POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel d'Escorbiac puis Mila de Cabarieu

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Appellation d'usage

D'Escorbiac ; Mila de Cabarieu

Titre courant

Hôtel d'Escorbiac puis Mila de Cabarieu

Localisation

Localisation

Occitanie ; 82 ; Montauban ; 24 rue des Carmes

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Montauban centre

Adresse de l'édifice

Carmes (rue des) 24

Références cadastrales

1827 V 1140, 1139, 1121 ; 2009 BO 150

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; escalier ; mur de clôture ; portail ; jardin ; communs ; écurie

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Moyen Age ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1689 ; 1746

Commentaires concernant la datation

Datation par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribué par travaux historiques

Description historique

D'après les recherches de Robert de Mentque, l'hôtel est construit sur une parcelle qui appartenait au 15e et 16e siècle à la famille de Merlanes. Il est établi sur des fondations médiévales, probablement des vestiges des anciennes fortifications. La gargouille située dans un angle de la cour est un remploi médiéval. L'hôtel aurait été contruit entre 1689 et 1746 par la famille d'Escorbiac de Billières. La façade sur jardin semble du 17e siècle tandis que celle sur cour semble du 18e siècle. Le salon d'apparat situé en rez-de-cour (surélevé) est orné d'un plafond peint du 17e siècle ainsi que d'une cheminée du 19e siècle. En 1777, l'hôtel passe dans la famille Rey-Lescure. En 1809, il entre dans la famille Mila de Cabarieu lors du mariage d'Anne Rey avec Jean-Marc Mila de Cabarieu, lieutenant au Régiment Provincial de Montauban. Selon Robert de Mentque, ce dernier fait réaliser les gypseries du premier étage en 1789 ou 1790 par Joseph Ingres. Pourtant, une recherche réalisée par le propriétaire actuel, indique qu'à ces dates là, l'édifice était encore la propriété de la famille d'Escorbiac. D'après le cadastre napoléonien, il existait un corps de bâtiment ouvrant sur la rue des Carmes mais celui-ci a été détruit au milieu du 20e siècle. De nos jours, la cour est fermée sur la rue par un mur de clôture percé d'arcades en plein cintre et réhaussé d'une balustrade (vestige de l'ancien bâtiment sur rue). En 1866, les descendants vendent l'édifice à la banque Portal. Des travaux sont entrepris par Portal pour dégager la base de la galerie à colonnes qui se trouve à ce moment enfouie dans le sol de la cour. La rampe de l'escalier et la balustrade de la colonnade ont été réalisés au cours du 19e siècle. L'escalier d'apparat situé dans le corps de bâtiment sud-ouest est aussi du 19e siècle. On remarque sur le corps de logis de fond de cour qu'il existait une entrée cintrée qui donnait sur la terrasse, celle-ci a été murée et remplacée par des fenêtres. Il semble que la façade sur jardin ait été rénovée dans les années 60 ou 70. Un escalier en vis de facture contemporaine permet d'accéder au jardin.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; entresol ; 2 étages carrés

Typologie du couvrement

Voûte en berceau

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier de distribution extérieur : escalier tournant, en maçonnerie, escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour : en maçonnerie ; escalier de distribution extérieur : escalier en vis sans jour, en charpente métallique

