Hôtel
Hôtel
Pays de la Loire ; Vendée (85) ; Fontenay-le-Comte ; 3 rue Pont-aux-Chèvres ; 1 rue René-Moreau
Fontenay-le-Comte commune
Pont-aux-Chèvres (rue) 3 ; René-Moreau (rue) 1
1812 E 297 ; 1843 H 854 à 856, 858, 859 ; 1984 BE 204, 205, 253
En ville
Communs
4e quart 15e siècle ; 2e moitié 16e siècle ; 2e quart 19e siècle
1845
Daté par source
Gallier André (commanditaire) Brisson Armand (commanditaire)
L'origine de cette imposante bâtisse à laquelle la tradition a donné le nom de "prieuré Notre-Dame", de "prévôté", parfois même de "prieuré Saint-Hilaire", est difficile à cerner ; tout au plus, pouvons-nous penser que son histoire est liée à celle du clergé de Notre-Dame. En 1577 d'après l'Abbé Aillery et Benjamin Fillon, le 17 décembre 1578 d'après l'abbé Delhommeau, le prieur-prévôt échange la demeure qui tombait en ruines avec la maison d'André Gallier, située derrière le maître-autel de Notre-Dame (actuel 7 rue Pont-aux-Chèvres). Suite à cette transaction, la prévôté se trouve désormais au n° 7 (ce que confirment de nombreux aveux et actes notariés) et la maison Gallier au n° 3 ; celle-ci devient alors le siège de la seigneurie de Guinefolle, dont André Gallier était le seigneur, après la ruine de l'ancien hôtel de Guinefolle, situé au nord du château fort. De la demeure médiévale subsistent la belle travée gothique et les ouvertures des deux travées nord, datables du 4e quart du 15e siècle. Après l'acquisition par les Gallier en 1577, on note une reprise du bâtiment, comme le montre un marché passé en 1581 par les frères Bienvenu avec un tailleur de pierre, pour la taille de cinq cheminées au logis en ville "du sieur de Guinefolle". De cette reprise témoignent aujourd'hui une cheminée conservée dans la partie nord et (à moins qu'elle ne soit antérieure) l'adjonction de figures engainées et de pilastres ioniques sur la travée gothique ; quant aux sous-sols, ils semblent dater de cette même campagne. En 1808, les Ursulines, dites Dames de Chavagne, achètent l'hôtel et y établissent un pensionnat de jeunes filles. Elles envisagent de le vendre à la Ville en 1829, en vue de la construction d'une mairie et de l'agrandissement du marché, mais le projet n'aboutit pas. En 1843, l'ancien maire Armand Brisson acquiert, pour lui-même, la propriété aux religieuses et y réalise d'importants travaux, achevés en 1845 d'après les matrices cadastrales. La partie correspondant aux cinq travées sud est totalement reconstruite et surélevée. En revanche, les trois travées nord sont moins touchées ; le niveau des étages est celui d'origine, la façade de la travée gothique est conservée ainsi que des ouvertures gothiques sur les façades antérieure et postérieure. Quant au sous-sol, il est conservé sous toute la demeure. C'est peut-être à ce moment que la toiture, attestée en ardoise dans l'aveu de 1748, est refaite en tuile. En 1873, la Ville envisage à nouveau l'achat de l'immeuble pour l'aménager en mairie ; des plans sont dressés par l'architecte communal Arsène Charier, mais le projet n'aboutit pas. Autrefois, l'hôtel comportait des communs autour de la cour postérieure. Le seul bâtiment de commun conservé date de la campagne de 1845 ; au 19e siècle, l'aile ouest des communs a été détruite pour percer le passage Brisson et des maisons ont remplacé l'aile sud.
Calcaire ; pierre de taille
Tuile creuse
Sous-sol ; 2 étages carrés
Voûte en berceau
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente
Sculpture
Pinacle ; feuillage ; figure : en gaine ; ordre dorique ; ordre ionique ; être fabuleux
La travée gothique est ornée de pinacles et d'ornements feuillagés ; une cariatide et un atlante engainés, ainsi que des pilastres doriques et ioniques ont été ajoutés au 16e siècle. Les piédroits d'une cheminée sont ornés chacun d'une figure fantastique.
Restauré
1927/04/12 : inscrit MH ; 1947/05/06 : classé MH
La travée gothique est classée ; le reste de la façade et les toitures sont inscrits.
Secteur sauvegardé
À signaler
Propriété privée,propriété de la commune
1995
© Inventaire général
2001
Réau Marie-Thérèse
Dossier individuel