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Demeure

Désignation

Dénomination de l'édifice

Demeure

Titre courant

Demeure

Localisation

Localisation

Occitanie ; 82 ; Caussade

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Quercy Caussadais ouest

Lieu-dit

Roucou

Références cadastrales

1830 I 520, 521 ; 2013 BA 50, 51, 53

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Puits ; grange ; étable ; orangerie ; volière

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1855

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Pierre Senilh (commanditaire) ; Ernest Wallon (propriétaire ; habitant célèbre)

Description historique

La demeure de Roucou représentée sur le plan de 1770 contient à cette époque : "maison, grange, étables, four, fournial, jardin, pigeonnier, pattus, sol, padouin, couderc". L'ensemble appartient à Monsieur Senilh Ayné, négociant de Montauban. La famille Senilh possède également un hôtel particulier au 10, quai de Verdun à Montauban. D'après les matrices du plan cadastral de 1830, la propriété appartient ensuite à Desserres Belzi, propriétaire à Montauban (matrice 1833, 3 P 497) et compte alors trois bâtiments : une maison au plan en « L » pourvue d’une cour et d’un jardin, une deuxième maison (parcelle 521) associée à une aire et un bâtiment (agricole) au sud de la propriété. L’ensemble est entouré de prés, de terres et de vignes. Les bâtiments semblent avoir été agrandis (depuis 1770) mais le fournil et le pigeonnier se sont plus mentionnés. D’après les matrices, la maison au plan en « L » (parcelle 520) est détruite en 1852 (cahier des augmentations-diminutions, AD 3 P 497). Le propriétaire est alors Pierre Senilh, montalbanais. Il fait reconstruire en 1855 un vaste logis néoclassique (25 ouvertures déclarées en 1855). Le logement des métayers et la grange-étable déjà représentés sur le plan cadastral de 1830 ont également été agrandis durant la seconde moitié du 19e siècle. La demeure de Roucou, au début des années 1880, devient le bien de Paul Edouard Wallon, docteur en droit à l’université de Toulouse. Il possède également un hôtel particulier à Montauban dans le quartier Villebourbon (31, rue du général Sarrail). En 1905, il cède la propriété à son fils Ernest Wallon, également professeur de droit et dirigeant sportif, elle restera propriété de cette famille jusque dans les années 1920. En 1928, Polycarpe Bonhomme, marchand de bestiaux acquiert l’ensemble.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; brique crue ; calcaire ; moellon

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; comble à surcroît

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier intérieur : escalier droit , en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

