Hôtel
Herpailler-Duchesnau ; Montet-Noganet
Hôtel Herpailler-Duchesnau puis Montet-Noganet
Occitanie ; 82 ; Montauban ; 2 rue Lacaze
Montauban centre
Lacaze (rue) 2
1827 T 961 ; 2009 BO 43
En ville
Écurie ; cour ; escalier ; portail
2e quart 18e siècle
1733
Date portée
Puy-Montbrun (habitant célèbre)
D'après les recherches d'Aliette Neyret-Jalliffier, en 1636, il existait à cet emplacement une maison appartenant à Jacques Constans, avocat également propriétaire de la parcelle d'à côté (correspondant au n°12 place Franklin-Roosevelt). Dans la première moitié du 18e siècle l'édifice devient la propriété de Jean Herpailler, commis à la recette générale des finances. Des amménagements ont vraisemblablement lieu à cette période comme la construction de l'escalier d'apparat, en témoigne la date 1733 frappée dans le fer forgé de la rampe. En 1746, l'hôtel est décrit comme ayant une "contenance de 132 cannes". Au cours du 19e siècle un balcon est placé côté cour, au-dessus de l'escalier de service, il est détruit à la fin du 20e siècle. D'après Robert de Mentque, érudit local, cet hôtel particulier aurait accueilli durant la Révolution, monsieur de Puy-Montbrun, commandant de la garde nationale. Jusque dans les années 90, le bâtiment abritait les bureaux de la Croix Rouge.
Brique ; enduit
Tuile creuse
Plan régulier en L
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; entresol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Voûte d'ogives
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans
Escalier intérieur : escalier dans-oeuvre, escalier tournant, en maçonnerie, en charpente ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en maçonnerie ; ascenseur
L'hôtel est construit selon un plan en L. La façade principale est enduite, seuls les encadrements des ouvertures sont en briques apparentes. Elle présente une élévation sur trois niveaux séparés par un cordon mouluré. Le rez-de-chaussée est percé d'un grand portail composé d'une ouverture en plein-cintre encadrée par des pilastres doriques. Une porte piétonne est intégrée dans la menuiserie de la porte cochère. Au-dessus l'imposte est en fer forgé. A gauche du portail se trouvent deux vitrines d'un commerce et un entresol percé de deux fenêtres agrémentées d'un balconnet. Le premier étage est percé de quatre fenêtres rectangulaires protégées par un garde-corps en fer forgé. Le deuxième étage est également percés de quatre grandes baies à arc surbaissé ainsi que de deux petites fenêtres de par et d'autre de la façade. La façade est couronnée par une corniche à denticules. Derrière le portail s'ouvre un immense passage voûté sur croisée d'ogives. Au fond, se déploie l'escalier d'apparat à noyaux creux et à limon suspendu. A gauche de celui-ci se trouve la cour. Celle-ci est de forme rectangulaire. Le corps de bâtiment du fond abrite un escalier de service à balustres de bois. Un puits est placé à droite de l'escalier. Les façades sur cour se composent de quatre niveaux séparés par un cordon mouluré. En rez-de-cour se trouvent des arcades en plein-cintre aveugles et ouvertes alternées de pilastres doriques. Seul le corps de bâtiment Est est percé de deux fenêtres à arc surbaissé sous l'une desquelles ouvre une descente de cave. Les fenêtres des niveaux supérieurs sont à arc surbaissé. La corniche est agrémentée de denticules comme sur la façade sur rue. Les arcades percés dans le corps de bâtiment ouest, par leur hauteur semblent indiquer l'entrée des anciennes écuries de l'hôtel. Derrière ce corps de bâtiment se trouve une cour étroite pouvant correspondre à une venelle. Derrière le mur mitoyen, toujours situé à l'ouest se trouve la cour de l'immeuble n°4 rue Lacaze.
Ferronnerie ; décor stuqué ; fonderie
Ornement : chiffre ; monogramme ; ornement à forme géométrique
L'imposte du portail est en fer forgé, elle est formée d'épingles à cheveux et d'un chiffre composé vraisemblablement de deux J et deux E. On retrouve les épingles à cheveux sur les gardes-corps de la façade sur rue, sur la rampe de l'escalier et sur la grille fermant la descente de cave. Egalement sur la rampe se trouvent les initiales P.I.T pouvant correspondre à une signature du ferronnier ou à une locution latine. Les fenêtres de l'entresol (côté rue) présentent des motifs géométriques. Les fenêtres du deuxième étage ont des tables sous l'appui des fenêtres. Certaines fenêtres donnant sur la cour sont agrémentées d'un garde-corps en fonte. La rampe de l'escalier de service est à balustres de bois. Les appartements du premier étage conserve au moins deux cheminées ornées de gypseries.
Secteur sauvegardé
À signaler
Escalier ; passage d'entrée
Cet hôtel particulier présente le plus large passage voûté de la ville et un escalier d'apparat du 18e siècle de très belle qualité.
Propriété privée
Fermé au public
2009
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2010
Gerber Sarah
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47