Bourg castral
Espeluque
Bourg castral d'Espeluque
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Montfort-sur-Argens
Var
Cotignac
Casteou Rignaou
Isolé
Château fort ; église
11e siècle
Daté par source
Le toponyme de "Speluca", qui survit dans le quartier des Espéluques, au pied sud-est de la colline, apparaît dès 1028, attaché à l'église Sainte-Marie. Ce sanctuaire rural bâti dans la plaine (vestiges dans une propriété privée) sur le site d'une villa antique et tardo-antique était alors desservi par un chapitre de chanoines sous la direction d'un prévôt pour le compte de la famille de Châteaurenard, propriétaire des lieux. Cet établissement religieux, peut-être décadent, fut d'abord confié au chapitre cathédral de Fréjus, puis à l'abbaye de Montmajour, enfin, en 1085, à Saint-Victor, qui l'annexa au chapitre de Pignans. Aucune des chartes relatives à l'église Sainte-Marie n'évoque l'existence d'une agglomération, qui n'apparaît qu'au 13e siècle : "castrum de Spelluca" en 1232-1244, "villa de Spelluce" en 1252, après celui de Montfort. Ce village, bâti sur une petite croupe au pied sud-ouest de la colline, aurait été créé au milieu du 12e siècle par les Châteaurenard. Vendu en 1170 au comte de Provence, il appartint ensuite aux Templiers, puis aux Hospitaliers. Espeluque était encore habité au 14e siècle, l'affouagement de 1315-1316 lui attribue 13 feux, celui de 1371 20 feux. Il est déclaré désert en 1471. Le castrum mentionné en 1232-1244 correspond-il au site de Casteou Rignaou ? On peut en douter. La construction de Montfort (Montem Fortem en 1152, castrum de Montfort en 1232-1244, bastida de Montfort en 1252) répond probablement à l'absence de fortifications pour protéger l'habitat. Casteou Rignaou, dont le nom, remarquons-le, perpétue le souvenir des Châteaurenard, est un site de type oppidum et son occupation remonte probablement à l'Antiquité tardive ou au haut Moyen Age.
Calcaire ; pierre sèche
Piton aplati ; altitude : 248 m ; superficie : 10000 m2. Sur le sommet, bouleversé par la construction des restanques et de plusieurs clapiers d'épierrement, vestiges d'une grande enceinte circulaire parementée en moellons bruts de calcaire et de tuf liés à la chaux ; malgré quelques interruptions, on suit le tracé de l'ouvrage sur la plus grande partie de son développement. A l'intérieur, plusieurs fragments de murs maçonnés de la même façon, noyés dans des clapiers. Matériel : tegula, tuile ronde, béton de tuileau, fond d'un petit dolium.
Type villa
Vestiges
Site archéologique
Propriété privée (?)
2001
© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
2002
Sauze Elisabeth
Dossier individuel
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66