Hôtel
Du Greffe
Hôtel du Greffe
Occitanie ; 82 ; Montauban ; 9 rue du Greffe
Greffe (rue du) 9
1827 T 807 ; 2009 BM 193
En ville
Cour ; escalier ; portail ; communs
17e siècle ; 19e siècle
La tradition locale nomme cet hôtel particulier l'hôtel du greffe. Il est vrai qu'au 17e siècle la rue abritait le greffe de l'Officialité, tribunal qui jugeait des actions civiles et personnelles du clergé sous l'Ancien Régime. Le bâtiment dans lequel se trouve l'escalier d'apparat est du 17e siècle, il en est de même pour la façade sur cour du corps de bâtiment ouest (baies toutefois retaillées). L'escalier à balustres de bois correspond également au style de ce siècle. Le corps de bâtiment dans lequel se trouve cet escalier est profondément imbriqué dans l'immeuble situé au n°11 de la rue du Greffe. Cette situation peut indiquer qu'il y a eu un remaniement de parcelle au 17e siècle et sous-entendre que l'édifice du 17e siècle pouvait être plus grand pouvant s'étendre sur trois parcelles (11, 9 et 13 rue du Greffe). Côté 11 rue du Greffe le mur mitoyen (correspondant au fond de la cage d'escalier côté 9 rue du Greffe) est un mur médiéval. Les autres façades sur cour du 9 rue du Greffe sont probablement de la fin du 18e siècle ou du début du 19e siècle. La façade qui donne sur la rue du Greffe a été reprise au cours du 19e siècle comme en témoignent les décors de type Virebent et le style des gardes-corps des balcons. L'appartement du premier étage du corps de logis sur rue conserve à la fois un plafond à la française du 17e siècle et des décors du 19e siècle. L'intérieur de l'hôtel a été rénové en 1990-1991.
Brique ; enduit
Tuile creuse
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 3 étages carrés
Toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente ; escalier dans-oeuvre : escalier droit, en charpente, cage ouverte ; escalier de distribution extérieur : escalier tournant, en maçonnerie
La façade qui donne sur le rue du Greffe est en briques apparentes, elle se compose de quatre niveaux d'élévation séparés par des cordons moulurés. La façade est également en léger recul par rapport aux autres immeubles. En rez-de-chaussée se trouvent la vitrine d'un commerce et un portail rectangulaire. Ces ouvertures sont séparées par des pilastres. Des chasses-roues sont placées de part et d'autre du portail. Le premier et deuxième étages sont percés de trois portes-fenêtres rectangulaires ouvrant sur un balcon agrémenté d'un garde-corps en fonte. Les baies du deuxième étage sont ornées de petites frises de type Virebent et d'une corniche. Les trois fenêtres du dernier étage sont de forme carrée et protégées par un garde-corps en bois. Une corniche couronne l'ensemble de la façade. Derrière le portail se déploie un passage recouvert d'un plafond et menant à la cour. Cette dernière est recouverte d'un pavage en galets. Les façades sur cour sont enduites à l'exception des encadrements des ouvertures. Des cordons moulurés séparent les niveaux des façades sud et est. Côté ouest, la façade se présente sur quatre niveaux. Au premier et deuxième étage sont percées deux grandes baies rectangulaires. La fenêtre de l'étage en surcroît est surmontée d'un fronton triangulaire. Le bâtiment sud abrite l'escalier d'apparat. Celui-ci est en bois à l'exception des sept premières marches. Des trompes en bois soutiennent la structure de l'escalier. La rampe est constituée de balustres en bois. La cage de l'escalier est éclairée d'une baie par étage. Toujours au sud, le rez-de-cour est percé de deux portes vitrées. L'entresol et les deux niveaux suivants disposent également de deux ouvertures puis de trois petites baies pour le dernier niveau. Le logis de fond de cour, à l'est, se compose de quatre niveaux d'élévation. Le rez-de-cour est surélevé, on accède à la porte d'entrée par un petit escalier extérieur en pierre. En dessous se trouvent trois descentes de cave. A chaque niveau s'ouvrent trois baies rectangulaires, seul le dernier étage comporte une quatrième ouverture agrémentée d'un fronton triangulaire comme sur la façade en face. Enfin le corps de bâtiment au nord se compose de quatre niveaux. En rez-de-cour s'ouvrait une grande arcade en plein cintre qui correspond vraisemblablement à l'emplacement d'une ancienne écurie ou remise. Celle-ci a été transformée à une période indeterminée. Ainsi, le rez-de-cour se compose d'un entresol. Le rez-de-cour est séparé des étages par un cordon mouluré. Trois baies s'ouvrent à chaque niveau. Ces niveaux sont desservis par un escalier droit en bois ayant pu servir d'escalier de service.
Fonderie ; menuiserie ; peinture
Ornement à forme architecturale ; entrelacs ; enroulement ; ornement à forme géométrique
Les murs des deux cages d'escalier sont ornées de peintures. La cage de l'escalier nord est recouverte d'un décor de panneaux de couleur jaune, rose, blanche et bleue. La cage de l'escalier principal est quant à elle recouverte d'un décor imitant la pierre et un soubassement. Côté rue, le garde-corps du premier étage présente un motif composé d'entrelacs formant des ovales et des ronds. Le garde-corps du niveau supérieur est formé de fins enroulements. Des frises de type Virebent ornent les dessus des fenêtres du deuxième étage. L'appartement du premier étage du corps de logis sur rue conserve un plafond à la française du 17e siècle sur lequel on devine encore des décors peints.
Secteur sauvegardé ; abords d'un monument historique
Escalier
Très bel exemple d'escalier à balustres de bois du 17e siècle.
Propriété privée
Fermé au public
2009
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2010
Gerber Sarah
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47