L’ensemble est composé d’un important logis (ou maison des maîtres), d’une maison-ferme pour les métayers avec d’anciennes dépendances agricoles associées (notamment un pigeonnier), d’une vaste grange-étable, d’un bâtiment qui pourrait s’apparenter à une orangerie et d’un puits. L’ensemble est aujourd’hui englobé dans l’urbanisme de Caussade mais se trouvait jadis en pleine campagne. Le logis d’une surface d’environ 320 m2 est entièrement construit en brique. Seuls, le soubassement, la terrasse à l’ouest, les appuis des ouvertures et les escaliers sont en calcaire. Les murs ne portent pas d’enduit aujourd’hui mais le retrait volontairement laissé autour de chaque ouverture sur les élévations nord, sud et ouest laisse à penser que ces murs étaient bien destinés à recevoir un enduit. Seule la façade est a été conçue pour être en briques apparentes. On y observe une façade lisse avec uniquement la porte d’entrée en arc en plein-cintre en léger ressaut afin de magnifier l’entrée (le balcon ajouté au début du 20e siècle, coupe une partie de son entablement). Le logis compte un sous-sol (ancien chai) construit en soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un comble sous charpente. D’après les observations faites dans les combles, les murs intérieurs semblent être construits en brique et brique crue à assises alternées. L’élévation ouest présente la particularité de bénéficier de six portes-fenêtres qui ouvrent sur une terrasse construite en pierre de taille. La façade à l’est, elle, ne compte que cinq travées d’ouvertures, qui sont nécessairement plus espacées que sur l’élévation ouest. Les accès au logis s’effectuent soit par la porte centrale sur l’élévation est, soit par la porte accessible par un escalier symétrique extérieur en pierre sur l’élévation nord. Cette porte donne sous l’escalier de distribution intérieur. Elle se différencie de la porte orientale par sa plate-bande en brique. Elle est surmontée d’un entablement mouluré avec une frise de denticules et une frise d’acanthes en terre cuite moulée. Le logis présente un chaînage d’angle à bossages en brique. Sur chacune des élévations, un bandeau de briques sépare les niveaux. En couronnement des élévations, on trouve un cordon de briques moulées en forme de corde et une frise d’oves ainsi qu’une corniche à modillons en forme de feuille d’acanthe. L’intérieur du logis comprend à l’est, un vestibule d’entrée qui distribue salons, salle à manger et cuisine. Les chambres sont à l’étage et une chambre de domestiques est encore visible dans les combles. L'accès à ce niveau s'effectue grâce à un escalier droit en pierre de taille rampe sur rampe. Dans un angle de la cage d’escalier est placée une fontaine en marbre (probablement de Montricoux). Des cheminées aux hottes ornées de décor stuqué sont aménagées les salons et des rosaces en stuc habillent les plafonds. La grange-étable d’une surface d’environ 570 m2, est construite dans l’alignement de la maison-ferme des métayers. Elle compte trois travées : une grange, une étable, et une remise construite en appentis à l’est. Elle est construite en brique crue mais l’enveloppe extérieure est en brique cuite et en pierre de taille calcaire. La façade en adobe haute de 7, 06 m repose sur un soubassement en brique (55cm). Les adobes (mesurés en façade : 39 cm x 27 cm x 4,5 cm) semblent contenir une quantité importante de balles de grains. Un large auvent en « L » se développe devant les élévations nord (façade) et ouest. Au nord, l'auvent repose sur des colonnes monolithes en calcaire pourvues à la base de trois chasses-roues. L’auvent occidental rassemble une série de six arcades en plein-cintre en brique sur une base en grand appareil de calcaire. La nature du calcaire utilisé pour les bases des arcades et les chaînages laisse à penser qu’il proviendrait des carrières de Septfonds. La qualité, le type et l’ampleur de cet auvent en « L » (sur deux colonnes et avec une série de six arcades) est unique à Caussade. Il rend compte de l’aisance de son commanditaire. Malgré la richesse apparente de la construction, ce n’est ici, comme dans beaucoup de constructions rurales, qu’une illusion. En effet, les briques au-dessus des arcades ne sont que le parement d’un mur en brique de terre crue et la totalité des murs intérieurs sont en brique de terre crue. Les matériaux brique et pierre utilisés pour l’enveloppe externe de la grange-étable (parement ou gros-œuvre) sont des matériaux neufs hormis les briques et les moellons utilisés au centre de l’élévation sud, pan de mur qui subsiste vraisemblablement de l’ancienne construction sise au même emplacement. A l’intérieur, les hauts murs sont entièrement en adobe sur un soubassement en brique cuite. Le mur de refend nord/sud mesure 7, 80 m de hauteur. Les encadrements des ouvertures sont en brique cuite. La pierre n’est présente que pour séparer les stalles (bat-flancs monolithes) de la partie étable et de la partie écurie. Fait assez rare, tous les murs reçoivent un badigeon de chaux blanc (même ceux de la grange sous charpente). La partie écurie (4 stalles et 2 box) se trouve au fond (vers le sud) de la grange. Un long couloir traversant (nord/sud), pavé de carreaux de terre cuite, permet d’accéder à l’écurie à droite et à l’étable à gauche. Les ais à glissières dans les murs du couloir permettent de nourrir les bêtes des deux côtés. Des fenils sont aménagés au-dessus de la partie écurie et au-dessus de la longue étable traversante. Cette dernière compte six stalles et six bat-flancs monolithes avec un profil concave et convexe avant de redescendre à angle droit. Dans le mur mitoyen avec la remise (à l’est), trois petits espaces sont aménagés dans l’épaisseur du mur et forment des parallélépipèdes en saillie (côté remise). Chacun de ces espaces servait soit de couchette pour l'employé de ferme, d’espace pour l’abreuvoir ou de placard.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2016

Date de rédaction de la notice

2016

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Ruefly Sandrine ; Stadnicki Carole

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Logis, façade est, vue d'ensemble.
Logis, façade est, vue d'ensemble.
(c) Pays Midi-Quercy ; (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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