparts de la ville. Les caves de l'hôtel conservent encore le mur des fortifications du Moyen Age. Après la démentèlement des fortifications, l'intendant Legendre fait élever en 1701 une porte monumentale en briques. Celle-ci est détruite en 1748. D'après les recherches d'Aliette Neyret-Jalliffier, l'hôtel Ramond (ou Balbi) est construit en 1760 sur les plans de l'architecte Boesmier qui travaille également sur l'hôtel Garrisson (Albrespy) son pendant. L'architecte Boesmier est choisi pour construire "une nouvelle entrée à la ville en réalisant deux pilastres de chaque côté de l'emplacement de l'ancienne porte du Moustier", c'est-à-dire aux angles des façades des deux hôtels. Le conseil de la commune oblige Garrisson et Ramond à suivre les plans de Boesmier et leur paye une indemnité pour la réalisation des travaux. Le but est vraisemblablement de veiller à l'harmonisation des deux façades qui, par leur décor, doivent rappeler (de façon symbolique) l'ancienne porte de la ville. D'après Neyret-Jalliffier, les fondations de l'hôtel Ramond sont terminées en 1760. Le heurtoir porte la date 1761. L'architecte de la ville Bergis vérifie la réalisation de l'hôtel Ramond en 1763. Le balcon est construit, il est agrémenté de dorure. A ce moment, le balcon et la colonnade de son pendant : l'hôtel Garrisson (Albrespy) n'est toujours pas terminé. Vers 1808, l'hôtel Ramond est habité par Anne Nompar de Caumont de Laforce, comtesse de Balbi, favorite du comte de Provence (futur Louis XVIII). Côté rue des Soubirous-Hauts, se trouve une entrée plus ancienne encadrée par des pilastres à bossages. Celle-ci a été transformée en fenêtre ne servant plus d'entrée principale. L'utilisation de cette entrée a probablement été abandonnée au cours de la seconde moitié du 18e siècle. En effet, il semble que les fenêtres éclairant la cage d'escalier (situées au-dessus de cet ancien portail) aient été percées postérieurement. L'entablement du portail a même été sectionné pour laisser place à une de ces baies. De ce côté, les descentes de cave ont également été condamnées à une période indéterminée.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 3 étages carrés

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

L'hôtel est le pendant de l'hôtel Albrespy et reprend la même élévation. Il est encadré par les allées de Mortarieu, la rue Porte-du-Moustier et la rue des Soubirous-Hauts. La façade principale ouvre sur les allées de Mortarieu. Celle-ci comprend quatre niveaux d'élévation. Un pilastre à bossages est placé à l'angle gauche, un second entre la seconde et la troisième travée. La forme des fenêtres et le décor des deux premières travées en partant de la gauche répondent aux deux travées (en partant de la droite) de l'hôtel Albrespy. Le rez-de-chaussée est percé d'une grande porte à arc surbaissé. Cette dernière est fermée par deux vantaux bleu. De part et d'autre sont percées cinq fenêtres. Devant se déploie une colonnade constituée de 11 colonnes doriques. Ces dernières soutiennent un long balcon agrémenté d'un garde-corps en fer forgé de style Louis XV. Six portes-fenêtres ouvrent sur le balcon. Les deux premières sont de forme cintrées tandis que les quatre autres ont un arc surbaissé. Les niveaux supérieurs sont percés de six baies. La façade qui donne sur la rue Porte du Moustier est composée de quatre travées de fenêtres à arc surbaissé, des tables sont placées sous les appuis. Un cordon mouluré sépare chaque niveau. La façade qui donne sur la rue des Soubirous-Hauts (au 19e siècle ce tronçon de la rue se nommait encore au 19e siècle rue des Naubarraux) est la seule à être enduite. Elle se divise en cinq travées. Un soubassement de pierre protège la brique. En rez-de-chaussée se trouvent deux entrées dont une qui a été transformée en fenêtre. Ce portail correspondait vraisemblablement à une entrée principale. Il est encadré de deux pilastres en bossage. Les deux descentes de cave ont été condamnées. Les fenêtres des niveaux supérieurs sont à arc surbaissé. Les baies des travées centrales sont décalées par rapport aux autres car elles correspondent à l'emplacement de la cage d'escalier. En ce qui concerne l'intérieur, on note l'absence de cour. L'escalier est placé au fond de la parcelle. Celui-ci est en pierre jusqu'au 1er étage puis en bois. La rampe est en fer forgé du 18e siècle.

Technique du décor des immeubles par nature

Ferronnerie ; peinture ; menuiserie ; décor stuqué

Indexation iconographique normalisée

Oiseau ; feuillage ; rinceau peuple

Description de l'iconographie

Les poutres du vestibule de l'entrée sont ornées de rinceaux peuplés composés d'oiseaux, de feuillages et de rosettes. Les solives sont également ornées de motifs bleus. L'escalier d'apparat est orné d'une rampe en fer forgé de style Louis XV. Le plafond de la cage d'escalier est orné d'une rosace tournoyante de type rocaille mêlant coquille, rose et feuilles d'acanthe le tout est encadré d'une mouluration rectangulaire avec angles arrondis. Le portail d'entrée est peint en bleu. Il est composé de panneaux aux moulurations galbées de style Louis XV. Un garde-corps de fer forgé du même style protège le balcon.

Protection et label

Typologie de la zone de protection

Secteur sauvegardé

Intérêt de l'édifice

Maison de femme célèbre

Eléments remarquables dans l'édifice

Colonnade

Observations concernant la protection de l'édifice

Les façades des hôtels Albrespy et Balbi ont été façonnées de manière à rappeler l'emplacement d'une des portes de la vieille ville. Elles dont partie des plus belles façades des allées de Mortarieu. Cet hôtel a logé dans ses murs Anne Nompar de Caumont de Laforce, maîtresse du futur Louis XVIII.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'un établissement public

Conditions d'ouverture au public

Ouvert en partie

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Gerber Sarah

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

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Localisation de l'édifice sur le cadastre napoléonien.
Localisation de l'édifice sur le cadastre napoléonien.
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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Façade principale donnant sur les allées de Mortarieu.
Façade principale donnant sur les allées de Mortarieu.
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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