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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel de Duval de Monmilan puis Sermet-Deymié

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Appellation d'usage

Duval de Monmilan ; Duval de Monmilan

Titre courant

Hôtel de Duval de Monmilan puis Sermet-Deymié

Localisation

Localisation

Occitanie ; 82 ; Montauban ; 11 rue Hôtel de Ville

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Montauban centre

Adresse de l'édifice

Hôtel de Ville (rue) 11

Références cadastrales

1827 V 1130 ; 2009 BO 155

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; escalier ; mur de clôture ; portail

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1791

Commentaires concernant la datation

Datation par travaux historiques

Description historique

D'après les travaux d'Aliette Neyret-Jalliffier un hôtel particulier était déjà en place au milieu du 18e siècle. A partir de 1740, la demeure est la propriété de Joseph Duval de Varaire. En 1790, le bâtiment est décrit dans un acte de propriété comme étant constituée d'une maison, de caves, de voûtes et de terrain. A cette époque André Duval de Monmilan en est propriétaire. En 1791, ce dernier est dans l'obligation de faire des travaux importants dans son hôtel lors des travaux d'élargissement de la rue des Bains (actuelle rue de l'Hôtel-de-ville). En effet, pendant ces travaux, une partie de l'hôtel est fragilisée lors de l'enlèvement des voûtes du corps de bâtiment sur rue (salles en rez-de-chaussée). André Duval de Monmilan demande alors des dommages et intérêts. Un devis de la même année prévoit alors la reconstruction du mur de face de l'aile gauche, ainsi que le mur et le portail jusqu'à l'aile droite. Le tout en remployant les briques des caves qui ont été détruites. Ainsi, l'édifice était constitué d'un corps de bâtiment sur rue, ces travaux le transforment en un hôtel plus classique fermé par un mur de clôture à l'image des hôtels Lefranc de Pompignan ou Vialètes de Mortarieu. Les écuries quant à elles étaient aménagées en face de l'hôtel (l'hôtel d'Aliès voisin avait également ses écuries délocalisées dans un édifice constuit en face). En 1792, André Duval de Monmilan fait reconstruire une terrasse côté Tarn. En-dessous se déployait un jardin également en terrasses, qui devait se trouver sur l'emplacement de l'actuelle impasse et placette des Carmes. Il dominait ainsi le jardin de l'ancien palais épiscopal (musée Ingres) qui se trouvait en contrebas. Entre 1825 et 1896, l'édifice passe entre plusieurs propriétaires lors de vente ou successions. En 1896, ce dernier est vendu à Mme Sermet née Deymié. Divisé en plusieurs appartements, cet édifice est aujourd'hui un immeuble à logements. En 1990, l'édifice qui menaçait de s'écrouler est restauré.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Typologie de plan

Plan régulier en U

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; entresol ; 2 étages carrés

