Bureau de poste
Bureau de poste
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Vaucluse (84) ; Carpentras ; rue d'Inguimbert
Carpentras
Carpentras
Inguimbert
1983 CL 556
En ville
1er quart 20e siècle
1909
Daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
En juin 1909, le conseil municipal délibère l'acquisition de différents immeubles place d'Inguimbert, en vue de la construction d'un hôtel des postes dont le devis estimatif, remis le 29 mai, s'élève à la somme de 60 000 francs. Les plans définitifs dressés par l'architecte Léopold Busquet sont remis en août 1909 et les travaux adjugés le 15 octobre. Deux ans plus tard les travaux semblent achevés puisqu'en 1911 la construction de la tourelle téléphonique est adjugée à des entrepreneurs lyonnais (J. Rousseau et fils? comme semble l'indiquer une carte postale ancienne : Poste téléphonique par J. Rousseau et fils). La cour arrière fut peu à peu agrandie et entourée d'annexes au bâtiment originel. Seule architecture publique des années 1900 intra-muros, l'hôtel des postes est à Carpentras un des points de repère essentiels du paysage urbain.
Pierre de taille
Tuile creuse
Plan rectangulaire régulier
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré
Élévation à travées
Terrasse ; toit à longs pans ; appentis ; croupe
Située à l'angle d'un îlot, la poste présente deux façades liées par une rotonde d'angle. C'est un bâtiment à peu près rectangulaire ouvert sur une cour au sud-est, en pierre de taille. Il comprend un étage carré sur un rez-de-chaussée légèrement surélevé sur un sous-sol. La façade ouest comprend deux niveaux de baies rectangulaires. Couronnée par une corniche moulurée sur modillons, elle est encadrée de pilastres d'angle à refends dont la partie supérieure est sculptée. Les fenêtres du premier niveau sont pourvues de grilles et couronnées de tables ovales en pierre ; celles du second niveau ont une clé et s'ouvrent sur de petits balcons à balustres. L'essentiel du décor se trouve focalisé sur la rotonde d'angle qui compte trois niveaux. Au-dessus du niveau d'entablement se trouve encore la plate-forme qui supportait la tourelle téléphonique sans doute en fer forgé. Au premier niveau les baies rectangulaires à chambranle renfoncé s'inscrivent entre des pilastres à refends, couronnés par les grosses consoles sculptées en volutes qui supportent le balcon du second niveau ; la porte y est encadrée par deux larges fenêtres sur les allèges desquelles une composition architecturale à pilastres et fronton indique encore l'emplacement des boîtes à lettres. Les fenêtres du second niveau, inscrites dans une travée à pilastres-consoles, sont couronnées au-dessus d'une forte agrafe par un fronton brisé. Sculptées de légers motifs végétaux, elles s'ouvrent sur un balcon dont la rampe en pierre est constituée de trois panneaux rectangulaires encadrés de balustres et séparés par des pilastres. Plus orné encore, le niveau d'entablement est percé de deux petites fenêtres en plein-cintre. De la distribution primitive ne reste que l'entrée par la rotonde, l'espace d'accueil y étant autrefois confiné, alors qu'aujourd'hui, la salle des guichets occupe la majeure partie du rez-de-chaussée, les bureaux ayant été transférés dans des annexes. Il y avait au premier étage un appartement double en profondeur, qui occupait tout l'espace situé autour de la rotonde, avant la cour et disposant d'une terrasse.
Sculpture
Cartouche ; armoiries ; guirlande ; cartouche
Niveau d'entablement de la rotonde : énorme cartouche sculpté aux armes de la ville. Imposante guirlandes suspendues entre les longues consoles portant la corniche ; entre celles-ci, frise de cartouches jumelés gravés du nom des principales capitales européennes.
Propriété publique
1989
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2002
Giraud Marie-Odile ; Marciano Florence
Dossier individuel
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66