Commentaire descriptif de l'édifice

L'hôtel Mila de Cabarieu s'élève sur des fondations médiévales sur une parcelle en forme de L. Le mur de clôture donne sur la rue des Carmes tandis que le jardin donne sur l'impasse des Carmes. Au nord-ouest se trouve l'ancien bâtiment qui était réservé au personnel de service. Ce bâtiment donne sur une cour et une ruelle rejoignant la rue de l'hôtel-de-ville ainsi le personnel avait une entrée indépendante. Le mur de clôture se compose de trois arcades en plein-cintre et est réhaussé d'une balustrade. Les arcades sont fermées par des grilles en fer forgé récentes. Derrière ce mur se déploie une vaste cour recouverte d'un carrelage également de facture récente. Un large escalier extérieur à balustres longe la galerie à colonnade située à gauche. Ce portique surélevé est composé de sept colonnes appareillées de style dorique. Celles-ci soutiennent une série de demi-arcs plein-cintre et des arcs surbaissés. Le portique est protégé par une balustrade à formes géométriques. Le second niveau est quant à lui bordé d'un garde-corps en brique orné de pilastres retombant sur les colonnes du niveau inférieur. A ce niveau, l'aile sud se distingue par son pan concave. Chacun des étages est percé de trois baies. L'escalier permet de rejoindre à droite une terrasse protégée par une balustrade et aménagée au-dessus d'un garage. Deux fenêtres (qui étaient probablement à l'origine deux portes) surmontées par des petites baies (éclairant l'entresol) donnent tout comme la porte située à droite, sur la terrasse. A l'emplacement de la seconde fenêtre en partant de la gauche, on distingue la présence d'une ancienne arcade. Les deux niveaux supérieurs sont quant à eux composés de quatre fenêtres rectangulaire. Les appuis des fenêtres sont soulignés par un décor de table. Un cordon mouluré sépare chaque niveau. La corniche sommitale est agrémentée d'un rang de denticules. La façade qui donne sur l'impasse des Carmes et moins harmonieuse et semble le resultat de la fusion de différents bâtiments. La façade est composée de cinq travées de fenêtres rectangulaires plus une tourelle en encorbellement. A côté de celle-ci deux fenêtres sont agrémentées d'un balcon en fer forgé du 18e siècle. Les caves hautes voûtées en berceau (dans lequelles se trouvaient les écuries) donnent directement sur un jardin en terrasse semblable aux jardins des hôtels de la Mandoune. Le jardin est protégé par un garde-corps appareillé en briques. Un escalier extérieur permet de gagner l'impasse des Carmes.

Technique du décor des immeubles par nature

Céramique ; décor stuqué ; ferronnerie ; sculpture ; menuiserie

Indexation iconographique normalisée

Animal : hybride ; instrument de musique ; fleur ; être humain ; vase ; symbole ; guirlande ; arrosoir ; outil agricole ; monogramme ; figure mythologique

Description de l'iconographie

Au-dessus de la colonnade, dans l'angle, est placée une gargouille à tête de chien. D'après le propriétaire actuel, cette gargouille était précédement placée côté jardin sur la tourelle en encorbellement. Le salon d'apparat est de style Louis XVI et orné de lambris, parquet à la Versailles et de gypseries attribuées à Ingres père. La rampe de l'escalier de distribution intérieure est agrémentée d'une rampe de style Louis XV (mais du 19e siècle) dans laquelle est inséré le monogramme P correspondant peut-être au nom de Portal. Le balcon du premier étage est agrémenté d'un garde-corps en fer forgé de style Louis XV. Sur la partie centrale était porté le chiffre du propriétaire mais il ne reste plus que l'emplacement en forme de cercle. Le balcon de l'étage supérieur alterne balustres droites et torsadées. La balustrade de l'escalier extérieur, côté cour est constituée d'éléments de terre cuite moulés et ornés de mascarons dionysiaques, fleurs et entrelacs d'inspiration Renaissance.

Protection et label

Typologie de la zone de protection

Secteur sauvegardé ; abords d'un monument historique

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Cheminée ; plafond ; voûte ; parquet ; portique

Observations concernant la protection de l'édifice

Cet hôtel particulier conserve un décor intérieur de grande qualité et mériterait une protection. Il est élevé sur des salles basses du 15e siècle.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Conditions d'ouverture au public

Fermé au public

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2010

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Gerber Sarah

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Localisation de l'édifice sur le cadastre actuel.
Localisation de l'édifice sur le cadastre actuel.
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
Voir la notice image