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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel de Jonathan Garrisson puis hôtel d'Elbreil

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Appellation d'usage

D'Ellbreil

Titre courant

Hôtel de Jonathan Garrisson puis hôtel d'Elbreil

Localisation

Localisation

Occitanie ; 82 ; Montauban ; 28 rue des Carmes

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Montauban centre

Adresse de l'édifice

Carmes (rue des) 28

Références cadastrales

1827 V 1143, 1120 ; 2009 BO 149

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; escalier ; portail

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1ère moitié 17e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1636 ; 1665

Commentaires concernant la datation

Datation par travaux historiques

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

D'Elbreil Henri (habitant célèbre)

Description historique

D'après les travaux d'Aliette Neyret-Jalliffier, l'édifice situé à l'entrée de la rue des Carmes (emplacement de l'ancienne porte du même nom) était une des propriétés de Jonathan Garrisson en 1636. En mars 1655, Garrisson est autorisé à fermer le fossé de la ville de toute la largeur de la maison. On lui permet de "faire continuer la muraille qui sert de fermeture au fossé". En 1688, l'hôtel abrite plusieurs membres de la famille Garrisson dont un certain Pierre Garrisson secrétaire du Roi (dont les initiales figurent sur l'imposte en fer forgé du portail). En 1744, l'édifice est la propriété de Jacob Garrisson, conseiller à la Cour des aides et des finances. A cette date, la propriété est décrite ainsi "93 cannes et un jardin de 145 cannes". En 1785, l'édifice devient par mariage la propriété du comte de Preissac. Ses petits enfants vendent l'hôtel au comte d'Elbreil (futur maire de la ville) en juillet 1886. En observant la façade sur la rue des Carmes, on constate que la première travée de fenêtre est différente. Elle indique une campagne de construction plus ancienne (16e siècle). Percée d'une meurtrière et de deux petites fenêtres, l'appareillage de cette première travée détonne avec les trois travées de droite qui correspondent au goût du 17e siècle. Le rez-de-chaussée semble avoir été remanié au cours du 18e siècle en particulier le portail d'entrée et l'arcade en plein cintre situé à droite. Des garde-corps en fonte ont été ajoutés aux fenêtres au cours du 19e siècle. Côté impasse des Carmes la façade témoigne de nombreux remaniements. Les fenêtres les plus grandes semblent être du 17e siècle, cependant, on note la présence de petits percements sur la gauche de la façade. Certaines de ces petites fenêtres alignées peuvent peut-être témoigner de la présence d'un vieil escalier. L'extême droite de la façade est en avant-corps. Cette tourelle est peut-être un vestige des anciennes fortifications. Cependant elle ne semble pas être antérieure au 16e siècle.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; 3 étages carrés

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier de distribution ; escalier tournant à retours avec jour

Commentaire descriptif de l'édifice

L'hôtel particulier s'élève sur un dénivelé à l'angle de la rue des Carmes. Lorsque Montauban était encore enserrée dans son enceinte fortifiée la porte des Carmes se trouvait à l'entrée de la rue. Côté rue des Carmes, le bâtiment se compose de quatre travées de fenêtres. La première travée qui semble d'une campagne plus ancienne n'est percée que d'une meurtrière et deux petites fenêtres rectangulaires. Cette travée ne présente aucune modénature alors que les trois travées suivantes sont percées, aux étages, de trois fenêtres rectangulaires. Celles-ci sont soulignées par différent types de modénatures : tables sous les appuis des fenêtres, petites corniches de couronnement. Des cordons moulurés séparent les différents niveaux de la façade mais sont interrompus sur la gauche. Seule la corniche de couronnement n'est pas interrompue et harmonise la façade. Cet hôtel en briques apparentes se compose de quatre niveaux d'élévation. En rez-de-chaussée s'ouvre le portail d'entrée en plein cintre et encadré de chasse-roues. Ce portail est couronné d'un petit entablement et fermé par deux vantaux de bois. L'imposte est en fer forgé et frappée des lettres P-G. On remarque que le piédroit droit du portail est constitué de quelques pierres. A droite du portail une arcade en plein cintre et clé de pierre a été condamnée, elle est percée à l'intérieur de deux fenêtres, l'une éclarant le rez-de-chaussée et l'autre entresol. Du côté gauche du portail, une descente de cave est fermée par une porte quadrillée en bois. Au-dessus de celle-ci, une fenêtre éclaire le rez-de-chaussée surélevé. Côté impasse des Carmes, l'édifice est mitoyen de l'hôtel Mila de Cabarieu. L'édifice étant construit en dénivelé, les fenêtres du rez-de-chaussée sont aussi surélevées de ce côté. Trois petites portes ouvrent sur un petit parking. Deux sont en arc surbaissé et la troisième placée entre les deux autres est formée d'une platebande. Les fenêtres aux étages sont de formes irrégulières et pas toutes au même niveau. A gauche on remarque une travée de petites fenêtres pouvant correspondre à l'emplacement d'un escalier en vis. Au premier étage, la troisième travée en partant de la droite (après l'avant-corps de l'angle) est munie d'un balcon maçonné soutenu par consoles. Ce dernier n'est pas sans rappeler le balcon de l'hôtel de Solinhac (sur le quai de Villebourbon). Au-dessus, un second balcon semble avoir été ajouté au cours du 19e siècle.

Technique du décor des immeubles par nature

Ferronnerie ; menuiserie

Indexation iconographique normalisée

Ornement à forme géométrique ; losange ; volute ; étoile ; cercle ; monogramme ; pilastre

Description de l'iconographie

Le portail d'entrée est fermé par des vantaux de bois. A la jonction des deux vantaux, le pilastre de bois est orné d'une étoile. Le travail de menuiserie se compose de motifs géométriques ce qui le rapproche du style Louis XVI et permet de le dater de la fin du 18e siècle. Le heurtoir est également de la seconde moitié du 18e siècle. L'imposte en fer forgé est formé d'un éventail alternant épingles à cheveux, flammes, cercles et volutes. Les gardes-corps côté rue des Carmes en fonte datent probablement du 19e siècle. Ils se compose d'un décor en partie végétal. Les fenêtres qui ouvrent sur l'impasse des Carmes conservent des gardes-corps de diverses époques. En rez-de-chaussée, ceux-ci correspondent à un style Empire, au premier étage les gardes-corps sont formé d'un décor géométrique qui semblent correspondent au style Louis XVI. Enfin, une fenêtre du deuxième étage conserve un garde-corps proche du style Louis XIV (volutes symétriques).

Protection et label

Typologie de la zone de protection

Secteur sauvegardé ; abords d'un monument historique

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Conditions d'ouverture au public

Fermé au public

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2010

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Gerber Sarah

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Localisation de l'édifice sur le cadastre actuel.
Localisation de l'édifice sur le cadastre actuel.
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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