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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel de Lesseps puis Château puis de Division

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Appellation d'usage

Lesseps ; Château ; de Division

Titre courant

Hôtel de Lesseps puis Château puis de Division

Localisation

Localisation

Occitanie ; 82 ; Montauban ; 3 faubourg du Moustier

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Montauban périphérie

Lieu-dit

Moustier (faubourg du)

Adresse de l'édifice

Moustier (faubourg du) 3

Références cadastrales

1827 V 434, 431, 438 ?, 430 ?, 434 ? ; 2009 BR 300

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Portail ; cour ; escalier indépendant ; communs

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Milieu 18e siècle ; 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

Moyen Age

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1750 ; 1756

Commentaires concernant la datation

Datation par travaux historiques

Description historique

Cette belle demeure du quartier du Moustier est construite dans la seconde moitié du 18e siècle. A cette époque, le bout du faubourg est la proche campagne. L'édifice s'apparente à une maison de villégiature. Le propriétaire de l'édifice est au 18e siècle Dominique de Lesseps, diplomate anobli et grand-oncle du célèbre entrepreneur Ferdinand de Lesseps. En 1808, l'édifice est vendu à Balthazar Chateau, avocat. Jusqu'au début du 19e siècle, cette propriété s'élevait au milieu de la campagne montalbanaise mais l'urbanisation grandissante et les différents aménagements la transforme en une demeure urbaine proche du modèle d'un hôtel particulier. A la fin du 19e siècle, il est loué par la ville pour y loger le général de division. En 1917, rachat de l'hôtel par la famille Marestaing de Vezins. L'aile latérale qui comprenait une petite cour (peut-être une cour de service ou écuries) est remaniée dans la seconde moitié du 19e siècle. La cour a été remplacée par une cage d'escalier secondaire (destinée à la circulation du personnel de service). De nouvelles écuries et une orangerie ont été construites dans la seconde moitié du 19e siècle. Placées à gauche en entrant dans la cour, elles sont séparées de du corps d'habitation. La façade sur rue semble également avoir été remaniée au cours du 19e siècle et au début du 20e siècle. Le mur de clôture fermant la cour semble également une construction du 19e siècle. L'étage de soubassement réservé aux activités journalières (cuisines, four...) a été réaménagé en pièces d'habitation. La fontaine et le bassin ornemental datés du 18e siècle ont été restaurés par l'actuel propriétaire des lieux en 2011. Les caves révèlent la présence de mur antérieur au 15e siècle.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Typologie de plan

Plan régulier en L

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble

Typologie du couvrement

Voûte en berceau

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier isolé ; escalier droit : en maçonnerie, escalier de distribution, escalier tournant, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

L'édifice est construit entre cour et jardin sur un terrain en dénivelé. Il se présente sur un plan en L, en recul par rapport à la rue du Moustier, il est protégé par un mur de clôture agrémenté d'une grille. Le portail d'entrée est encadré de part et d'autre de pilliers à bossages surmontés de vases type médicis. Une porte piétonne ouvre sur la droite. L'entrée principale de l'habitation est mise en valeur par un léger avant-corps encadré de pilastres également ornés de bossages. Le sommet de cet avant-corps est coiffé d'un fronton triangulaire marqué d'un monogramme tandis qu'au sol, une dalle de pierre, remploi de la demeure du domaine de Chambord, est utilisée comme pas-de-porte. De part et d'autre de l'avant-corps, deux travées de fenêtres éclairent les pièces de vie. L'aile en retour abrite un escalier secondaire et une petite terrasse bordée de balustres en poire faisant face à la rue. Dans le corps de logis principal, un autre escalier intérieur dessert le premier étage depuis le couloir d'entrée. Côté jardin, le corps de logis se compose de trois niveaux et de dix travées de fenêtres. Contrairement à la façade sur rue, la façade sur jardin est enduite à l'exception des modénatures et des encadrements des ouvertures. La façade est traitée en avant-corps semi-circulaire au niveau des 6eme,7eme et 8eme travées de fenêtres. L'étage noble est percé de fenêtres segmentaires à l'exception des travées de l'avant-corps qui sont cintrées et qui éclairent le salon. Les baies du dernier étages sont de forme segmentaire et chacune est agrémentée d'un panneau mouluré sous les appuis des fenêtres. L'étage de soubassement qui abritait les cuisines, loge aujourd'hui des pièces d'habitation, des caves hautes. Les caves se trouvant sous l'aile en retour se composent d'un passage couvert en berceau desservant plusieurs cellules. Deux vastes terrasses maçonnées, retenues par de grands murs de soutènement, dominent le parc. Les deux terrasses sont bordées de balustres montés en briques hexagonales. Un escalier de briques permet de rejoindre le parc qui se développe sur une pente. Constituée de plusieurs petits talus de terre, le parc de 8 800 m2 descend jusqu'aux berges du Tescou. Au centre du jardin se trouve une fontaine et un bassin. L'eau est acheminée par un aqueduc souterrain dont l'existence remonte au Moyen Age.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; ferronnerie

Indexation iconographique normalisée

Monogramme ; guirlande ; draperie

Description de l'iconographie

Côté rue, le fronton du corps de logis est agrémenté d'un cartouche orné d'une guirlande et sur lequel est gravé un M correspondant à la première lettre de la famille Marestaing propriétaire du début du 20e siècle. Les agrafes ont été ajoutées à cette période mais sont dans le style du 18e siècle. En rez-de-chaussée les agrafes se composent de volutes et de petites draperies tandis que les agrafes de l'étage se composent de volutes et de guirlandes. Les balustres en briques hexagonales et bordant les deux principales terrasses de la propriété sont similaires à ceux des terrasses du château de Riblaye. Les décors intérieurs stuc et carton-pierre sont pour beaucoup rapportés du château de Chambord qui s'élevait à l'emplacement de la Roseraie entre les boulevards Irénée Bonnafous et Edouard Herriot.

Protection et label

Typologie de la zone de protection

Secteur sauvegardé

Intérêt de l'édifice

À signaler ; intérêt botanique

Eléments remarquables dans l'édifice

Parc

Observations concernant la protection de l'édifice

Cet édifice se place entre l'hôtel particulier et la maison de campagne. Avec l'urbanisation grandissante, cette ancien lieu de villégiature est devenu un hôtel particulier (demeure urbaine par définition). Visible depuis les berges du Tescou comme son voisin l'hôtel de Granès, il constitue un remarquable exemple d'architecture du 18e siècle mis en valeur par un parc remarquable.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Conditions d'ouverture au public

Fermé au public

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Gerber Sarah

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Vue générale de l'hôtel depuis le jardin.
Vue générale de l'hôtel depuis le jardin.
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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