POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Lotissement concerté d'Estérel-Plage

Désignation

Dénomination de l'édifice

Lotissement concerté

Appellation d'usage

Estérel-Plage

Titre courant

Lotissement concerté d'Estérel-Plage

Localisation

Localisation

Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Saint-Raphaël

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Saint-Raphaël

Canton

Saint-Raphaël

Lieu-dit

Estérel-Plage ; Plaines (les) ; Tasses (les) ; Péguière (la)

Références cadastrales

1981 AP, AR, AX

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Immeuble à logements ; théâtre

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Limite 19e siècle 20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle (détruit) ; milieu 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1893 ; 1914 ; 1927

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Martin Félix (promoteur) ; Planchar d'Argelet Albert (promoteur) ; Jumaud Philippe (personnage célèbre) ; Carolus-Duran Pierre (personnage célèbre)

Description historique

Un premier plan du lotissement des Terrains Communaux des Plaines date de 1893, sous l'impulsion de Félix Martin. Il propose 180 lots de 2500 à 30510 mètres carrés sur une superficie totale de 140 hectares, (25 lots sont alors vendus). Le réseau des voies est aléatoire, sans tracé unificateur ou composition d'ensemble. En 1913, Albert Planchar d'Argelet, marchand de biens parisien, signe avec la commune un contrat pour l'aménagement et la vente de ce qui restait. Il fait approuver par le préfet un nouveau plan, signé de l'architecte S.P.A.F. V. Lions, de ce qui prend le nom d'Estérel-Plage en 1914. Le projet fait l'objet d'un stand à l'Exposition Internationale de Lyon de mai 1914 où il obtient la médaille d'argent. Le lancement du lotissement est mentionné dans "Saint-Raphaël Journal". Les travaux de voierie sont en train d'être réalisés en vue de la création d'une ville nouvelle. Ils sont interrompus par la guerre. En 1919, Planchar d'Argelet essaie de relancer le projet en faisant de la publicité. Des ventes sont faites, mais jusqu'en 1920 le terrain reste occupé par les troupes coloniales. En 1921, Planchar d'Argelet offre à la ville la fontaine qui orne la principale avenue. En 1924, création d'une nouvelle société pour le développement du lotissement. En 1925-1926, d'importants travaux sont réalisés, dont l'immeuble à logements de rapport de la rue des Arcades (non étudié). Il est alors dit dans les revues : "Rien n'a été négligé pour faire d'Estérel-Plage la cité modèle de luxe, d'hygiène et de sport." Un parc des sports est en cours d'aménagement. En 1927, est édifié, sur l'emplacement actuel de l'église Notre-Dame-de-la-Paix, le Théâtre du Soleil et de la Mer, sous l'impulsion de Philippe Jumaud, président du Syndicat d'Initiative et directeur des "Tablettes de la Côte d'Azur", revue qui paraît de 1919 à 1934, et de Pierre Carolus-Duran, petit-fils du peintre. Les plans du théâtre qui comptait 3200 places assises ont été donnés par les architectes Richard et Roerich. La scène était décorée de fausses ruines et l'on y donnait des spectacles d'art dramatique et lyrique. Il a été détruit après la guerre. Mis à part quelques îlots aux alentours de l'avenue de Villepey, l'essentiel de la construction de villas se fera après la guerre, dans les années 1951-1956. Un nouveau lotissement communal, à caractère social, est inclus à l'intérieur de l'espace d'Estérel-Plage en 1955. C'est le lotissement Théâtre du Soleil, entre les boulevards Alphonse-Juin et Christian-Lafon, et les avenues de la Péguière et Notre-Dame-de-la-Paix.

Description

Typologie de plan

Ensemble régulier

Commentaire descriptif de l'édifice

Le projet de lotissement d'Estérel-Plage s'étend sur 150 hectares de forêt communale limités au nord par la vallée du Peyron, à l'est par le vallon de l'Armitelle, au sud par la voie ferrée. Il jouxte à l'ouest les quartiers des Cazeaux et de Notre-Dame. Le plan est régi par un schéma de voirie complexe. Un axe nord-sud monumental (avenues de la Fontaine et de la Mer) relie un point dominant à 53 mètres, à la plage. Cet axe est rectiligne, large (20 mètres) , à deux voies séparées par un terre-plein central planté d'arbres et de massifs de fleurs. Il est jalonné de ronds-points (subsistent le rond-point Pasteur et celui de la Fontaine). Malheureusement la monumentalité de l'axe est détruite par le fait que la perspective au sud butte sur la voie de chemin de fer et que l'accès à la mer n'est possible que par un chemin sous le chemin de fer, étroit et limité en hauteur. De chaque rond-point, des voies partent en étoile et vont à leur tour créer des perspectives jalonnées de ronds-points, multipliant ainsi le schéma principal. C'est un urbanisme inspiré des grands parcs de la période classique. La voirie ayant été modifiée en fonction des impératifs de la circulation automobile, ces voies ne sont plus vraiment lisibles sur le terrain (c'est le cas de l'avenue Edouard-VII). D'autres n'ont pas été réalisées comme par exemple dans les îlots délimités par le boulevard Maréchal-Juin, l'avenue de la Péguière et la voie de chemin de fer. La place de la Visto a gardé son allure de place-carrefour en étoile.

Protection et label

Observations concernant la protection de l'édifice

Le lotissement concerté d'Estérel-Plage constitue le projet intéressant d'une opération conçue comme une véritable ville nouvelle pensée selon des principes hygiénistes. La réalisation ne sera pas à la mesure des ambitions et les constructions s'échelonneront sur une période de plus de 70 ans sans atteindre le niveau de luxe escompté. Il s'agit d'un habitat de villégiature de qualité "moyenne". La désaffection est peut-être due en partie au fait que malgré son nom d'Estérel-Plage, le lotissement est coupé de la mer par la voie de chemin de fer. Cet inconvénient est signalé dans les revues dès 1925 : "il faudrait percer des accès vers la mer car de nos jours les gens veulent aller se baigner."

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Date de rédaction de la notice

2007

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Négrel Geneviève

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66

1/7
Immeuble dit Le Régina. Vue d'ensemble prise de l'ouest.
Immeuble dit Le Régina. Vue d'ensemble prise de l'ouest.
© Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Voir la notice image
[Plan d'ensemble.]
[Plan d'ensemble.]
© Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Voir la notice image
Estérel-Plage. Quartier de Terre-Ménude. Secteur ouest. Echelle 2 P M.
Estérel-Plage. Quartier de Terre-Ménude. Secteur ouest. Echelle 2 P M.
© Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Voir la notice image
Ville de Saint-Raphaël (Var). Plan des terrains mis en vente au quartier des Plaines. [Constituant le lotissement d'Estérel-Plage.]
Ville de Saint-Raphaël (Var). Plan des terrains mis en vente au quartier des Plaines. [Constituant le lotissement d'Estérel-Plage.]
© Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Voir la notice image
Estérel-Plage. Plan d'ensemble.
Estérel-Plage. Plan d'ensemble.
© Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Voir la notice image
Elévation sur rue de l'immeuble à logements.
Elévation sur rue de l'immeuble à logements.
© Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Voir la notice image
Vue aérienne centrée sur les avenues de la Fontaine et de la mer.
Vue aérienne centrée sur les avenues de la Fontaine et de la mer.
© Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Voir la notice image