Hôtel
Maison Billaud
Hôtel dit maison Billaud
Pays de la Loire ; Vendée (85) ; Fontenay-le-Comte ; 2 rue Gaston-Guillemet
Fontenay-le-Comte commune
Gaston-Guillemet (rue) 2
1812 D 798 à 803 ; 1843 H 1053 à 1059 ; 1984 BE 75 à 77
En ville
Milieu 16e siècle ; limite 16e siècle 17e siècle
2e quart 18e siècle
1742
Porte la date
Le nom de maison Billaud donné à cet hôtel ne repose sur aucun fondement. Les propriétaires successifs sont tous identifiés et le patronyme Billaud n'apparaît à aucun moment. En revanche, on trouve dans les textes les appellations " la Courpe ", " l'Artichaut " et " la Pomme de Pin ". Sous l'Ancien Régime, la demeure ressortissait du fief de Guinefolle. La construction du logis sur rue et de l'étage de soubassement de la partie arrière peut être datée stylistiquement du milieu du 16e siècle, la reprise de la partie arrière en vue de la construction d'un second logis, de la fin du 16e siècle ou du tout début du 17e ; on créa alors la cour centrale, ancien espace voûté dont on conserva les travées latérales, que l'on surmonta de galeries de liaison. D'après de nombreux actes notariés mais aucun marché, le commanditaire du premier logis semble être Catherine Regnaud, qui le légua à ses neveux Garipault, le commanditaire du second logis Bernard Garipault, mort en 1587, ou sa veuve Jeanne de Saint-Martin, remariée à Jean Thomas. Des visites détaillées ont lieu en 1678 et 1736. Peu après, des travaux sont exécutés, notamment la réfection de la façade sur rue, datée 1742. Les documents de 1678 et 1736 permettent de reconstituer la façade du 16e siècle : la porte du couloir à gauche, une travée centrale où se superposent boutique, grande croisée à chaque étage et petite fenêtre de comble, enfin, au second étage, deux tourelles en encorbellement. Au 18e siècle, la propriété est divisée. Elle sera reconstituée vers 1940, date à laquelle la ville de Fontenay, déjà propriétaire du premier logis, acquiert le second. En 1939, l'architecte Emile Boutin présente un projet de restauration qui ne sera pas réalisé ; il prévoyait notamment la création d'une cour antérieure par la destruction de la façade sur rue.
Calcaire ; pierre de taille ; moellon
Tuile creuse
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage en surcroît
Voûte en berceau ; voûte en berceau en anse-de-panier ; voûte de type complexe
Élévation à travées ; élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; toit à un pan ; appentis
Escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier en équerre, en charpente
Cet hôtel, situé à l'angle de deux rues, est constitué de deux logis séparés par une cour ; une seconde cour, au sud-ouest du second logis, donne sur la rue de la Harpe. Les façades antérieures des deux logis sont en pierre de taille, les façades postérieures en moellon. Toutes les toitures sont en tuile. Le logis sur rue comporte un sous-sol auquel on accède par un escalier droit. Sa partie avant, couverte d'un toit à un pan, possède deux étages carrés. L'escalier est à l'arrière, tournant à retours sans jour et couvert d'un toit à longs pans ; il communique avec le second logis par l'intermédiaire d'une galerie de liaison. La partie arrière de ce premier logis, à droite de l'escalier et couverte d'un appentis, possède un niveau de plus que la partie avant, mais ces niveaux sont de moindre hauteur. Le logis arrière, à la très belle façade ordonnancée, possède un étage de soubassement couvert de voûtes complexes, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage en surcroît (les deux derniers niveaux récemment réunis en un seul). A l'arrière se trouvent plusieurs salles en sous-sol. Les étages, desservis à l'origine par un escalier en vis, le sont aujourd'hui par un escalier en équerre en charpente. Dans les deux logis, plusieurs salles en sous-sol sont voûtées en berceau ; le couloir du premier logis est couvert d'une voûte en berceau en anse de panier.
Sculpture
Cartouche ; tête ; mufle : lion ; feuillage
Des cartouches sont sculptés sur la voûte du couloir du premier logis, des culots avec têtes et mufles de lion à la retombée des voûtes de la cuisine et de la galerie, des consoles feuillagées et des mufles de lion sous le fronton de la façade du second logis.
1983/02/21 : classé MH partiellement ; 1983/02/21 : inscrit MH partiellement
Façades sur cour centrale avec terrasses, escalier et couloir avec voûte à caissons, salle voûtée au rez-de-chaussée (BE 77) : classement ; façades et toitures sur rue (BE 77) : inscription.
Secteur sauvegardé
À signaler
Élévation ; escalier
Propriété de la commune
1995
© Inventaire général
2000
Réau Marie-Thérèse
Dossier individuel