Couvent ; théâtre
De frères prêcheurs
De dominicains
Banque ; immeuble à logements
Couvent de dominicains puis théâtre actuellement banque et immeuble à logements
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Vaucluse (84) ; Carpentras ; place du 25 août 1944
Carpentras
Carpentras
25 août 1944
1983 CE 442 à 445, 448, 450, 451, 1412 à 1414
En ville
Église
16e siècle ; 2e quart 18e siècle
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Le couvent des dominicains fut fondé à Carpentras en 1312 ; il se trouvait alors extra-muros. La première église a connu une très longue construction : commencée au tout début du 15e siècle, elle ne s'achève qu'en 1597 sous la direction de l'architecte Blaise Lécuyer. Érection d'un nouveau cloître en 1642-43 grâce aux libéralités de l'archevêque de Bordeaux, Henri de Sourdis, exilé à Carpentras par Richelieu. Le principal bâtiment, au sud du chœur de l'église, fut réaménagé entre 1722 et 1730, sur les conseils de l'architecte Franque (correspondance). Les dominicains quittèrent le couvent en 1791. Dès 1803 la nef est démolie pour faire place à des logements ; une grosse maison bourgeoise a été construite au début du 19e siècle sur l'emplacement de la nef. Il ne reste aujourd'hui de l'église que le chœur et la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire édifiée en 1650 aux frais de la confrérie des Sœurs du Rosaire. Le couvent a abrité des casernes, en même temps que le rez-de-chaussée était transformé en théâtre entre 1820 et 1822 et réaménagé en 1862 par un entrepreneur décorateur local, Baldouin. Une restauration s'imposa en 1902, par l'architecte de la ville Bonnaud : il reconstruisit la galerie appuyée sur la façade ouest qui menaçait de s'écrouler ; actuellement le théâtre est complètement ruiné.
Enduit ; moellon ; maçonnerie ; pierre de taille ; grand appareil
Tuile creuse
Rez-de-chaussée ; 2 étages carrés
Voûte plate
Toit à longs pans ; appentis
Escalier intérieur : escalier en vis, en maçonnerie ; escalier tournant
Les bâtiments restants du couvent sont disposés sur deux côtés de la place, qui correspond à l'emplacement de l'ancien cloître. L'église avait une nef unique à chevet carré, bordée de six travées de chapelles intercalées entre de puissants contreforts. Le choeur est couvert d'une voûte d'ogives ; il a été subdivisé en étages accessibles par un escalier en vis en pierre puis par un escalier rampe-sur-rampe. Les voûtes retombent sur quatre culots sculptés ; vestiges d'une peinture monumentale ; clé de voûte ornée d'un médaillon. Le couvent était principalement constitué par un corps de bâtiment parallélépipédique à deux étages carrés ; de sa structure initiale il ne reste que le vestibule composé de deux travées de voûtes plates classiques, la première sur un plan circulaire, la seconde sur plan carré. Elévations intérieures du choeur en grand appareil, celles du couvent en maçonnerie enduite, à trois niveaux séparés par des bandeaux. Les deux portes d'entrée ont été conservées sur les travées extrêmes ; portes en arc segmentaire inscrites dans une travée de pilastres ioniques que couronne un fronton. La salle de théâtre occupe le rez-de-chaussée de l'ancien couvent, encadré de part et d'autre de deux bâtiments longitudinaux avec deux pavillons en ressaut sur la façade, qui contiennent les dégagements du balcon ; celui sur la place servait également d'entrée ; le foyer se trouve au nord, la scène au sud. Un parterre, un balcon et sept loges face à la scène, accessibles par un grand escalier dans le foyer et deux escaliers plus modestes dans les angles de la salle. La façade antérieure est surtout constitué par l'aile basse construite pour le théâtre : façade à trois travées de baies en plein-cintre (aujourd'hui obturées et peintes en trompe l'oeil) contenues entre deux avant-corps latéraux dans lesquels s'ouvraient des portails d'entrée. L'ensemble est couronné, au-dessus d'une corniche moulurée, par une balustrade en pierre. Avant-corps : chaînes d'angle à bossages adoucis, et portails plein-cintre inscrits dans une travée de pilastres entourés de refends et sommés d'une clé en pointe de diamant. Couronnement par un entablement portant l'inscription THEATRE MUNICIPAL.
Peinture ; sculpture (étudié dans la base Palissy)
Rinceau ; pilastre ; fronton ; putto ; tête ; homme ; roi ; médaillon ; ange ; Vierge
Peintures dans le choeur : porte inscrite dans une travée de pilastres, couronnée par un fronton cintré interrompu sur les rampants duquel étaient placés des putti. Deuxième étage du choeur : culots sculptés d'une tête d'homme couronnée. Médaillon de la clef de voûte : Annonciation.
Vestiges ; restauré ; remanié
inscrit MH
Choeur de l'église : inscription par arrêté du 9 juin 1932.
IM84001373
Propriété publique
1988
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2002
Giraud Marie-Odile ; Marciano Florence
Dossier individuel
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66