Ferme
Ferme
Occitanie ; 82 ; Labastide-de-Penne
Quercy Caussadais ouest
Montpezat-de-Quercy
Laburgade
1834 C 154 ; 2012 ZH 41
En écart
Pigeonnier ; grange ; étable ; fournil ; citerne
Temps modernes ; 2e quart 18e siècle ; 19e siècle ; 2e quart 20e siècle
Limite 20e siècle 21e siècle
1729
Porte la date
Appelé autrefois Gorx, le lieu-dit de Laburgade, renvoie à une histoire complexe, qui mériterait d'être approfondie. D'après Florent Hautefeuille, ce hameau est attesté dès l'époque moderne. Le nom de Gorx est semble-t-il celui d'une famille ayant eu des intérêts sur la commune de Belfort. Par ailleurs, cette petite portion de l'actuel territoire de la commune de Labastide-de-Penne, était une enclave de la juridiction de Caussade. Le pigeonnier sur colonnes a vraisemblablement été construit au 17e siècle, ce qui en fait l'un des plus anciens de la commune avec celui de Tufal. La superposition du plan cadastral de 1834 avec le plan cadastral actuel permet de retracer en partie l'évolution de cet ensemble. En 1834, Antoine Linon, héritier à Laburgade possède l'édifice au trois-quarts, tandis que Guillaume Andrieu, cultivateur à Laburgade en possède un quart. Deux bâtiments en longueur étaient construits en vis-à-vis ; le pigeonnier, établi entre les deux, surplombait un passage pour accéder à ce qui devait être une cour fermée. L'arcade sur laquelle il repose côté ouest porte la date 1729, elle est peut-être venue remplacer des colonnes et matérialiser une véritable entrée. Aucun autre pigeonnier de Labastide-de-Penne ne présente un mode constructif similaire. D'autres exemples ont, en revanche, été conservés dans des communes proches : tel celui de Racanières, à Caylus (IA00065718). L'espace clos, délimité à l'origine par trois corps de bâtiment n'est pas une disposition représentative des constructions communales. Cela fait certainement référence à une riche propriété, des personnalités importantes à l'époque moderne qui protègent leur bien. Une fenêtre de tir est d'ailleurs conservée dans la maçonnerie à droite du pigeonnier qui est également le mur extérieur du fournil. L'exemple de la ferme Cambayrac, à Castanet (IA00065430) peut être cité pour évoquer ce système de cour fermée, même s'il s'agit d'un ensemble beaucoup plus imposant. A l'heure actuelle, le bâtiment le plus au sud a disparu, seuls quelques vestiges au sol de son emprise sont perceptibles. Nous n'avons plus trace en revanche, d'un troisième bâtiment qui se développait hors de cette enceinte plus au nord. Il subsiste donc ce qui correspond désormais au logis, dont le rez-de-chaussée qui abritait une ancienne étable a été transformé, et le fournil accolé à l'est qui fait la jonction avec le pigeonnier. Même si le logis conserve sans nul doute un premier noyau de construction datant de l'époque moderne, il a largement été repris et peut-être même agrandie au 19e siècle. La grange-étable implantée au nord de l'ensemble initial a été construite après 1834. Il en existe une autre très similaire bâtie en 1830, à Limougne. Le pigeonnier et le fournil ont été restaurés vers 2006. Tout en conservant sa forme, les matériaux du pigeonnier ont été modifiés. A l'origine les murs étaient composés de cloisons en pan-de-bois, majoritairement hourdées de tuf et enduites. Le remplissage extérieur a finalement été repris avec un appareil mixte de calcaire et de brique, le tout apparent.
Calcaire ; moellon
Tuile creuse ; tuile plate ; tuile plate mécanique
1 étage carré
Toit à longs pans ; croupe ; demi-croupe ; lanterneau
Escalier de distribution extérieur ; escalier droit, en maçonnerie
L'ensemble de Laburgade compte un logis, un fournil, un pigeonnier et une grange-étable isolée plus au nord. Le rez-de-chaussée du logis était occupé par l'étable et peut-être un chai avant d'être réaménagé. A l'extérieur, le passage sous le porche présente des piliers en calcaire surmontés de doubles corbeaux en quart-de-rond. Le voûtement a été entièrement repris lors de la restauration, cependant ce système de pilier permet de faire l'hypothèse d'une structure différente sur cette façade, éventuellement l'utilisation d'un système à poteaux de bois ; la galerie du porche serait alors une phase secondaire d'aménagement. La partie habitation est située à l'étage, desservi par un escalier extérieur protégé par l'avancée de toit qui repose sur des piliers en calcaire. La pièce centrale conserve un évier en pierre sur l'élévation nord et une cheminée contre le mur est. Ce mur mesure plus de 60 cm d'épaisseur, ce qui permet de supposer qu'il faisait auparavant office de mur-pignon avant qu'une extension du logis soit réalisée. Les larges corbeaux à doubles quart-de-rond qui soutiennent la hotte présentent des profils différents. Le linteau qui porte la hotte n'est pas comme en général en bois mais composé d'une pierre monolithe taillée dans le calcaire. Une seconde pièce, probablement une ancienne chambre occupait la partie ouest de l'étage. Les poteaux de bois de l'ancienne cloison permettent de matérialiser son emprise. Le pigeonnier reposent à la fois sur deux colonnes en calcaire, composées de fûts en pierre de taille et surmontées d'un cépel, et une arcade faisant office d'entrée. Un seul niveau, bâti au-dessus avec des cloisons en pan-de-bois, est accessible par une porte côté sud qui nécessite une échelle. Les pigeons pouvaient circuler grâce à l'aire d'envol aménagée dans le lanterneau, côté est. La grange-étable de Laburgade peut être comparée à celles de Limougne (IA82119994) ou de Moulin-Bas, à Lapenche (IA82118798) : la disposition et la structure de charpente sont identiques. Un large auvent, reposant sur des poteaux de bois et une portion de mur, précède l'accès au deux vaisseaux. A l'est, l'étable qui devait être surmontée d'un fenil tandis qu'à l'ouest la grange occupait certainement tout le volume. Un mur-bahut sur lequel reposent des poteaux de bois supportant la charpente, matérialise les deux vaisseaux. La maçonnerie est vraisemblablement constituée de réemplois, on retrouve notamment deux pierres qui devaient faire office de bouches à feu.
Propriété privée
2014
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Pays Midi-Quercy ; (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
2014
Aleyrangues Alexia ; Ruefly Sandrine
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47