Hôtel
De Constans ; de Blazy ; Portal-Garrisson, ancienne Cour des aides
Hôtel de Constans puis de Blazy puis Cour des aides
Occitanie ; 82 ; Montauban ; 25 rue de la République
Montauban centre
République (rue de la) 25
1827 T 965 ; 2009 BO 47
En ville
Cour ; escalier ; portail
3e quart 17e siècle ; limite 18e siècle 19e siècle
1660 ; 1691 ; 1693
Porte la date ; daté par travaux historiques
L'ancien hôtel de Blazy abrite avec l'ancien hôtel d'Elbreil de Scorbiac (15 place Franklin Roosevelt) le passage de la Cour des aides, ce dernier permet de relier la rue de la République à la place Franklin Roosevelt (place de la cathédrale). D'après les recherches d'Aliette Neyret-Jallifier, le bâtiment appartient en 1635 à Guichard Constans avocat. L'édifice est décrit comme comprenant deux corps de logis. En 1654, l'hôtel est acheté par le bourgeois Jean Blazy. L'édifice est décrit à cette époque ainsi "une maison et deux corps de logis établis et autres, à la rue des Monges confrontant (...) au septentrion avec la rue du Temple Neuf". L'hôtel aurait été construit à l'initiative de Jean Blazy s'il l'on se réfère aux armes et à la date portées sur les clés de voûte de la cage d'escalier. En 1661, la Cour des Aides de Cahors est transférée par ordonnance royale à Montauban. En 1662, la Cour loue l'hôtel du "sieur Blazy". Il est également demandé des modifications architecturales pour que l'édifice puisse accueillir les premières audiences en février 1662. La Cour siège dans l'hôtel Blazy jusqu'en 1673. De nouvelles transformations sont réalisées en rez-de-chaussée d'après les dates portées (1690 et 1693) dans le passage et une salle du rez-de-chaussée de l'hôtel. La façade sur rue est quant à elle modifiée vraisemblablement à la fin du 18e siècle d'après la forme des fenêtres et les décors portés. Le passage du Vieux Palais a été amménagé en 1984 lors de la réhabilitation de l'îlot. Ce passage public ne passe pas par l'ancien couloir d'entrée (voûté sur croisée d'ogives) mais à l'emplacement de deux anciennes salles voûtées en berceau.
Brique ; enduit ; pierre de taille
Tuile creuse
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 3 étages carrés
Voûte en berceau ; voûte d'arêtes
Élévation à travées
Toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en maçonnerie, en charpente
L'édifice se situe au milieu de la rue de la République. Celui-ci se compose de quatre niveaux d'élévation et de cinq travées de fenêtres. Le mur et les encadrements des baies sont recouverts d'un enduit clair. En rez-de-chaussée s'ouvrent trois grandes baies cintrées en briques apparentes et marquées chacune d'une clé de pierre. La première baie en partant de la gauche correspond à l'ancien portail d'entrée. Ce passage voûté sur croisée d'ogives abrite aujourd'hui un commerce. Il permettait à l'origine d'accèder à la cour de l'hôtel. L'arcade du centre est aujourd'hui fermée par un portail en fer forgé de facture récente (années 80). Cette entrée permet d'accéder à un passage public reliant la rue de la République à la place Franklin Roosevelt via la cour d'un second hôtel particulier (hôtel de Malartic connu au 19e siècle sous le nom d'hôtel d'Elbreil de Scorbiac). Enfin, la troisième baie correspond à la vitrine d'un second commerce. Une corniche à rang de denticules sépare le rez-de-chaussée du premier niveau. Les baies du premier étage sont rectangulaires et protégées par des balustrades de bois et de pierre renforcées par un petit garde-corps de fer. De plus, ces baies sont soulignées par des encadrements saillants et couronnées par de fins entablements. Un bandeau vient souligner le couronnement des baies et sépare ainsi le premier étage du second. Les baies du deuxième étage sont également protégées par des balustrades mais se distingue des autres baies par un décor stuqué. Les fenêtres de l'étage attique sont carrées et également soulignées par des encadrements saillants. La corniche sommitale est constituée d'un rang de denticules rappelant celui du cordon du rez-de-chaussée. On accède aujourd'hui à la cour par le passage du Vieux Palais qui lui est voûté en berceau. Le sol est recouvert de dalle de béton. Dans la cour, le mur nord se compose de quatre niveaux d'élévation. En rez-de-cour s'ouvrent deux arcades de plein cintre, l'une permettant de rejoindre le passage du Vieux Palais, la seconde servant de vitrine. Les deux premiers étages sont percés de trois baies rectangulaires. Le dernier niveau est éclairé par trois mirandes. L'aile ouest abrite l'escalier d'apparat ainsi que deux salles voûtées dans lesquelles est installée un commerce (il s'agit probablement d'une ancienne remise d'après les recherches d'Aliette Neyret-Jalliffier). Le portail d'entrée menant à la cage d'escalier est finement travaillé. Il se divise en deux parties distincte. L'encadrement de l'entrée est mouluré, de part et d'autre s'élève un pilastre dorique. Les pilastres se doublent dans la partie haute encadrant l'imposte en fer forgé semi-circulaire. Des écoinçons épousent la forme de l'imposte. Le portail est couronné par une large corniche. Aux deux extrémités de celle-ci se trouvent deux chapiteaux proéminents servant de support à des petits pots à feu ou urnes. Les étages sont percés de baies rectangulaires à l'exception de la baie surmontant le portail qui est en plein cintre. Une corniche composée d'un rang de denticules couronne les façades sur cour. Au fond de la cour s'élève un corps de bâtiment d'un seul niveau sur lequel se déploie une terrasse bordée d'une balustrade en terre cuite. La salle située dessous correspond probablement aux anciennes écuries. La baie la plus à gauche permet de rejoindre la cour du second hôtel particulier. Derrière le portail mouluré se déploie la cage d'escalier. Ce dernier est de belle facture et n'est pas sans rappeler l'escalier du Palais Episcopal (actuel musée Ingres). Il s'agit d'un escalier tournant à retour et arcs rampants, voûté sur croisée d'ogives. Il est protégée par des balustres carrés en pierre.
Ferronnerie ; céramique ; menuiserie ; décor stuqué
Balustre ; armoiries ; volute ; denticule ; étoile ; coq ; couronne ; pilastre ; enroulement ; pot à feu ; urne ; feuillage
Côté rue de la République, les baies du deuxième étage sont couronnées d'un décor stuqué mélant volutes, coquille, guirlandes et rubans. Ce décor peut correspondre au goût du 18e siècle mais également à une réinterprétation du style Louis XV au 19e siècle. Les deux premiers étages sont protégées par des balustres en poire en bois. Ces derniers soutiennent des appuis en pierre et un second garde-corps à volutes (en fer forgé) ajouté par sécurité. Une clé de voûte de la cage d'escalier est marqué des armes de la famille Blazy représentant un coq couronné et de trois étoiles. Les repos de l'escalier sont couvert d'un carrelage en terre cuite noir et blanc anciens cependant les revêtements des paliers sont de facture moderne.
Secteur sauvegardé ; abords d'un monument historique
À signaler
Escalier
L'escalier de cet ancien hôtel est particulièrement remarquable, il est une réplique réduite de l'hôtel de l'ancien Palais Episcopal (actuel musée Ingres).
Propriété privée
Ouvert en partie
2009
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2009
Gerber Sarah
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47