Typologie du couvrement

Voûte en berceau

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

L'hôtel Duval de Monmilan est construit en dénivelé sur les limites de la cité, à l'emplacement des anciennes fortifications. Le plan est en U et fermé sur la rue de l'hôtel-de-ville (ancienne rue des Bains) par un mur de clôture en briques apparentes. Ce dernier est percé d'un portail en plein cintre agrémenté d'une porte à double vantail (dont un est percé d'une porte piétonne) et surmonté d'une imposte en fer forgé. La porte est encadrée de quatre colonnes ioniques surmontées d'un entablement puis d'une coursive protégée par un garde-corps à balustres. Celle-ci permet de relier les deux ailes de l'édifice. Côté rue, Les faces des ailes sont enduites pour donner l'illusion de la pierre. Le rez-de-chaussée de l'aile gauche est percé de deux arcades en plein cintre, l'intérieur est voûté en berceau et abrite un restaurant. Le rez-de-chaussée de l'aile droite abrite un commerce mais les voûtes n'y sont plus visibles. L'étage suivant est en entresol. Côté rue, les faces des ailes sont percées de deux fenêtres rectangulaires par niveau. Une corniche agrémentée de denticules sépare le rez-de-chaussée et l'entresol des étages carrés. Les fenêtres de l'entresol et de l'étage supérieur sont protégées par des balustrades en terre-cuite. Des corniches à denticules et soutenues par des volutes couronnent les fenêtres du premier étage. A l'intérieur se déploie une cour d'apparat carrée. Au fond se trouve le corps de logis principal. Le rez-de-cour est percé d'une niche en plein cintre, à l'intérieur est placée la sculpture d'un chien sur piédestal. A l'origine, il s'agissait d'une fontaine. De part et d'autre de la niche sont placées deux arcatures enserrant deux ouvertures rectangulaires (remises) surmontées des fenêtres de l'entresol. Un cordon mouluré sépare ce niveau des supérieurs percés de trois baies. Les arcatures du rez-de-cour se répètent sur les façades des ailes. Les fenêtres du dernier étage sont soulignées par un appui saillant et des tables moulurées. Derrière le mur de clôture et à chaque angle formés avec les ailes ont été élevées de petites dépendances au-dessus desquelles se développent des petites terrasses protégées par des gardes-corps fabriqués avec des tuiles creuses. Côté Tarn, l'édifice se compose de quatre niveaux d'élévation. Le mur de soutènement était à l'origine percés de cinq arcades en plein cintre qui sont aujourd'hui murées. A la place ont été percées cinq petites fenêtres rectangulaires protégées par des barreaux. Ces ouvertures donnent aujourd'hui sur l'impasse des Carmes. Au-dessus du mur d'arcades se déploie une grande terrasse agrémentée d'un garde-corps en fer forgé. Six portes-fenêtres permettent d'accèder à la terrasse. Les étages supérieurs sont également percés de six ouvertures rectangulaires. Les deux baies placées aux deux extrémités du deuxième étage sont agrémentées de balconnets.

Technique du décor des immeubles par nature

Ferronnerie ; menuiserie ; sculpture ; céramique

Indexation iconographique normalisée

Balustre ; cercle ; fruit ; noeud ; guirlande ; feuille ; laurier ; lévrier ; corne d'abondance ; raisin ; pomme ; vigne ; tournesol ; fleur ; monogramme ; ornement à forme géométrique ; tulipe ; ordre ionique

Description de l'iconographie

Le décor extérieur de l'hôtel Duval de Monmilan correspond au style Louis XVI. Au fond de la cour, dans une niche est placée une sculpture en terre cuite représentant un lévrier. Il semble que le support était initialement une fontaine. Sous la niche ont été réalisées des gypseries représentant des branches de laurier reliées par un ruban. Au-dessus, un panneau rectangulaire est orné d'une guirlande composée de feuilles de figuier, de raisin, de melons d'eau et de pommes. L'imposte du portail en fer forgé est constituée d'un motif en épingles à cheveux, cercles et tulipes stylisées. Au milieu deux cornes d'abondance sont remplies de vigne, de tournesols et autres fleurs. Les deux cornes forment un cercle enserrant ainsi le monogramme de la famille Duval de Monmilan D-M. Les gardes-corps des fenêtres et de la coursive qui passent au-dessus du portail sont constituées de balustres en terre cuite. Le portail monumental est constitué de deux vantaux en bois. Sur chaque vantail sont sculptées des guirlandes de feuilles entrelacées. Au centre de chaque vantail, elles forment des enroulements et un cercle enserrant des fruits et des branches, le tout est noué par un ruban. La porte est encadrée par quatre colonnes ioniques appareillées en briques. La clé d'arc est marquée par une volute. La rampe de l'escalier se rapproche du style Louis XVI. Cependant la forme est assez rare sur Montauban, elle est constituée d'une suite d'enroulements en "8" à l'horizontale. Côté Tarn, les gardes-corps sont en fer forgé et sont formés d'enroulements. La façade est divisée verticalement par un panneau recouvert d'un enduit blanc. Le musée Ingres conserve des carreaux de faïence provenant de cet hôtel particulier.

Protection et label

Typologie de la zone de protection

Secteur sauvegardé ; abords d'un monument historique

Eléments remarquables dans l'édifice

Portail

Observations concernant la protection de l'édifice

Le portail de cet hôtel particulier est remarquable, les vantaux de bois sculptés présentent un riche décor et mériteraient d'être restaurés. L'imposte en fer forgé conserve encore de très nombreux ornements de feuillages, fleurs etc...

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Conditions d'ouverture au public

Fermé au public

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2010

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Gerber Sarah

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Localisation sur le plan cadastral actuel.
Localisation sur le plan cadastral actuel.
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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