POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Ferme de Labombardière

Désignation

Dénomination de l'édifice

Ferme

Appellation d'usage

De Labombardière

Titre courant

Ferme de Labombardière

Localisation

Localisation

Occitanie ; 82 ; Caussade

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Quercy Caussadais ouest

Lieu-dit

Labombardière

Références cadastrales

1830 B 588 ; 2014 AM 13

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Grange ; étable ; fournil ; chai

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Milieu 18e siècle ; milieu 19e siècle ; 1er quart 20e siècle

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Boudet (commanditaire)

Description historique

La ferme de Labombardière est une propriété historique de la famille Boudet, une importante famille protestante de Caussade établie dans cette ville depuis le 16e siècle. Notables locaux, ils deviennent marchands tanneurs au 17e siècle puis négociants au 18e siècle. Les parties les plus anciennes de la ferme de Labombardière : le pigeonnier, le fournil et une partie de la grange-étable actuelle, peuvent dater du milieu du 18e siècle. Au 18e siècle, les Boudet sont négociants en vin, truffes, graines, prunes, minot, etc. Ils se lancent également, comme quelques familles caussadaises, dans le commerce maritime depuis Bordeaux et La Rochelle et dans la traite d'esclaves. Ils possèdent de nombreuses fermes aux alentours de Caussade et deux hôtels particuliers ("l'hôtel Gaillard", sur la place Royale et "l'hôtel Boudet", rue de la République). Au tournant des 18e et 19e siècles, Pierre Boudet dit de la Bombardière (1764-1826) possède et exploite les terres autour de la ferme. Une grange, une maison, un pigeonnier et un fournil sont mentionnés sur le plan de 1770 (plan compoix ?) ainsi que sur celui de 1807 (plan par masse de cultures). Entre 1807 et 1830, l'ancienne maison (au sud) et la grange (au nord) sont reliés pour ne former qu'un seul bâtiment, plus vaste. Après la mort de Pierre Boudet de Labombardière en 1826, la propriété appartient à Pierre Boudet aîné, ancien chef du bureau au Ministère de l’intérieur, puis en 1833, à Paul Boudet (1800-1877), son neveu, député de la Mayenne, conseiller d’Etat et avocat à la cour Royale de Paris. La propriété de Labombardière reste dans la famille Boudet jusqu'en août 1845, date à laquelle Paul Boudet vend l'ensemble à Jean Perséguet, propriétaire à Montech. Jean Perséguet est propriétaire jusqu'en 1863 et il est fort à parier que c'est à cette époque que la grange est une nouvelle fois modifiée. Une charpente en peuplier de très belle facture couvre alors le bâtiment tout entier et un vaste auvent est ajouté à l'est. L'immense grange-étable (740 m2) n'est donc pas une construction ex nihilo mais bien le résultat d'une succession d'agrandissements tout au long du 19e siècle. Les ruptures dans la maçonnerie (élévation ouest) et la diversité de matériaux employés confirment les différentes reprises de construction. Le logis, adossé à l'est du pigeonnier est probablement aussi l'oeuvre de Jean Perséguet, entre 1845 et 1863. C'est une construction ex-nihilo à la mode de l'époque avec une terrasse et plusieurs portes-fenêtres ouvertes au sud-est. Jean Perséguet vend le domaine à Ambroise Constantin, commandant du génie, en avril 1863 qui lui-même vend l'ensemble 4 ans plus tard à Jeanne Saint-Jean, veuve Marre. A sa mort, sa fille, Eugénie Delrieu, en hérite. Elle épouse Joseph Courtes-Lapeyrat en 1878 et depuis cette année la ferme appartient toujours à la famille Courtès-Lapeyrat. Le chai (au nord) date du début du 20e siècle. L'enduit du logis a été refait en 1958. La charpente de la grange-étable a été refaite à l'identique en sapin autour de l'an 2000. Les façades et les toitures de la grange sont inscrites sur la liste supplémentaire de l'Inventaire des Monuments Historiques, par arrêté du 13 janvier 1992, en raison de ses dimensions monumentales et de l'intérêt économique et sociologique qu'elle représente.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; brique crue ; brique

Matériaux de la couverture

Tuile creuse ; tuile plate mécanique

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; comble à surcroît

Typologie du couvrement

Voûte d'ogives

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon ; toit à deux pans

Commentaire descriptif de l'édifice

Située à moins d'un 1,5 km de la place de la mairie de Caussade, la ferme de Labombardière est implantée au sommet d'un coteau. Elle est composée d'une immense grange-étable de 740 m2, d'un logis adossé à un pigeonnier et d'un fournil. Le pigeonnier de plan carré avec un toit en pavillon surmonté d'un lanternon comporte une salle inférieure voûtée. Il est construit en brique et en pierre. Le logis, adossé à l'est du pigeonnier est essentiellement construit en brique crue. Il comprend une façade sud-est avec cinq portes-fenêtres donnant sur une terrasse. Les ouvertures de simple facture ont des encadrements en brique. L'élévation sud-ouest est soutenue par trois contreforts massifs. Le fournil est construit en brique et en pierre. La grange-étable a une enveloppe extérieure en calcaire mais tous les murs intérieurs sont en brique crue jusqu'aux combles. Elle compte deux étables au nord, une vaste grange au centre et une ancienne partie habitation au sud. Cette partie, en retrait de la façade orientale sous auvent se distingue des autres murs car la partie basse est bâtie avec de grosses pierres calcaires qui sont proches de la pierre de taille. Un autre mur de cette ancienne habitation englobée dans la nouvelle grange est nettement perceptible à l'intérieur de la grange (mur sud). Ce mur se distingue des autres par son alternance de briques et de moellons de calcaire. L'auvent de la grange-étable d'une surface d'environ 260 m2 est unique sur le territoire tant par son volume, le traitement de la charpente (avec entrait, poinçon central et quatre contrefiches) que par l'alignement des sept piliers monolithes de section carrée, provenant des calcaires de Septfonds. Les piliers sont implantés tous les 4 m environ sur une longueur totale de 28 m. Des pierres d'attaches scellées dans le mur est sous l'auvent rappellent les endroits où l'on pouvait attacher les chevaux et leurs attelages. A priori, les deux étables devaient servir à abriter les vaches de travail. A l'arrière de la grange, sur l'élévation ouest, trois grandes arcades en plein-cintre aujourd'hui en partie obturées devaient faciliter l'accès à cette immense espace de stockage. La charpente qui couvre la grange présente des bois de très longues portées. Sous le faîte du toit, les deux entraits transversaux qui reçoivent au centre les deux poinçons et leurs huits contrefiches mesurent près de 12 m de long. La charpente présente des similitudes avec celle de la grange située à Gouzes. Le chai, construit plus récemment au nord, est en moellon de calcaire. Il est couvert d'un toit à deux pans en tuile plate mécanique.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1992/01/13 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Grange

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Précisions sur les éléments protégés

Les façades et toitures de la grange

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2015

Date de rédaction de la notice

2015

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Ruefly Sandrine ; Stadnicki Carole

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47