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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel particulier de la famille Boudet

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Appellation d'usage

De la famille Boudet

Titre courant

Hôtel particulier de la famille Boudet

Localisation

Localisation

Occitanie ; 82 ; Caussade ; République (rue de la) ; Promenades (les)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Quercy Caussadais ouest

Canton

Caussade

Adresse de l'édifice

République (rue de la) ; Promenades (les)

Références cadastrales

1830 E 393 ; 2008 AT 463, 464, 469 à 474

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

13e siècle (?) ; 15e siècle ; 17e siècle ; 2e moitié 18e siècle

Description historique

Cet édifice est couramment appelé "Hôtel Boudet" suite à une importante reconstruction de l'ensemble par la famille Boudet durant la seconde moitié du 18e siècle. Cette famille est originaire du Nord mais s'est fixée définitivement à Caussade, dès le 16e siècle. Antoine Boudet est attesté en 1549. Les Boudet deviennent progressivement des notables locaux. La maison est achetée en 1603 par Bernard Boudet cordonnier, à Jean Prevot, bourgeois qui reste dans la famille jusqu'au milieu du 19e siècle. Marchands tanneurs au 17e siècle, les Boudet deviennent négociants en farine de minots au siècle suivant avec Pierre Boudet (1702-1747) et son frère Jean (1705-?) établi en Hollande. Pierre Boudet fonde la compagnie "Pierre Boudet ainé et compagnie" avec son frère Jean. Ils vendent des truffes, du vin, des graines, des prunes, du minot. Ils commercent avec Londres, La Rochelle, Amsterdam, Le Cap, Bordeaux, Albi, Montauban. La compagnie fait faillite vers 1750. Les fils de Pierre, Pierre-Paul (1739-1813) et Pierre dit de la Bombardière (1740-1826) sont respectivement directeur des postes et propriétaire foncier. Les gypseries intérieures du premier étage correspondent à la période de reprise de l'édifice au cours de la seconde moitié du 18e siècle, par Pierre Paul Boudet. Des quatre fils de Pierre-Paul, trois participèrent aux guerres de la Révolution comme volontaires dès l'an II : Jacques (1760-1840), Etienne (1761-1828) et Pierre (1764-1826), le premier au 14e régiment des chasseurs à cheval les second et troisième au 43e régiment d'infanterie. Jacques reste dans la carrière et prend sa retraite comme colonel en 1805. Etienne, établi à Laval, s'engage dans la politique comme maire de Laval et député de la Mayenne. Pierre retourne à Caussade vivre en propriétaire exploitant aisé dans sa maison de l'actuelle rue de la République. Son fils aîné, également prénommé Pierre, en est le propriétaire en 1833. A la fin du 19e siècle, les bâtiments deviennent une manufacture de chapeaux.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; calcaire ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

2 étages carrés

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Vers 1830, d'après le plan cadastral : l'édifice se compose d'un logis principal dont l'accès se fait par la Grande Rue allant de la Porte Saint-Gauzi à la Porte Vermeille et de deux annexes, encadrant un portail monumental, tournées vers Les Promenades. D'après le cadastre actuel, l'ensemble a été divisé en quatre parcelles bâties et deux autres non bâties. Les parcelles 469 et 474 n'ont pas été visitées dans le cadre de cette étude. La partie ouest du logis principal a été amputée lors du réaménagement de la pointe de l'îlot dont l'ensemble des bâtiments a fortement été reconstruit. Le logis principal a été scindé en deux parties distinctes : un lot comprenant l'aile ouest et un autre les ailes nord, est, et sud s'articulant autour d'une cour intérieure. Le premier étage conserve les éléments d'un appartement complet de la seconde moitié du 18e siècle perceptible malgré un redécoupage des espaces intérieurs plus tardifs. L'édifice actuel présente quelques vestiges témoignant de constructions antérieures. Une niche à lumière du 13e siècle, comparable à celles de la Tour d'Arles. Un encadrement de porte avec un linteau en forme d'accolade du 15e siècle. La porte d'entrée de l'aile ouest et l'escalier d'honneur en pierre de taille calcaire, similaire à des escaliers montalbanais (ancienne Cour des Aides, musée Ingres), datent vraisemblablement du 17e siècle. L'élévation sud, côté rue de la République ainsi que la plupart des aménagements intérieurs du 1er étage ont été largement repris durant la seconde moitié du 18e siècle. Une grande salle d'apparat a été aménagée dans l'aile ouest côté promenade. Elle conserve son décor d'origine : doubles portes avec serrures, papiers peints, dessus de porte et de cheminée en gypserie et une coupole centrale s'ouvrant dans l'épaisseur du plafond et débordant au deuxième étage. Plusieurs pièces s'articulant autour de l'escalier d'honneur, conservent des cheminées en marbre, des boiseries basses avec placards d'angle, des dessus de portes et de cheminées en gypserie, des parquets dont un "Versailles" et un "Point de Hongrie".

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2011

Date de rédaction de la notice

2011

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Aleyrangues Alexia ; Moureau Emmanuel

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Vue générale de l'angle sud-ouest, côté rue de la République.
Vue générale de l'angle sud-ouest, côté rue de la République.
(c) Pays Midi-Quercy ; (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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